Le 16 juillet 2019 – Les officiers de l’Agence des services frontaliers du Canada doivent être équipés de matraques, de spray au poivre et de gilets pare-balles lorsqu’ils travaillent avec des migrants en détention.
La nouvelle politique nationale a suscité des inquiétudes quant à la criminalisation des demandeurs d’asile.
Elle fait suite à la décision de transférer les détenus de l’immigration des prisons provinciales vers les centres de rétention, après le tollé suscité par le fait que des personnes soient détenues sans jugement depuis plusieurs années.
Tous les officiers travaillant dans les centres seront tenus de porter le matériel de défense afin de gérer les détenus, en particulier ceux récemment transférés des prisons.
Les critiques disent que le déménagement va créer des conditions similaires à la prison dans les centres de détention, faisant ainsi échouer l’objectif de déplacer les détenus.
Équipement à porter par les agents de l’ASFC travaillant dans des centres de détention
- Matraques
- Spray au poivre
- Gilets pare-balles
- Menottes
- Bottes à bout d’acier
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Même le syndicat représentant les officiers est opposé à cette décision, affirmant que l’introduction de l’équipement pourrait compliquer davantage les situations de conflit.
Le Canada détient des immigrants pour plusieurs raisons, notamment des raisons de sécurité, de criminalité ou de cas de violations des droits de la personne. Mais la majorité – 81% en 2018 – est retenue parce qu’elle est considérée comme un risque de fuite. Parmi eux, 40 enfants, la plupart avec des adultes.
Frontaliers irréguliers
Pendant ce temps, le chiffre mensuel des postes frontières irréguliers était plus élevé pour la première fois en 2019 en juin.
Au cours du ce mois, 1 567 personnes ont été interceptées par la GRC après avoir franchi la frontière canadienne depuis les États-Unis à des postes frontières non reconnus. Le chiffre se compare à 1 263 en juin 2018.
Pour la première partie de 2019, ce chiffre était inférieur à 2018, 19 1919 personnes au total ayant franchi la frontière au cours de l’année.
Le gouvernement fédéral du Canada cherche à modifier la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés pour tenter d’arrêter le flux de demandeurs d’asile qui arrivent des États-Unis à des points de passage irréguliers.
Le changement proposé signifierait que les demandeurs d’asile qui avaient précédemment présenté une demande d’asile dans un autre pays ne pourraient alors pas faire une demande au Canada.
Ottawa a déposé la modification du projet de loi d’exécution du budget C-97 le lundi 8 avril 2019.
Le projet de loi vise à modifier la «Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés afin d’introduire un nouveau motif d’inadmissibilité à la protection des réfugiés si un demandeur d’asile a déjà présenté une demande d’asile dans un autre pays».
Cela signifie que si les demandeurs d’asile qui arrivent au Canada ont déjà présenté une demande d’asile aux États-Unis, ils ne pourront pas demander l’asile au Canada.
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Cette décision intervient à la suite des tentatives du gouvernement fédéral visant à modifier l’Entente sur les tiers pays sûrs conclue entre le Canada et les États-Unis.
L’accord bilatéral signifie que le demandeur d’asile doit revendiquer le statut de réfugié dans le premier pays «sûr» où il arrive.
Cela signifie que les demandeurs d’asile arrivant aux États-Unis ne sont pas autorisés à entrer au Canada pour revendiquer le statut de réfugié. S’ils tentent d’entrer au Canada en provenance des États-Unis à des points de frontière reconnus, ils sont renvoyés.
Cependant, ils sont autorisés à demander le statut de réfugié s’ils sont déjà arrivés au Canada. C’est pourquoi plus de 40 000 personnes ont franchi des points de passage irréguliers en 2017 et 2018 alors qu’elles tentaient de fuir la répression de l’immigration américaine par Donald Trump.