Le 14 décembre 2017 – Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, affirme que des travaux sont en cours pour déterminer comment l’industrie canadienne du conseil en immigration peut être correctement réglementée.
Le ministre affirme que le rendement du Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC), qui a échoué, fait l’objet d’une surveillance étroite pendant l’enquête de son équipe.
Hussen dit que l’enquête sera terminée «dans les mois à venir», suite aux recommandations faites par le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de démanteler le CRCIC dans son récent rapport.
« Bien que la plupart des consultants puissent fournir des services importants et précieux aux personnes qui cherchent à devenir des résidents permanents ou des citoyens canadiens, nous devons nous prémunir contre des activités frauduleuses et sans scrupules de la part de consultants », a déclaré M. Hussen.
Les activités frauduleuses importantes comprennent le fait d’informer faussement les demandeurs au sujet des processus d’immigration canadiens ou d’aviser les clients d’obtenir et / ou de soumettre de fausses preuves. Aucun consultant n’est autorisé à facturer des services sans être membre en règle du CRCIC.
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Hussen a ajouté: « Nous entreprenons une analyse complète des recommandations du comité et nous déterminerons la meilleure voie à suivre pour renforcer les mesures qui protègent le public contre les pratiques de conseil contraires à l’éthique dans les mois à venir. »
Pendant que ce travail est en cours, IRCC continuera de surveiller de près le rendement du CRCIC, de renvoyer les plaintes de consultants non autorisés à l’Agence des services frontaliers du Canada et d’aviser le public de ne pas recourir à des consultants non autorisés.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC) ne fait pas son travail pour bien réglementer l’industrie. Plusieurs tentatives précédentes ont essayé et n’ont pas réussi à corriger le problème. Si le gouvernement actuel trouve finalement la bonne solution, il aura raison de prendre son temps pour le faire.
Une préoccupation majeure est que les consultants «fantômes» non réglementés sont autorisés à offrir leurs services. Le cadre juridique actuel ne permet pas au CRCIC de surveiller les consultants non agréés au Canada ou à l’étranger. Cela laisse à l’ASFC et à la GRC, ainsi qu’au gouvernement fédéral, le soin d’essayer de régler ce problème. Un certain nombre de cas de fraude de grande envergure ont ainsi fait leur chemin dans le système juridique canadien.
Le rapport du Comité permanent, soumis en juin 2017, appelle à l’action dans trois domaines principaux:
- Le cadre législatif de l’organisme chargé de gérer les consultants en immigration et en citoyenneté.
- Enquêtes et application de la loi sur l’infraction de pratiquer sans autorisation et d’autres infractions.
- Procédures d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour le traitement des demandes et la communication avec les clients et les candidats éventuels.
Le gouvernement fédéral doit prendre la décision de poursuivre la politique actuelle d’autoréglementation, de soumettre la réglementation de l’industrie à la responsabilité directe du gouvernement ou de mettre fin à la pratique en laissant les cas d’immigration être traités exclusivement par des personnes qualifiées, tel que les avocats.
Il est clair que, comme pour les tentatives précédentes, la refonte de la réglementation de l’industrie va prendre plusieurs mois et peut-être des années.
Entre-temps, le CRCIC défaillant est laissé à réglementer l’industrie, malgré les nombreux cas de conflits internes et de manque de professionnalisme qui ont amené le Comité permanent à revoir son rôle en premier lieu.
Le conseil pour les candidats à l’immigration est de prendre soin et d’être sélectif si vous embauchez un consultant en immigration. Le chemin idéal est d’opter pour un avocat d’immigration qualifié, qui peut offrir des conseils d’experts avec un projet d’immigration.
L’Association du Barreau canadien (ABC), représentant 36 000 avocats au Canada, a eu son mot à dire, retirant son soutien aux consultants en immigration et disant au comité parlementaire qu’il y avait de «sérieuses questions sur l’autoréglementation des consultants en immigration».
Ottawa doit prendre des mesures
Idéalement, Ottawa prendra la décision de dissoudre le CRCIC en 2018. À sa place, et compte tenu de l’échec persistant du gouvernement fédéral à établir un organisme autonome, il devrait revenir à zéro. Il doit permettre la représentation à titre d’indemnisation uniquement par les avocats membres en règle d’un barreau canadien ou par les notaires au Québec.
Subsidiairement, il devrait envisager de mettre en place son propre organisme de réglementation avec une surveillance et des garanties adéquates pour assurer l’impartialité, au sein d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Il existe de nombreux précédents et avantages stratégiques pour cela. En Australie, le Bureau de l’immigration a mis en place un organisme de réglementation interne très performant, l’Autorité d’enregistrement des agents de migration.
Au Québec, qui a son propre pouvoir de gérer un programme d’immigration complet, réglemente les consultants en immigration au sein du ministère de l’Immigration du Québec. Il existe une infrastructure établie qui réglemente avec succès les consultants en immigration, sans les problèmes répétitifs rencontrés par le CRCIC et son prédécesseur.
Le besoin immédiat de protéger le public est clair. Hussen doit également envisager de mettre en œuvre des mesures transitoires pour soulager son exécutif actuel et nommer un remplaçant temporaire approprié. Cela pourrait également inclure la participation de chacun des dix barreaux provinciaux et territoriaux, en attendant la création d’une nouvelle entité. Une telle action contribuerait grandement à préserver l’intégrité de notre système d’immigration et à ne pas compromettre davantage son intégrité.
Quelle est la différence entre l’embauche d’un avocat et l’embauche d’un consultant agréé?
Un consultant est une personne appelée à donner des conseils. Un avocat est autorisé à exercer des fonctions juridiques. Ceux-ci peuvent inclure:
- Rédaction de documents
- Interpréter et appliquer des lois
- Donner des conseils juridiques
- Représenter les clients au tribunal
La pratique du droit est réglementée par chacune des provinces. Un avocat doit remplir les exigences suivantes:
- Baccalauréat en droit d’une université reconnue
- Examens d’admission en droit
- Formation sous la surveillance d’avocat
La conduite des avocats au Canada est régie par l’Ordre Professionnel des Avocats (POL).
Les règles POL couvrent les domaines:
- Comptes bancaires en fiducie séparés pour frais de clients
- Obligations des avocats envers les clients
- Exécution des mandats
- Éducation juridique continue obligatoire
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