Le 6 juillet 2018 – Les dernières allégations contre le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC) montrent que la fin de l’organisation est proche.
Le CRCIC est accusé de fraude, de contrefaçon et de violation des droits de la personne par l’un de ses propres membres, allégations qu’il nie.
Mais CRCIC, l’organisme responsable de la réglementation de l’industrie canadienne du conseil en immigration, est accusé d’avoir commis des infractions contre les candidats à l’immigration, ce qui est au contraire du son mandat.
Quelles sont les nouvelles allégations contre le CRCIC ?
Le conseiller en immigration Muhammad Watto a déposé un avis de requête demandant à la Cour supérieure de l’Ontario d’ordonner une enquête officielle sur le CRCIC.
Dans les documents judiciaires, Watto allègue :
- Les administrateurs et les dirigeants travaillent contre la charte du CRCIC et dans leur propre intérêt.
- Les états financiers sont modifiés et falsifiés.
- Fraude comptable.
- Dossier financier non sécurisé ou détruit.
- Violations des droits humains.
Le gouvernement fédéral du Canada aurait dû intervenir lorsqu’un comité parlementaire a recommandé la dissolution de l’organisme en juin 2017.
À l’époque, il y avait des allégations de conduite irresponsable et non professionnelle au sein de l’organisation.
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Il a également été accusé d’avoir laissé passer des consultants «fantômes» sans licence, ce qui a miné l’ensemble de l’industrie.
Mais au lieu de prendre des mesures immédiates, le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a choisi de retarder sa décision, invoquant la nécessité d’une enquête plus approfondie.
Qu’est-ce que le CRCIC ?
Le CRCIC a été créé en 2011 en raison d’irrégularités concernant la gestion de l’organisme précédent, la Société canadienne de consultants en immigration, créé en 2003.
Il établit des règles de conduite pour les consultants en immigration, ainsi que l’éducation, l’octroi de licences et la formation.
Au cours des six années qui ont suivi la création de la société sans but lucratif, le nombre de consultants agréés est passé de 1 700 à plus de 4 000. Il est géré par un conseil d’administration de 14 membres.
Sa base de revenus est principalement fondée sur les frais d’adhésion. Les derniers chiffres montrent un excédent opérationnel supérieur à 1 million de dollars.
Maintenant, un peu plus d’un an après la recommandation du comité parlementaire, de nouvelles allégations ont surgi de l’intérieur.
Bien que les allégations ne soient pas encore prouvées, elles forment une image d’une organisation en désarroi.
Les acteurs frauduleux de l’industrie examineront les allégations et sauront qu’il est peu probable qu’ils soient tenus responsables.
Ceux qui sont susceptibles de souffrir de telles fautes présumées sont les mêmes candidats à l’immigration que le CRCIC a été créé pour protéger.
Des problèmes persistants étaient déjà soulevés avant les dernières allégations.
Une préoccupation centrale est le nombre de consultants «fantômes» non autorisés qui agissent au mépris des lois canadiennes au Canada et à l’étranger.
De plus, les barrières à l’entrée sont trop faibles.
Les nouveaux consultants peuvent facilement obtenir un permis de pratique après avoir suivi un cours de 320 heures et réussi un test à choix multiple. Il n’y a pas de période supervisée d’expérience de travail dans le domaine requis.
Le CRCIC est clairement en chute libre et incapable de s’auto-gouverner. Il est embourbé dans un cycle de démissions, de conflits d’intérêts, de frais d’administration élevés, de luttes intérieures mineures, de près de 3 000 plaintes et de consultants fraudeurs non autorisés.
Ses comités de plaintes et d’examen sont composés de conseillers en pratique non formés et de membres du personnel à la retraite de la GRC. Ils n’ont pas les compétences et les ressources nécessaires pour examiner et appliquer correctement les propres codes de déontologie et d’éthique professionnelle du CRCIC.
Que dit le ministre de l’Immigration ?
Hussen a publié une déclaration en octobre 2017 disant que le gouvernement déciderait d’un plan d’action en 2018.
Il a déclaré que le retard était dû à la « complexité et l’interdépendance » des questions soulevées dans le rapport parlementaire.
Le rapport appelle à l’action dans trois domaines principaux :
- Le cadre législatif de l’organisme chargé de gérer les consultants en immigration et en citoyenneté.
- Enquêtes et application de la loi sur l’infraction de pratiquer sans autorisation et d’autres infractions.
- Procédures d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour le traitement des demandes et la communication avec les clients et les candidats éventuels.
Quels sont les principaux cours d’action ?
- Poursuivre la politique actuelle d’autoréglementation.
- Apporter la réglementation de l’industrie sous la responsabilité directe du gouvernement.
- Mettre un terme à la pratique, en laissant les cas d’immigration être traités exclusivement par des avocats qualifiés.
Comment le Québec réglemente-t-il les consultants en immigration ?
Le Québec, qui a son propre pouvoir de gérer un programme d’immigration complet, réglemente les consultants en immigration au sein du ministère provincial de l’Immigration. Il existe une infrastructure établie qui réglemente avec succès les consultants en immigration, sans les problèmes répétitifs rencontrés par le CRCIC et son prédécesseur.
Quelle est la différence entre l’embauche d’un avocat et l’embauche d’un consultant agréé ?
Un consultant est toute personne appelée à donner des conseils. Un avocat est autorisé à exercer des fonctions juridiques. Ceux-ci peuvent inclure :
- Rédaction de documents
- Interpréter et appliquer les lois
- Donner des conseils juridiques
- Représenter les clients devant les tribunaux
La pratique du droit est réglementée par chacune des provinces. Un avocat doit avoir les informations d’identification suivantes :
- Baccalauréat en droit d’une université reconnue
- Examens d’admission en droit
- Formation sous avocat pratiquant
La conduite des avocats au Canada est réglementée par l’ordre professionnel des avocats (le Barreau).
Les règles du Barreau couvrent des domaines comprenant :
- Séparer les comptes bancaires en fiducie pour les frais des clients
- Obligations des avocats envers les clients
- Exécution des mandats
- Formation juridique permanente obligatoire étendue
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