Le 14 février 2019 – Au cours des deux dernières années, plus de 40 000 frontaliers irréguliers ont pénétré au Canada en provenance des États-Unis à des emplacements non reconnus.
Les dernières statistiques de la GRC indiquent que 19 419 demandeurs d’asile ont été interceptés en 2018, comparativement à 20 593 en 2017.
Le système d’asile du Canada est à présent étranglé au point que les demandeurs attendent deux ans avant d’être entendus.
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié, qui examine les demandes d’asile, a 64 000 demandes en attente d’une décision. Près de 35 000 de ces demandes émanent de frontières irrégulières des États-Unis.
En année électorale fédérale, les conservateurs de l’opposition décrivent la situation comme une crise, tandis que les responsables libéraux se disent confiants que le problème pourra être réglé grâce à des ressources accrues pour la CISR.
L’afflux de frontaliers irréguliers a commencé à l’été 2017, lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé pour la première fois le statut de protection temporaire de milliers de personnes d’Amérique centrale et méridionale.
Les mois de juillet et août 2017 ont été marqués par les passages à la frontière les plus irréguliers des deux dernières années, avec 3 134 et 5 712 respectivement franchissant la frontière à des points non reconnus.
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Trump a toujours dit qu’il mettrait fin au statut de TPS pour certains groupes de nationalité. Le TPS est donné aux personnes originaires de pays touchés par la guerre ou des catastrophes environnementales, dans le cadre d’un programme mis en place dans les années 90.
Les derniers chiffres pour décembre 2018 indiquent que 1 280 personnes sont entrées au Canada à des frontières non reconnues.
Cela signifie que plus de 1 000 personnes ont fait le voyage tous les mois de 2018, avec un pic en avril avec 2 560 passeurs frontaliers.
La grande majorité de ceux qui traversent la frontière ont envahi le Québec, où des responsables provinciaux ont demandé au gouvernement fédéral de prendre en charge le projet de loi relatif aux dépenses liées à cette question.
Le gouvernement fédéral répartit ceux qui arrivent au Canada pour alléger le fardeau de la province francophone.
Toutefois, sur les 19 419 arrivés en 2018, 18 518, soit 95%, sont arrivés au Québec, principalement par le point de passage de Saint-Bernard-de-Lacolle.
Les efforts du gouvernement pour s’attaquer au problème se sont concentrés sur une campagne d’information.
Le message central est qu’il n’y a aucune garantie d’être autorisé à rester au Canada pour ceux qui traversent la frontière.
Les frontaliers choisissent de franchir des points non reconnus en raison de l’entente sur les tiers pays sûrs.
L’accord stipule que les demandeurs d’asile doivent demander le statut de réfugié dans le pays où ils débarquent.
En conséquence, si les soi-disant frontaliers irréguliers se présentaient à des points de passage frontaliers reconnus, ils seraient refoulés.
Nombreux sont donc ceux qui reprochent à l’accord d’avoir forcé les demandeurs d’asile potentiels à franchir des points non reconnus.
La Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés du Canada exige que les pays considérés comme «sûrs» fassent l’objet d’un examen continu.
Un récent examen indépendant a mis en évidence plusieurs problèmes liés à un système d’asile qui, de par le passé, n’a pas été en mesure de faire face aux pics de demandes, ce qui a entraîné un retard croissant.
L’une des recommandations importantes de l’examen consistait à le placer sous l’autorité du ministre de l’Immigration, même si beaucoup souhaitaient qu’il reste indépendant.
Des changements doivent encore avoir lieu en réponse aux recommandations, la CISR ayant le temps de s’attaquer seule aux problèmes.
Il a récemment annoncé la création d’un groupe de travail sur les cas moins complexes et a mis en place un conseil de gestion des demandes d’asile afin d’accélérer le traitement en améliorant la coordination.
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