Le 9 avril 2018 – Une nouvelle hausse du nombre de personnes traversant illégalement la frontière canado-américaine vers le Québec inquiète les autorités quant à la répétition des chiffres de 2017.
Jusqu’à 700 personnes ont traversé la frontière à Lacolle depuis le week-end de Pâques, ce qui fait craindre que les températures plus chaudes n’entraînent une répétition des chiffres observés l’été dernier.
Les passages quotidiens atteignent 190, en hausse par rapport au niveau de base de 60 observé depuis le pic de juillet et d’août 2017.
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Le ministre de l’immigration, Ahmed Hussen, a déclaré qu’une campagne d’information continue basée sur la nationalité des personnes traversées est le moyen de faire face à l’afflux. Mais les critiques disent que plus de ressources devraient être en place au passage de Lacolle, qui n’est pas un point frontalier reconnu.
Le dernier afflux était composé de ressortissants en majorités nigérians qui n’avaient aucun statut légal aux États-Unis. On pense que cela a surpris les autorités canadiennes, étant donné que la récente campagne d’information mettait l’accent sur les pays d’Amérique centrale et du Sud.
Colin Singer, associé directeur d’Immigration.ca, s’est récemment entretenu avec Andrew Nichols, animateur de CBC News, au sujet de la question frontalière. Vous pouvez regarder la vidéo ici :
Selon les derniers chiffres officiels disponibles, le mois de février a vu 1 565 interceptions de la GRC, comparativement à 1 517 en janvier. Le total pour 2018 est maintenant de 3 082.
La grande majorité de ceux qui ont été interceptés par la GRC sont entrés au Québec, où 1 486 personnes ont été interceptées en février et 2 944 en 2018.
Le nombre est considérablement plus élevé que les deux mêmes mois de 2017, mais il est loin des sommets de juillet et d’août, alors que le Canada se prépare à une nouvelle vague potentielle de traversés illégaux à mesure que le temps se réchauffe.
Interception à la frontière de la GRC 2018
Provinces | Jan | Fév | Total 2018 |
Nouveau-Brunswick | 0 | 0 | 0 |
Québec | 1,458 | 1,486 | 2,944 |
Ontario | 0 | 0 | 0 |
Manitoba | 18 | 31 | 49 |
Saskatchewan | 0 | 0 | 0 |
Alberta | 0 | 0 | 0 |
Colombie britannique | 41 | 48 | 89 |
Total – GRC | 1,517 | 1,565 | 3,082 |
Les inquiétudes portent sur les plus de 350 000 personnes qui devraient perdre leur statut de protection temporaire aux États-Unis au cours des 18 prochains mois, bien qu’elles n’incluent pas les Nigérians.
Une répression de Donald Trump verra les Nicaraguayens, les Haïtiens et les Salvadoriens face à la déportation en 2019 s’ils ne peuvent pas obtenir un statut permanent. Une décision doit encore être prise sur les Honduriens.
Plutôt que d’être traités par le système américain, plusieurs inondent le nord du Canada pour tenter leur chance ici.
La fin du statut temporaire protégé
Pays | Les personnes touchées | Date de fin de TPS |
Nicaragua | 5,300 | 5 janvier 2019 |
Haïti | 59,000 | 22 juillet 2019 |
Le Salvador | 200,000 | 9 septembre 2019 |
Honduras | 86,000 | Décision Juillet 2018 |
Certains experts sont convaincus que le Canada verra au moins une autre hausse dans les passages frontaliers, peut-être au niveau observé au Québec en 2017.
Les numéros ont atteint 300 par jour en juillet et en août, de la normale 20 à 30, forçant un camp de fortune improvisé à être mis en place pour traiter les demandeurs.
Abri temporaire
Entre-temps, des emplacements, tels que le stade olympique de Montréal, ont été utilisés comme abri temporaire pour les frontaliers illégaux.
L’afflux a submergé la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, qui a maintenant un arriéré qui s’étend sur des années de causes en attente d’être entendues.
Campagne d’information
Une campagne d’information gouvernementale couplée au début de l’année scolaire aurait permis de réduire considérablement les effectifs en septembre. Cela corrobore l’argument selon lequel la majorité des entrants illégaux sont en fait des sauteurs économiques qui cherchent à entrer plus rapidement au Canada.
Un groupe de travail fédéral-provincial a été formé en réponse à la situation, y compris Hussen, Goodale et la ministre de l’Immigration du Québec, Kathleen Weil.
Entente sur les tiers pays sûrs
Plusieurs appels ont été lancés pour que le Canada suspende l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, selon laquelle un demandeur d’asile doit présenter sa demande dans le premier pays où il arrive. L’accord est la raison pour laquelle ceux qui viennent des États-Unis choisissent de traverser la frontière à des endroits éloignés, dans le but de se faire arrêter et d’entrer dans le système d’immigration canadien. Autrement, ces personnes ne seraient pas admissibles à présenter une demande, car l’Entente sur les tiers pays sûrs les empêcherait de le faire.
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