Le Québec s’apprête à mettre fin à l’accès aux permis de travail post-diplôme (PTDP) pour les étudiants étrangers diplômés de collèges privés non subventionnés.
Cette mesure vise à aligner la province francophone sur les autres provinces canadiennes et à empêcher qu’elle ne soit utilisée comme moyen détourné d’obtenir la résidence permanente.
Le PTPD est une étape cruciale pour les étudiants étrangers qui souhaitent acquérir l’expérience professionnelle requise pour pouvoir s’installer au Canada de façon permanente.
Le ministre québécois de l’Immigration, Jean Boulet, a déclaré que la province était préoccupée par le fait que ces collèges privés non subventionnés attirent des étudiants qui prévoient s’installer ailleurs au Canada.
En savoir plus
Le ministre québécois de l’Immigration accueille un avion rempli d’Ukrainiens à Montréal
Le Québec ajoute 65 professions au processus d’EIMT facilité pour les employeurs qui embauchent des travailleurs temporaires
Le premier ministre s’engage à collaborer avec le Québec pour stimuler l’immigration francophone
En vertu des nouvelles règles, qui entreront en vigueur le 1er septembre 2023, seuls les diplômés des collèges subventionnés ou publics seront admissibles au PTPD.
« Il est important d’agir pour préserver l’intégrité de nos programmes d’immigration, qui doivent favoriser une intégration durable à la société québécoise », a déclaré Mme Boulet.
« Ces ajustements permettront d’attirer des étudiants étrangers pour qu’ils viennent étudier dans toutes les régions du Québec et d’éviter que le Québec serve de passerelle pour s’établir dans d’autres provinces. »
Visionnez la vidéo
Cette décision fait suite à une hausse du nombre d’étudiants internationaux étudiant dans des collèges non subventionnés.
Entre 2016 et 2018, 4 900 permis d’études ont été délivrés par des collèges non subventionnés contre 11 500 entre 2019 et 2021.
Les manquements ont été mis en lumière après une enquête du ministère de l’Enseignement supérieur du Québec sur certains collèges privés non subventionnés.
Le resserrement de l’accès a été annoncé conjointement par M. Boulet et le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser.
« La modification de l’admissibilité aux permis de travail post-diplôme, que le Québec a demandée, améliorera l’intégrité des programmes, alignera davantage les établissements privés du Québec sur ceux des autres provinces et protégera notre réputation bien méritée de destination de choix pour les étudiants étrangers. »
Permis de travail post-diplôme : Quelle est sa durée de validité ?
La validité d’un PTPD est liée à la durée des études. Si un candidat a étudié pendant moins de huit mois, il n’est pas admissible.
Durée des études | 8 mois à 2 ans | 2 ans ou plus | Plus d’un programme |
Durée du PTPD | Identique à la durée des études | 3 ans | La durée totale cumulée des études est applicable |