Le 9 avril 2019 – Le Canada révisera son système de réglementation des consultants en immigration en créant un nouveau Collège de consultants en immigration et en citoyenneté (CCIC).
La Loi sur le Collège de consultants en immigration et en citoyenneté, déposée dans le cadre du projet de loi d’exécution du budget déposé le lundi 8 avril 2019, prévoit l’introduction d’un nouveau régime de licences et d’un nouveau code de conduite professionnelle pour les consultants en immigration.
En savoir plus
Ottawa annonce une mise-à-jour sur l’enquête sur la réglementation des consultants en immigration
Ottawa retarde sa décision sur le règlement sur les consultations en matière d’immigration jusqu’en 2018 (Audio)
La fraude continue dans l’industrie canadienne du conseil en immigration
L’agence de consultants en immigration du Canada est dissoute
Le système restera autoréglementé, à l’instar du Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC), créé en 2011.
Ceci malgré une recommandation d’un comité parlementaire datant de deux ans réclamant que la réglementation des consultants en immigration soit placée sous l’autorité directe du gouvernement fédéral.
Lundi, sous la table des lois, le ministre fédéral de l’Immigration se verra attribuer de nouveaux pouvoirs, notamment en ce qui concerne l’établissement du code de conduite et la formation du conseil d’administration de Collége des consultants en immigration et en citoyenneté (CCIC).
La Loi sur Collége des consultants en immigration et en citoyenneté (CCIC)
1. Crée un régime de licences pour les consultants en immigration et en citoyenneté et oblige les titulaires de licences à se conformer à un code de déontologie établi par le ministre, par le biais de règlements que le gouvernement doit déposer.
2. Autorise le comité des plaintes de l’Ordre à enquêter sur la conduite et les activités d’un titulaire de permis.
3. Autorise le comité de discipline de l’Ordre à prendre des mesures ou à exiger des mesures s’il estime qu’un titulaire de permis a commis une faute professionnelle ou était incompétent.
4. Interdit aux personnes qui ne sont pas titulaires de licence d’utiliser certains titres et se présentant comme tel et prévoit que l’Ordre peut demander une injonction pour violation de ces interdictions.
5. Donne au ministre de l’Immigration le pouvoir de déterminer le nombre d’administrateurs siégeant au conseil d’administration et d’obliger le conseil à faire tout ce qui est souhaitable pour réaliser les objectifs de cette loi.
6. Donne au nouvel organisme de réglementation le pouvoir d’entendre les plaintes concernant les membres licenciés en vertu de l’ancien organisme de réglementation (CRCIC).
7. Le montant des amendes a doublé pour les consultants en infraction avec les règles.
Cette décision intervient après des années d’enquêtes et de rapports faisant état d’abus et de violations de la part de consultants autorisés et non agréés du secteur de l’immigration canadienne.
La réglementation du secteur de la consultation en immigration a longtemps été une source de controverse, même avant la publication du rapport du Comité permanent en 2017.
Ce rapport appelait à agir dans trois domaines principaux :
- Le cadre législatif de l’organisme chargé de régir les consultants en immigration et en citoyenneté.
- Enquêtes et exécution concernant l’infraction de pratique sans autorisation et d’autres infractions.
- Procédures d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour le traitement des demandes et pour la communication avec les clients et les demandeurs potentiels.
Auparavant, il y avait eu un certain nombre de rapports accablants sur la conduite du CRCIC existant, révélant une organisation non professionnelle assaillie de combats et de mauvaises pratiques.
Les consultants fantômes «non réglementés» opérant au Canada et à l’étranger sans sanction sont extrêmement préoccupants. Le cadre juridique actuel ne permet pas au CRCIC de contrôler les consultants sans licence au Canada ou à l’étranger. Cela laisse à l’ASFC et à la GRC, ainsi qu’au gouvernement fédéral, le soin de tenter de résoudre ce problème. Un certain nombre de cas de fraude très médiatisés se sont donc retrouvés dans le système juridique canadien.
L’avis aux candidats à l’immigration est d’être prudent lors de l’embauche d’un consultant en immigration.
Les candidats qui souhaitent être représentés sont encouragés à engager un avocat d’immigration qualifié, supervisé par un barreau provincial.
La Loi sur l’Ordre des consultants en immigration et en citoyenneté doit être soumise à une nouvelle approbation avant son entrée en vigueur.
Par la suite, le ministre de l’Immigration déposera de nouveaux règlements qui fourniront plus de détails sur le fonctionnement de ce nouvel organisme de réglementation.
Employeurs intéressés : veuillez nous contacter pour recevoir de plus amples informations.
Candidats intéressés : découvrez si vous êtes admissible au Canada en remplissant notre évaluation gratuite en ligne. Nous vous fournirons notre évaluation dans les 1 à 2 jours ouvrables.
Lisez plus de nouvelles sur l’immigration au Canada en cliquant ici.