Le Québec a conclu un accord avec le gouvernement suisse pour reconnaître les titres professionnels de cinq groupes de travailleurs de la santé formés dans ce pays européen.
« Le Québec et la Suisse ont tous les deux des réseaux établis d’établissements d’enseignement supérieur de classe mondiale et de professionnels hautement qualifiés et nous augmentons donc notre bassin de travailleurs potentiels dont les qualifications professionnelles répondent aux normes établies au Québec », a déclaré Nadine Girault, ministre des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie de la province.
« C’est une excellente nouvelle pour l’économie québécoise ! »
En savoir plus
Les entreprises technologiques demandent au Québec de mettre en pause la loi qui obligerait les immigrants à apprendre le français en six mois.
Le Québec va mettre fin à l’accès au PTPD pour les étudiants internationaux des collèges privés
Le ministre québécois de l’Immigration accueille un avion rempli d’Ukrainiens à Montréal
La pénurie de main-d’œuvre au Québec est l’une des plus graves au Canada. Bien que le pays soit lui-même actuellement confronté à un marché du travail serré avec un taux de chômage record de seulement 5,1 pour cent, le taux de chômage du Québec est encore plus bas, à seulement 3,9 pour cent, note Statistique Canada.
L’entente Québec-Suisse est une première pour cette nation européenne
En vertu de l’accord de reconnaissance des titres de compétences étrangers signé le 14 juin, le Québec et la Suisse accepteront chacun les titres professionnels de leurs hygiénistes dentaires, sages-femmes, travailleurs sociaux et thérapeutes familiaux, techniciens en appareils et prothèses dentaires et techniciens en imagerie médicale, radiothérapie et électrophysiologie médicale.
« C’est la première fois qu’un tel accord est signé entre la Suisse et un partenaire extérieur à l’Union européenne », a tweeté André Simonazzi, porte-parole du gouvernement suisse.
Visionnez la vidéo
L’accord permet au Québec et à la Suisse d’élargir ultérieurement le nombre de professions couvertes par l’accord.
Dans une déclaration, la Suisse a noté que l’accord de reconnaissance des titres de compétences étrangers permet aux étudiants qui se destinent à ces professions de savoir, avant même de commencer leurs études, où ils pourront travailler une fois diplômés.
« Avec cet accord, les établissements de formation suisses renforcent leur visibilité sur la scène mondiale », note le communiqué.
Le Québec s’attend à une hausse des travailleurs étrangers temporaires cette année
L’immigration au Québec devrait monter en flèche pour atteindre environ 71 275 nouveaux résidents permanents cette année, soit une augmentation de plus de 41,7 % par rapport aux 50 285 de l’année dernière, la province tentant de compenser les immigrants qui n’ont pas pu venir au plus fort de la pandémie.
Cette hausse de l’immigration au Québec intervient alors que la province s’attend également à une augmentation du nombre de travailleurs étrangers temporaires par rapport aux quelque 30 000 qui ont travaillé dans la province l’année dernière.
Le Québec, qui gère son propre système d’immigration, exige que les ressortissants étrangers obtiennent un certificat de sélection du Québec (CSQ) avant de demander la résidence permanente au Canada.
Les employeurs qui souhaitent embaucher un ressortissant étranger peuvent profiter de ce talent et de cette main-d’œuvre internationale par le biais du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et du Programme de mobilité internationale (PMI).
Le programme pour le volet des talents mondiaux (VTM), qui fait partie du PTET, peut, dans des conditions normales de traitement, aboutir à l’octroi de permis de travail canadiens et au traitement des demandes de visa en deux semaines.
Les employeurs peuvent également faire venir des ressortissants étrangers pour pourvoir les postes disponibles par le biais du système d’Entrée Express, qui reçoit les demandes d’immigration en ligne.
Les candidats qui répondent aux critères d’admissibilité soumettent un profil en ligne, appelé déclaration d’intérêt dans le cadre de l’un des trois programmes d’immigration fédéraux ou d’un programme d’immigration provincial participant, au bassin d’entrée express.
Les profils des candidats sont ensuite classés les uns par rapport aux autres en fonction d’un système de points appelé Système de classement global (SCG). Les candidats les mieux classés sont pris en considération pour l’obtention d’une invitation en vue de la résidence permanente. Ceux qui reçoivent une telle invitation doivent rapidement soumettre une demande complète et payer les frais de traitement dans un délai de 90 jours.