Un nouveau sondage révèle que plus de la moitié de la main-d’œuvre canadienne ne souhaite pas se relocaliser pour poursuivre de nouvelles opportunités d’emploi, ce qui explique aussi pourquoi autant de compagnies canadiennes doivent embaucher des travailleurs étrangers temporaires pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre locale compétente.
Le sondage, conduit par Ipsos Reid pour le Conseil Canadien de relocalisation des employés (CCRE), a demandé à plus de 2,000 travailleurs canadiens s’ils seraient prêts à déménager pour un emploi ailleurs dans la province ou au pays. Les experts considèrent que le sondage du CCRE est précis à près de 2,5%.
Seulement 10% des Canadiens sondés ont exprimé leur volonté de déménager, alors qu’un tiers ont exprimé leurs réserves face au déménagement, bien qu’ils aient mentionné qu’avec le bon niveau de persuasion et d’avantages, ils seraient prêts à déménager pour un emploi.
Après analyse du sondage, le président du CCRE, Stephen Cryne, a trouvé les résultats troublants. Le Conseil a déclaré que les observations tirées du sondage mettaient en lumière les défis des entreprises recherchant à attirer une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Les Canadiens ayant répondu au sondage qui envisageaient un déménagement vers une autre partie du pays pour un emploi désiraient une augmentation de 20% de leur salaire et la prise en charge de tous les frais de relocalisation par l’employeur.
Plus de la moitié des répondants ont aussi mentionné que le gouvernement pourrait jouer un rôle vital pour rendre la relocalisation plus attirante en permettant aux employeurs de prodiguer une indemnité de déménagement non-imposable pour une période d’un maximum de 6 mois. Cela n’aiderait pas seulement à améliorer la relocalisation, mais éviterait aussi les ennuis qui viennent avec un tel déménagement, en plus de permettre aux employés de vraiment s’installer dans leur nouveau milieu de vie.
La moitié des répondants ont aussi dit que le gouvernement doit permettre aux employeurs de donner aux employés des prêts non-imposables et sans intérêts d’un maximum de 100 000$, pour que ceux-ci puissent acheter une maison.
Un rapport de Statistiques Canada et Haver Analytics publié en 2013 démontre que le pourcentage de Canadiens ayant déménagé entre les provinces est en déclin constant à travers les années depuis 1977, où le pourcentage se situait à 1,5%, jusqu’en 2012, où il est sous les 1%.
Bien que l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique ait recommandé que le Canada réduise ses barrières d’occupation géographique et de mobilité, le Président du Conseil, Cryne, croit que le gouvernement devrait promouvoir plus ardemment les bénéfices de la mobilité d’emploi au Canada.
Source : The Canadian Press