Le 1er août 2018 – Le système de détention du Canada en matière d’immigration a fait l’objet de nouvelles critiques malgré les récentes tentatives de révision.
Un rapport du Global Detention Project, basé à Genève, indique que l’on n’a pas fait assez pour résoudre certains problèmes importants de droits de l’homme.
Les critiques centrales incluent :
- Augmentation de l’utilisation des prisons provinciales pour loger les détenus de l’immigration, malgré les efforts déployés pour réduire le nombre de détenus
- Absence de limite sur la durée de la rétention d’immigration
- Maintien de la détention d’enfants en tant qu’« invités » pour éviter la séparation familiale
- Détenus d’immigration souffrant de problèmes de santé mentale détenus dans des centres de détention et des prisons provinciales.
- Pas de cadre formel pour les conditions de surveillance ou pour les détenus d’immigration à déposer des plaintes
- Absence d’informations publiques sur l’utilisation des prisons provinciales,
Ces questions sont déjà connues par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
Bon nombre des problèmes ont été soulevés par des organisations de défense des droits de l’homme pendant plusieurs années.
Une différence importante avant le dernier rapport est que le cadre de détention des services d’immigration du Canada visait à régler certains problèmes.
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Le cadre de 2017 visait à mettre fin aux accusations de violations des droits de l’homme.
Les fonctionnaires de l’ASFC pourraient alléguer que les changements ciblés dans le cadre sont toujours en cours.
Les changements comprennent la révision et la modernisation des centres de détention de l’immigration, ainsi que la surveillance accrue des détenus de l’immigration dans la communauté.
Mais avec les chiffres indiquant le pourcentage de détenus dans les prisons provinciales, il reste clairement du travail à faire.
Les statistiques clés couvertes dans le rapport sont présentées ci-dessous.
Combien de personnes sont mortes en détention au Canada en raison de l’immigration?
Jusqu’en novembre 2017, au moins 16 personnes sont décédées dans des centres de détention de l’ASFC, depuis 2000.
C’est la principale statistique citée dans toute discussion sur la détention au Canada par l’immigration.
Il a fait pression à juste titre sur l’actuel gouvernement fédéral pour qu’il change le système du Canada.
Beaucoup estiment que les politiques de détention du Canada en matière d’immigration ne correspondent pas aux valeurs du pays en tant que société accueillante et accueillante.
Quelle est la durée moyenne de la détention de l’immigration ?
Le Canada parvient à réduire la durée de la détention des immigrants.
Pour les adultes, la période de détention moyenne est passée de 23 jours en 2013-2014 à 19 jours en 2016-2017.
Pour les enfants, la moyenne est passée de 20 jours en 2015-2016 à 11 jours en 2016-2017.
Avec le cadre de détention de l’immigration lancé en 2017, tous les regards se tournent vers les chiffres de 2018 pour voir l’impact de la nouvelle politique.
Combien de détenus de l’immigration sont détenus dans les prisons provinciales ?
Malgré le fait que cela réduirait la dépendance aux prisons provinciales, le pourcentage de personnes détenues dans des établissements non membres de l’ASFC a augmenté.
- En 2010-2011, 35% des détenus étaient détenus dans des prisons.
- En 2016-2017, 38% des détenus étaient détenus dans des prisons provinciales.
Combien de personnes le Canada place-t-il dans la détention d’immigration?
Un des points positifs importants à tirer du rapport est que moins de personnes sont retenues dans l’immigration.
Cela signifie que des projets de surveillance des détenus de l’immigration fonctionnent.
Cela peut également être attribuable à la réduction du nombre de demandes reçues par le Canada avant 2017.
Au cours de l’exercice 2016-2017, le Canada a reçu 6 251 demandes, soit près du tiers des 9 500 demandes reçues en 2009-2010.
Combien d’enfants le Canada place-t-il dans la détention d’immigration ?
Le placement des enfants en détention est une question controversée.
Lorsque les parents d’un enfant doivent être détenus, les fonctionnaires ont le choix entre mettre l’enfant en détention avec eux ou séparer la famille.
Lorsque les familles sont séparées, le résultat est le type de scènes chaotiques observées aux États-Unis récemment, avec des enfants qui pleurent pour leurs parents.
Le Canada a réussi à réduire le nombre d’enfants détenus à 162 en 2016-2017, contre 232 en 2014-2015.
Cependant, les critiques diraient que ce nombre doit être ramené à zéro.
Combien de demandes d’asile le Canada reçoit-il chaque année ?
Au Canada, les demandes d’asile étaient à la baisse, atteignant 10 375 en 2013.
Ces chiffres ont commencé à augmenter pour atteindre 23 930 en 2016, au moment où le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir.
Sous Justin Trudeau, le Canada a tenté de devenir un pays plus accueillant, notamment en faisant venir des milliers de réfugiés, y compris des Syriens.
Le gouvernement Trudeau a également supprimé l’obligation de visa pour des pays tels que le Mexique, la Roumanie et la Bulgarie.
La décision du Mexique a été particulièrement controversée car elle s’opposait à un avis officiel.
Les Mexicains avaient la restriction imposée en premier lieu en raison du nombre de demandes d’asile reçues sous le gouvernement conservateur précédent.
Cependant, rien n’a eu un impact plus important sur les demandes d’asile canadiennes que Donald Trump, qui est devenu président des États-Unis.
La répression de l’immigration de Trump, notamment la fin du statut de protection temporaire pour de nombreux habitants d’Amérique centrale, a provoqué la fuite de milliers de personnes vers le nord.
Cela signifie qu’il y a eu plus de 50 000 demandes d’asile en 2017, soit plus du double de l’année précédente.
Le Canada s’attaque toujours à la question de l’asile en 2018, avec des personnes qui traversent la frontière entre des lieux frontaliers reconnus, particulièrement au Québec.
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