Le 14 août 2018 – Un tweet du Ministère des Affaires étrangères, qui s’inquiète de l’arrestation et de la détention de militants des droits des femmes en Arabie saoudite liés au Canada, a engendré un conflit diplomatique et l’expulsion de l’ambassadeur du Canada en Arabie saoudite. Cela a également mené à la suspension des vols et à une directive pour les étudiants saoudiens au Canada de quitter le pays avant le 31 août.
On se préoccupe particulièrement pour les plus de 1000 diplômés saoudiens en médecine qui travaillent comme médecins stagiaires dans des hôpitaux universitaires canadiens. Le gouvernement saoudien nous verse près de 100 000 dollars pour chaque stagiaire en médecine. Ils fournissent des soins aux patients à un système médical surchargé au Canada.
Suggérer que les étudiants saoudiens ont de bonnes options pour rester au Canada à la suite de l’impasse diplomatique en cours est irréaliste.
On ignore également le fait que leurs familles, dans leur pays d’origine, seront confrontées à un harcèlement et à des persécutions systématiques si les étudiants restent contre les politiques gouvernementales exigeant leur départ.
Plus de 8 300 Saoudiens et leurs familles étudient actuellement au Canada, la majorité d’entre eux participant à un programme de bourses d’études maintenant suspendu, géré par leur propre gouvernement.
Très peu ont maintenant une option réaliste de rester ici, en prouvant qu’ils peuvent subvenir à leurs besoins ou trouver un emploi.
Quels sont les détails du conflit diplomatique Canada-Arabie Saoudite ?
Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, a récemment twitté l’appel à la libération des militants des droits des femmes Raif et Samar Badawi. Ils sont actuellement détenus en Arabie Saoudite.
L’Arabie saoudite a réagi avec colère en coupant ses relations diplomatiques avec le Canada et en ordonnant aux diplomates canadiens de quitter le pays.
Comment le conflit diplomatique affecte-t-il les étudiants saoudiens au Canada ?
L’Arabie saoudite a notamment pris l’initiative de suspendre un programme de bourses d’études pour les étudiants saoudiens au Canada.
Il leur a également ordonné de rentrer chez eux.
Avec des chiffres officiels montrant que plus de 8 300 étudiants saoudiens et leurs familles étudient actuellement ici, y compris plus de 1000 diplômés en médecine, cela représente une source de revenus majeure pour le Canada.
Combien de Saoudiens étudient actuellement au Canada ?
Ontario | 4,500 |
Colombie-Britannique | 1,645 |
Nouvelle-Écosse | 835 |
Québec | 435 |
Saskatchewan | 396 |
Alberta | 245 |
Nouveau-Brunswick | 90 |
Manitoba | 70 |
L’Î-P-É | 60 |
Terre-Neuve | 35 |
Total | 8,310 |
Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Le conflit a mis en évidence une tendance croissante et inquiétante dans le système collégial et universitaire canadien.
Les écoles qui recherchent les frais de scolarité plus élevés payés par les étudiants étrangers sont devenues trop dépendantes des revenus générés, réduisant les possibilités pour les Canadiens.
Promouvoir des stages et des bourses pour les étudiants étrangers, en particulier dans le domaine médical, est très problématique.
En savoir plus
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Plus d’étudiants pour moins de places signifie que les normes exigées par les Canadiens pour accéder à l’école de leur choix ont augmenté.
Dans le même temps, un deuxième volet existe pour les étudiants internationaux bien payants.
Cette tendance signifie que les places pour les étudiants canadiens désireux d’étudier la médecine sont de plus en plus limitées. Demandez aux nombreux étudiants en médecine canadiens qui étudient à Sainte-Lucie, aux États-Unis, en Australie et ailleurs s’ils envisagent de revenir au Canada à l’avenir, et la réponse sera peu probable. La perte de capital humain du Canada est aggravée par la diminution du nombre de médecins et de spécialistes en médecine générale.
Au-delà des retombées académiques
Les établissements canadiens ont mobilisé leurs étudiants pour les aider à terminer des cours de courte durée et à explorer les instructions et les cours en ligne.
Cependant, avec des volet tels que l’ingénierie, la médecine et la science, populaires parmi les Saoudiens, de telles solutions ne seront probablement pas utiles.
De plus, les collèges devront aussi regarder au-delà des retombées académiques et envisager les implications financières d’une sortie massive.
Les universités ontariennes risquent de subir des pertes de plusieurs dizaines de millions de dollars.
L’impact sera important car les institutions ont du mal à faire face à des dépenses d’infrastructure excessives, à engager du personnel d’enseignement et de personnel de soutien et une baisse générale de la réputation.
En 2016, les étudiants internationaux ont contribué 3 milliards de dollars à l’économie de l’Ontario. Le Canada est en voie d’admettre plus de 500 000 étudiants internationaux cette année.
La solution
Les décideurs du Canada doivent envisager de limiter le nombre d’étudiants étrangers dans tous les établissements d’enseignement canadiens à 5% de la population étudiante totale. Cela peut obliger les provinces à augmenter les frais de scolarité, qui selon les normes internationales, sont faibles.
Dans le domaine de l’emploi, l’étude de l’impact sur le marché du travail signifie que les travailleurs internationaux ne peuvent être affectés à des postes pour lesquels des candidats canadiens sont disponibles.
Il est temps que la politique du «Canada en première» soit étendue au système d’enseignement supérieur pour que nos étudiants universitaires aient un accès égal aux établissements canadiens. Cela contribuera à assurer que notre propre marché du travail produise des diplômés canadiens qui occuperont ces postes importants avant de se tourner vers le marché des étudiants étrangers. C’est la base de politiques d’immigration rationnelles.
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