Le 20 avril 2018 – Un affrontement sur les demandeurs d’asile entre le gouvernement provincial du Québec et celui fédéral a été évité à la suite de nouvelles ententes liées au nombre croissant de personnes franchissant illégalement la frontière canado-américaine.
Plus de 6 000 personnes sont entrées au Québec en provenance des États-Unis en 2018, soit trois fois plus qu’en 2017. La province francophone a reçu l’an dernier 25 000 demandeurs d’asile provenant de traversées légales et illégales, soit la moitié du total pour Canada.
Maintenant que les chiffres commencent à augmenter en raison de la température plus clémente, le Québec veut voir un plan solide sur la façon de gérer la flambée des immigrants clandestins.
Selon certaines estimations, le point haute pourrait atteindre jusqu’à 400 personnes par jour entre les points frontaliers légaux en 2018, après une hausse de 250 à 300 en juillet et en août 2017.
En savoir plus
Augmentation significative des traverses frontalières illégales entre le Canada et les États-Unis concernant les autorités
Petite hausse dans les passages frontaliers illégaux du Canada en février
Ministres interrogés à la suite de la réaction concernant les demandeurs d’asile au Canada
Les Canadiens sont également partagés sur l’opportunité d’accueillir les demandeurs d’asile américains
L3e Groupe de travail intergouvernemental spécial sur les migrations irrégulières s’est réunie cette semaine pour décider d’un plan d’action au fur et à mesure que le nombre de frontaliers recommencera à augmenter.
Les principaux accords comprennent la formation d’un Groupe de travail sur les 146 millions de dollars que le Québec a dépensés à la suite de l’afflux de 2017.
Un système sera également mis en place pour demander aux demandeurs d’asile arrivant au Québec où ils veulent aller au Canada. Les fonctionnaires du Québec veulent alors voir les nouveaux arrivants aider à se rendre là où ils espèrent rester, si leurs cas sont approuvés.
Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a déclaré qu’une campagne d’information continue basée sur la nationalité des personnes traversées est le moyen de faire face à l’afflux. Mais les critiques disent que plus de ressources devraient être en place au passage de Lacolle, qui n’est pas un point frontalier reconnu.
Le dernier afflux était composé de ressortissants nigérians majoritaires qui n’avaient aucun statut légal aux États-Unis. On pense que cela a surpris les autorités canadiennes, étant donné que la récente campagne d’information mettait l’accent sur les pays d’Amérique centrale et du Sud.
Colin Singer, associé directeur d’Immigration.ca, s’est récemment entretenu avec Andrew Nichols, animateur de CBC News, au sujet de la question frontalière. Vous pouvez regarder la vidéo ici:
Selon les derniers chiffres officiels disponibles, le mois de février a vu 1 565 interceptions de la GRC, comparativement à 1 517 en janvier. Le total pour 2018 est maintenant de 3 082.
La grande majorité de ceux qui ont été interceptés par la GRC sont entrés au Québec, où 1 486 personnes ont été interceptées en février et 2 944 en 2018.
Ce nombre est considérablement plus élevé que les deux mêmes mois de 2017, mais il est loin des sommets de juillet et d’août, alors que le Canada se prépare à une nouvelle vague potentielle de traversés illégaux à mesure que le temps se réchauffe.
Interceptions à la frontière effectuée par la GRC en 2018
Provinces | Janvier | Février | Total 2018 |
Nouveau-Brunswick | 0 | 0 | 0 |
Québec | 1,458 | 1,486 | 2,944 |
Ontario | 0 | 0 | 0 |
Manitoba | 18 | 31 | 49 |
Saskatchewan | 0 | 0 | 0 |
Alberta | 0 | 0 | 0 |
Colombie-Britannique | 41 | 48 | 89 |
Total – GRC | 1,517 | 1,565 | 3,082 |
Source: Gouvernement du Canada
Les préoccupations sont concentrées sur plus de 350 000 personnes qui devraient perdre leur statut de protection temporaire aux États-Unis au cours des 18 prochains mois, bien que ceux-ci n’incluent pas les Nigérians.
Les Nicaraguayens, les Haïtiens et les Salvadoriens font face à la déportation en 2019 s’ils ne peuvent pas obtenir un statut permanent. Une décision doit encore être prise sur les Honduriens.
Plutôt que d’être traités par le système américain, plusieurs se dirigeants vers le nord, au Canada, pour tenter leur chance ici.
La fin du statut temporaire protégé
Pays | Les personnes touchées | Date de fin de TPS |
Nicaragua | 5,300 | 5 janvier 2019 |
Haïti | 59,000 | 22 juillet 2019 |
Le Salvador | 200,000 | 9 septembre 2019 |
Honduras | 86,000 | Décision juillet 2018 |
Certains experts sont convaincus que le Canada verra au moins une autre hausse dans les passages frontaliers, peut-être au niveau observé au Québec en 2017.
Les numéros ont atteint 300 par jour en juillet et en août, de la normale 20 à 30, forçant un camp temporaire et improvisé à être mis en place pour traiter les demandeurs.
Abri temporaire
Pendant ce temps, des emplacements tels que le stade olympique de Montréal ont été utilisés comme abri temporaire pour les frontaliers illégaux.
L’afflux a submergé la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, qui a maintenant un arriéré qui s’étend sur des années de causes en attente d’être entendues.
Campagne d’information
La campagne d’information du gouvernement, combinée à la rentrée scolaire, est à l’origine de la réduction spectaculaire des effectifs. Les parents, peu importe leurs antécédents, sont toujours réticents à déplacer leurs enfants pendant l’année scolaire. Il appuiera également l’argument selon lequel la majorité des demandeurs d’asile actuels sont en fait des sauteurs économiques en quête d’une entrée plus rapide au Canada.
Un groupe de travail fédéral-provincial a été formé en réponse à la situation, y compris Hussen, Goodale et la ministre de l’Immigration du Québec, Kathleen Weil.
Entente sur les tiers pays sûrs
Plusieurs appels ont été lancés pour que le Canada suspende l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, selon laquelle un demandeur d’asile doit présenter sa demande dans le premier pays où il arrive. L’accord est la raison pour laquelle ceux qui viennent des États-Unis choisissent de traverser la frontière à des endroits éloignés, dans le but de se faire arrêter et d’entrer dans le système d’immigration canadien. Autrement, ces personnes ne seraient pas admissibles à présenter une demande, car l’Entente sur les tiers pays sûrs les empêcherait de le faire.
Employeurs intéressés: veuillez nous contacterpour recevoir de plus amples informations.
Candidats intéressés: découvrez si vous êtes admissible au Canada en remplissant notre évaluation gratuite en ligne. Nous vous fournirons notre évaluation dans les 1 à 2 jours ouvrables.
Lisez plus de nouvelles sur l’immigration au Canada en cliquant ici.