Le 23 avril 2019 – Une récente campagne de recrutement dans la ville marocaine de Casablanca a permis aux employeurs du Québec de pourvoir 300 postes vacants avec des travailleurs étrangers temporaires.
Les postes en soudage, santé, hôtellerie, informatique et restauration ont tous été pourvus lors de la mission de recrutement organisée par le gouvernement provincial.
Il s’agissait de la première campagne de recrutement au Québec hors d’Europe.
Les 22 employeurs du Québec représentaient 7 000 candidatures sélectionnées et ont mené 900 entretiens d’embauche au cours de cet événement de deux jours.
Il était organisé par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) du Québec, accompagné de fonctionnaires chargés d’aider les employeurs à recruter des travailleurs temporaires.
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«Les employeurs ont pu bénéficier d’un soutien personnalisé et rencontrer des gens qui veulent travailler et enrichir leurs compétences avec le Québec», a déclaré Simon Jolin-Barrette, ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion.
«Ces missions à l’étranger sont l’une des nombreuses mesures de recrutement de talents nécessaires à la prospérité collective du Québec.»
Depuis sa victoire aux élections provinciales en 2018, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de Jolin-Barrette a provoqué une controverse avec ses politiques d’immigration.
Malgré une pénurie de main-d’œuvre bien documentée dans la province francophone, le premier ministre François Legault a poursuivi son plan visant à réduire l’immigration de 50 000 à 40 000 nouveaux arrivants en 2019.
La CAQ a également présenté un projet de loi qui éliminerait un arriéré de 18 000 demandes de travailleurs qualifiés au Québec depuis plusieurs années.
Arriéré des demandes des travailleurs qualifiés du Québec
Demandes | Personnes à charge | |
Nombre de demandes en attente | 18,000 | 45,000+ |
Combien travaillent / étudient au Québec | 3,700 | 9,250 |
Nombre de demandes clôturées mensuellement 2015 | 2,000 | 5,000 |
Nombre de demandes acceptées par mois 2015 | 1000 | 2,500 |
Une étude publiée récemment par un organisme de recherche économique remettait en question les arguments sous-tendant les politiques d’immigration de la CAQ.
L’étude IRIS de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques concluait que les taux d’emploi des immigrants du Québec étaient en hausse, que leur taux de chômage était en forte baisse, que l’éducation et les compétences linguistiques étaient élevées et que les taux de rétention étaient excellents.
Le Québec se classe parmi les principales provinces canadiennes en matière de rétention des immigrants cinq ans après leur arrivée.
Le taux de chômage des immigrants est passé de près de 13% en 2009 à moins de 7% en 2018, le taux d’emploi des immigrants de la province étant supérieur à celui de l’Ontario l’année dernière.
Les immigrants du Québec ont un niveau de scolarité supérieur à celui de la population née au Canada et le nombre d’immigrants possédant des compétences linguistiques avancées en français à leur arrivée augmente, selon la recherche d’IRIS.
L’étude est basée sur des données de Statistique Canada et du gouvernement du Québec.
Les experts affirment que la décision de réduire l’immigration joue contre les craintes de certains Québécois.
La CAQ a remporté les élections de 2018 grâce à une plate-forme de réduction temporaire de l’immigration, en précisant également qu’elle mettrait en œuvre un test conditionnel des valeurs québécoises et du français pour les nouveaux arrivants.
Il a récemment déposé le projet de loi 9, dont la pierre angulaire consiste à annuler 18 000 demandes d’immigration existantes dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés du Québec, dont certaines datent d’une dizaine d’années.
Lorsque la législation a été déposée au début de février, le ministère de l’Immigration du Québec a contacté les 18 000 candidats pour leur dire que leurs demandes ne seraient pas traitées.
Cependant, depuis lors, une décision de la Cour supérieure du Québec a ordonné la poursuite du processus jusqu’à l’entrée en vigueur du projet de loi 9, ce qui devrait avoir lieu en juin 2019.
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À quoi peuvent s’attendre les candidats dont les demandes sont en attente?
Les preuves présentées suggèrent que MIDI n’émettra probablement pas plus de 1 000 approbations parmi l’ensemble des applications en attente pour le reste de 2019. De nombreuses applications de l’arriéré ont des documents périmés ou ne répondent pas aux modifications plus strictes mises en place en août 2018.
La cour ne tentera pas de définir le rythme du traitement habituel que le ministre de l’Immigration du Québec doit suivre dans le traitement des demandes existantes. MIDI a une grande latitude pour gérer sa charge de travail, mais doit suivre un temps de traitement raisonnable.
Les candidats qui travaillent ou étudient actuellement au Québec seront invités à postuler dans le cadre du Programme de l’expérience québécoise. Les candidats qui respectent ces règles seront traités en priorité et ne seront pas soumis au projet de loi 9.
La grande majorité des 18 000 demandeurs en attente hors du Québec ne trouveront aucune réparation contre le jugement. Lorsque la loi entrera finalement en vigueur, la plupart des demandeurs qui n’auront pas reçu l’approbation à cette date verront leurs demandes annulées en vertu du projet de loi 9.
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