Le 29 octobre 2018 – Les travailleurs canadiens de l’industrie du cannabis peuvent franchir librement la frontière américaine après une mise à jour de la politique de l’agence américaine des douanes et de la protection des frontières.
Cette décision contribue à dissiper les craintes selon lesquelles les Canadiens employés dans l’industrie du cannabis seraient interdits à vie par les lois américaines sur la frontière.
Cela intervient alors que le Canada légalisait le cannabis le 17 octobre 2018.
Avec peu de communication sur la manière dont cela affecterait les Canadiens visitant les États-Unis, des craintes ont été exprimées quant à la manière dont les personnes franchissant la frontière seraient traitées.
En savoir plus
Les voyageurs canadiens peuvent s’attendre à ce que les téléphones soient explorés lors de la traversée de la frontière américaine
Le nombre de frontaliers augmentent en août
Pourquoi l’ASFC essaie-t-elle de limiter le retour à la frontière canadienne?
Mais une déclaration de l’agence frontalière américaine sert à mettre fin à ces craintes.
On y lit: «Un citoyen canadien qui travaille ou facilite la prolifération de l’industrie légale de la marijuana au Canada et qui se présente aux États-Unis pour des raisons étrangères à l’industrie de la marijuana sera généralement admissible aux États-Unis».
Le cannabis est une substance contrôlée aux États-Unis qui relève de la compétence du gouvernement fédéral.
Il y a encore des problèmes potentiels avec les travailleurs de l’industrie du cannabis traversant la frontière.
Les Canadiens ayant des liens avec l’industrie du cannabis aux États-Unis pourraient être confrontés aux problèmes d’agents frontaliers américains, de même que ceux ayant des antécédents criminels liés à la consommation de cannabis de la pré-légalisation.
Auparavant, les Canadiens étaient tenus d’admettre leur consommation antérieure de cannabis aux autorités frontalières, information qui sera conservée dans les dossiers des futurs passages frontaliers. Cela pourrait affecter les futures visites au sud de la frontière.
La prudence est toujours de mise pour ceux qui franchissent la frontière américaine, étant donné les changements de politique erratiques observés sous la présidence de Donald Trump.
Recherches téléphoniques
Entre-temps, les Canadiens qui se rendent aux États-Unis sont rappelés qu’ils pourraient faire fouiller leur téléphone à la frontière.
Les agents frontaliers américains ont le droit d’exiger des mots de passe pour rechercher des téléphones et d’autres périphériques tels que des ordinateurs portables sans raison particulière.
Il est conseillé aux voyageurs de mettre les téléphones mobiles en «mode avion» pour protéger la vie privée, car les agents des frontières ne peuvent pas télécharger à partir d’un stockage distant ou en nuage, sans donner de raison.
Si l’accès à l’appareil est refusé, l’agent a le pouvoir de le confisquer pendant cinq jours et parfois plus longtemps.
Les experts suggèrent aux voyageurs d’enlever toutes les données sensibles et de s’attendre à ce que leurs téléphones fassent l’objet d’une recherche chaque fois qu’ils traversent les États-Unis.
Le nombre de fois que les agents des services frontaliers ont inspecté les téléphones ont augmenté de 60% en 2017. Les téléphones ont été vérifiés plus de 30 000 fois lorsque les voyageurs ont franchi la frontière.
Quels pouvoirs ont les agents frontaliers des États-Unis pour rechercher des téléphones ?
Les agents frontaliers des États-Unis ont le pouvoir de refuser l’entrée à quiconque refuse de permettre la fouille de leur téléphone. Ce n’est pas nécessaire qu’ils aient une raison pour demander le téléphone et le mot de passe pour l’ouvrir et le fouiller.
Les agents doivent fermer la connectivité avant d’effectuer la recherche, mais les voyageurs sont invités à le faire eux-mêmes afin d’être certains que la portée de la recherche est limitée.
Des recherches plus approfondies ne peuvent avoir lieu que si cela est jugé nécessaire pour la sécurité nationale, et cela ne peut se produire que si un superviseur de rang supérieur donne son autorisation. Dans ce cas, le contenu du téléphone peut être mis sur un disque dur pour analyse.
Si l’accès au téléphone est refusé, les agents peuvent le confisquer jusqu’à cinq jours à condition qu’ils documentent l’incident. Le téléphone peut être conservé au-delà de cinq jours, à condition que l’approbation soit accordée.
Les avocats peuvent signaler les dossiers sensibles sous le privilège d’avocat-client. Les agents doivent demander un avis juridique avant de les exclure de la recherche. D’autres informations telles que les notes d’un journaliste ou les dossiers médicaux d’un voyageur sont également soumises aux lois américaines sur la vie privée.
Une fois la recherche terminée, toute information provenant de l’appareil doit être détruite, sauf si une menace est découverte.
Les propriétaires des téléphones peuvent être présents lorsque la recherche est effectuée mais ils ne sont pas autorisés à voir l’écran de l’appareil. Ils ont le droit de porter plainte et doivent être informés de la manière de le faire. Les statistiques de la recherche doivent être conservées et rendues publiques. Les responsables prévoient d’effectuer des vérifications fréquentes pour s’assurer que les agents respectent les règles.
Employeurs intéressés : veuillez nous contacter pour recevoir de plus amples informations.
Candidats intéressés : découvrez si vous êtes admissible au Canada en remplissant notre évaluation gratuite en ligne. Nous vous fournirons notre évaluation dans les 1 à 2 jours ouvrables.
Lisez plus de nouvelles sur l’immigration au Canada en cliquant ici.