Des millions de voyageurs feront bientôt face à une autre couche de bureaucratie quand ils visiteront le Canada. À partir de la fin de juillet, Ottawa commencera à accepter les demandes d’Autorisation de voyage électronique (AVE) pour les personnes qui souhaitent entrer au Canada par avion.
Les voyageurs potentiels ont jusqu’au 15 mars à soumettre leurs biographies, passeports et autres informations personnelles à travers le site internet de Citoyenneté et Immigration Canada pour un examen préliminaire ou risquer de se faire refuser l’entrée lorsque le nouveau règlement de frontière entrera en vigueur.
La nouvelle mesure fait partie de l’harmonisation avec le système de sécurité de voyage des États-Unis et sera applicable à la plupart des passagers aériens, y compris tous les candidats pour les permis d’étude et de travail, ainsi que pour ceux qui viennent des pays qui ne nécessitent pas actuellement un visa pour entrer au Canada.
« Fournir les informations requises par ces modifications permettra au Canada de déterminer l’admissibilité des ressortissants étrangers avant leur arrivée à la frontière et si leur voyage comporte des risques pour la migration ou de sécurité », dit le ministère de l’Immigration.
Le système AVE « améliorera la capacité de collecte de données et des renseignements, comblera l’écart sur le manque d’information qui est fournie pour l’aviation commerciale entrante, et plus généralement renforcera le programme de visa. »
Les critiques considèrent l’initiative comme une autre tentative de bloquer les réfugiés d’arriver sur le seuil canadien et de soulever des inquiétudes quant à l’utilisation des données dans le stockage.
La demande d’AVE coûte 7 $ en frais de traitement, et un AVE positive est valable pour cinq ans ou lorsque le passeport du voyageur expire. Tant les États-Unis que l’Australie ont déjà des programmes similaires.
Les groupes exemptés de l’obligation d’AVE comprennent: un membre de la famille royale, les citoyens américains, les membres d’équipage ouvrant dans l’aviation commerciale, les visiteurs avec des visas valides, les passagers en transit à travers le Canada et des citoyens français qui sont des résidents de Saint-Pierre et Miquelon.
Des dérogations sont également accordées à ceux qui arrivent dans les vols qui arrêtent au Canada en raison de manière inattendue dû à une situation d’urgence.
Cependant, un officier canadien de la frontière peut également annuler une AVE si le voyageur est jugée irrecevable.
Selon le ministère de l’Immigration, les ressortissants étrangers dispensés de visa, à l’exclusion des citoyens américains, représentent environ 74 pour cent des ressortissants étrangers qui arrivent par avion au Canada.
Selon les dernières statistiques de 2013, des raisons pour les voyageurs étant irrecevables pour l’entrée à l’aéroport comprennent : l’appartenance à des organisations terroristes, l’espionnage, la participation présumée à des crimes de guerre ou crimes contre l’humanité des menaces, la criminalité et la santé, telle que la tuberculose.
Le nouveau système AVE coûte aux contribuables $ 165,7 millions en raison de coûts d’investissement initial et le coût de traitement en cours. Les responsables du ministère ont indiqué que les coûts seront compensés par les recettes des frais et l’épargne dû au fait de ne pas avoir à traiter une moyenne de plus de 4500 visiteurs par ailleurs inadmissibles au pays.