En raison de l’augmentation massive du nombre de permis d’études canadiens délivrés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique et des hausses moins importantes dans la majeure partie du reste du pays, les étudiants étrangers ont été beaucoup plus nombreux à venir ici l’an dernier que pendant la première année de la pandémie de COVID-19.
Les données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) montrent que 621 565 permis d’études ont été délivrés l’an dernier, soit une hausse de près de 17,7 % par rapport aux 528 190 de 2020.
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Le rebond des permis d’études l’an dernier place le Canada à un cheveu – seulement 2,6 points de pourcentage – d’atteindre son niveau record de 638 280 permis d’études délivrés en 2019, la dernière année complète avant la pandémie.
Traitement des permis d’études pour le retour à la norme : IRCC
Cependant, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, affirme que le Canada veut faire encore plus pour accélérer le traitement des permis d’études.
« Nous allons consacrer des ressources supplémentaires pour ramener les délais de traitement des permis d’études à notre norme de service cette année dans l’espoir que nous puissions accueillir le plus grand nombre possible d’étudiants dans les délais dont ils ont besoin pour terminer leurs programmes d’études », a promis M. Fraser au début de l’année.
Les mesures qu’Ottawa met en œuvre pour accélérer le traitement des demandes comprennent l’embauche de 500 nouveaux agents de traitement et la numérisation des demandes.
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Avec le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine à la fin du mois de février, le Canada a également décidé de prolonger gratuitement les permis d’études de tous les Ukrainiens présents au Canada pour une durée maximale de trois ans.
L’année dernière, les provinces qui ont connu les plus fortes augmentations du nombre d’étudiants étrangers étaient l’Ontario, la province la plus peuplée du Canada, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
En 2021, 292 240 permis d’études ont été délivrés en Ontario, soit un bond de 49 540, ou 20,4 %, par rapport aux 242 700 délivrés l’année précédente. Au cours de la dernière année complète avant le début de la pandémie, 306 055 permis d’études ont été délivrés en Ontario.
En Alberta, 32 645 permis d’études ont été délivrés l’an dernier, soit une augmentation de 4 940 permis d’études, ou 17,8 %, par rapport aux 27 705 délivrés en 2020. Avec ce bond des permis d’études l’an dernier, la province des Prairies s’est approchée à 300 permis d’études du niveau fixé en 2019.
La Colombie-Britannique a connu une hausse de 13,8 % des permis d’études
Sur la côte ouest, la Colombie-Britannique a connu une hausse de 16 350 permis d’études l’an dernier pour atteindre 134 860, soit une augmentation de près de 13,8 % par rapport aux 118 510 permis délivrés l’année précédente. Toutefois, à la fin de l’année dernière, la Colombie-Britannique affichait encore une baisse de 6,6 % par rapport aux 144 340 permis d’études délivrés en 2019 avant que la pandémie ne ralentisse temporairement les voyages internationaux.
Dans le cadre d’un permis d’études, les étudiants internationaux peuvent venir au Canada et demander un permis de travail post-diplôme (PTPD). Cela les met ensuite en position d’essayer d’obtenir leur résidence permanente en faisant une demande par le biais du système Entrée Express.
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Pour être admissibles à étudier au Canada, ces étudiants doivent démontrer qu’ils :
- ont été acceptés par une école, un collège, une université ou un autre établissement d’enseignement au Canada ;
- ont suffisamment d’argent pour payer leurs frais de scolarité, leurs frais de subsistance et leur transport aller-retour ;
- sont des citoyens respectueux des lois et n’ont pas de casier judiciaire ;
- sont en bonne santé et acceptent de subir un examen médical, et ;
- peuvent convaincre un agent d’immigration qu’ils quitteront le Canada à la fin de leur séjour autorisé.
Une fois leur permis d’études délivré, ces étudiants peuvent travailler au Canada dans les catégories suivantes :
- sur le campus sans permis de travail ;
- hors campus avec un permis de travail ;
- dans le cadre de programmes coopératifs et de stages où l’expérience professionnelle fait partie du programme d’études avec un permis de travail.
Le PTPD permet aux nouveaux diplômés d’acquérir une expérience professionnelle
Après avoir obtenu son diplôme, un étudiant étranger peut demander un permis de travail dans le cadre du Programme de permis de travail post-diplôme. Dans le cadre de ce programme, le permis de travail peut être délivré pour la durée du programme d’études, jusqu’à un maximum de trois ans.
L’expérience professionnelle précieuse acquise pendant qu’un diplômé international travaille au Canada dans le cadre d’un permis de travail post-diplôme peut être prise en compte pour une demande de résidence permanente par le biais du système Canada d’Entrée express.
Dans le cadre du système de classement global (SCG) utilisé par les programmes du système Entrée Express, les candidats à l’immigration se voient attribuer des points en fonction des critères suivants
- Les compétences ;
- L’expérience de travail ;
- Les compétences linguistiques ;
- Les compétences linguistiques et les études de l’époux ou du conjoint de fait du demandeur ;
- La possession d’une offre d’emploi appuyée par une évaluation positive de l’impact sur le marché du travail ;
- La possession d’une nomination du gouvernement provincial pour la résidence permanente, et ;
- Certaines combinaisons de compétences linguistiques, d’études et d’expérience professionnelle augmentent les chances du demandeur d’obtenir un emploi (transférabilité des compétences).