Le 11 décembre 2017 – Le gouvernement fédéral du Canada sous-traite le test de citoyenneté canadienne au secteur privé.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a demandé aux entreprises de générer un ensemble de 400 questions à choix multiples, un plan d’action pour le test et 15 versions du test.
Le service de l’immigration du gouvernement ne révèle pas combien il veut payer l’entrepreneur, mais la date limite pour les propositions est la mi-janvier pour un contrat qui devrait durer 12 mois.
Un nouveau test est requis en conjonction avec une révision en cours du guide d’étude produit pour ceux qui se préparent à devenir des citoyens canadiens. Aucune date n’a été confirmée pour le déploiement du guide d’étude ou du test, bien qu’il soit logique que les deux se déroulent en même temps.
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Dans le cadre de la demande de propositions du gouvernement relative au test, il a noté que le guide faisait l’objet de «révisions importantes», ce qui signifie que le test «devra être mis à jour pour refléter la nouvelle version».
Une ébauche du guide d’étude, ayant fait l’objet d’une fuite en juillet, était controversée, car elle ne contenait pas d’avertissement sur les «pratiques culturelles barbares» incluses dans l’édition actuelle. La section a été insérée par le gouvernement conservateur précédent lors de la révision antérieure, qui a eu lieu en 2011.
D’autres changements dans l’ébauche incluent plus de détails sur la discrimination canadienne contre les Chinois, les Asiatiques du Sud, les Juifs et les personnes handicapées. Il y avait aussi une section élargie sur les droits LGBTQ, le système des écoles résidentiels et sur l’histoire et la vie actuelle des peuples autochtones du Canada.
Il convient de noter qu’il s’agissait d’un projet et on ne sait pas si les changements se retrouveront dans la version finale.
Comment fonctionne le test de citoyenneté
Le test de citoyenneté canadienne vise à s’assurer que les candidats connaissent l’histoire, la politique et la géographie du Canada, parmi un certain nombre de sujets. C’est l’une des nombreuses exigences pour devenir citoyen.
Les candidats doivent marquer au moins 15 sur un test de 20 questions, et ont une seconde chance s’ils échouent. Ceux qui échouent une deuxième fois doivent rencontrer un agent d’immigration qui évalue s’ils répondent aux exigences. Si un candidat échoue à ce test en face-à-face, il est refusé.
Le test actuel a été critiqué pour être trop positif sur l’histoire du Canada et sa position mondiale actuelle.
La Loi sur la citoyenneté du Canada subit actuellement un certain nombre de changements à la suite de l’adoption du projet de loi C-6 le 19 juin 2017. Deux des trois vagues de changements ont déjà été mises en œuvre, la dernière étant prévue au début de 2018.
Le changement clé lié au test de citoyenneté a été adopté dans le cadre d’une vague de modifications qui est entrée en vigueur le 11 octobre 2017. La tranche d’âge requise pour passer du test de 18 à 54 ans est passée de 14 à 64 ans.
Parmi les autres changements importants mis en œuvre en octobre, mentionnons la réduction de l’exigence de présence physique pour les résidents permanents afin qu’ils soient admissibles à la citoyenneté, de quatre ans sur six à trois ans sur cinq.
Résumé des changements qui ont eu lieu en octobre 2017
Loi sur la citoyenneté antérieure | Loi sur la citoyenneté avec modifications au projet de loi C-6 |
Les candidats doivent être physiquement présents au Canada pendant quatre ans sur six avant de postuler à la citoyenneté. | Les candidats doivent être physiquement présents au Canada pendant trois années sur cinq avant de postuler à la citoyenneté. |
Les demandeurs devaient déposer des impôts canadiens sur le revenu, si nécessaire, conformément à la Loi de l’impôt sur le revenu, pendant quatre ans sur six, ce qui correspond à l’exigence de présence physique. | Les demandeurs doivent déposer des impôts sur le revenu canadiens, si requis par la Loi de l’impôt sur le revenu, pendant trois années sur cinq, ce qui correspond à la nouvelle exigence de présence physique. |
Les candidats doivent être physiquement présents au Canada pendant 183 jours dans quatre des six années précédant leur demande. | Cette disposition est abrogée. Les candidats ne doivent plus satisfaire à cette exigence. |
Le temps passé au Canada avant de devenir un résident permanent n’est pas compté pour l’exigence de présence physique pour la citoyenneté. | Les candidats peuvent compter chaque jour qu’ils étaient physiquement présents au Canada en tant que résident temporaire ou personne protégée avant de devenir résident permanent en demi-journée pour satisfaire aux exigences de présence physique pour la citoyenneté, jusqu’à un crédit maximal de 365 jours. |
Les candidats entre 14 et 64 ans devaient satisfaire aux exigences en matière de langue et de connaissances en matière de citoyenneté. | Les candidats entre 18 et 54 ans doivent satisfaire aux exigences en matière de langues et de connaissances en matière de citoyenneté. |
Les nouveaux changements constituent la deuxième vague à avoir lieu après la sanction royale du projet de loi C-6, le 19 juin 2017.
La première vague, qui a eu lieu immédiatement après l’adoption du projet de loi, comprenait la suppression des pouvoirs de révocation de la citoyenneté, la déclaration d’intention de résider dans le pays et une mesure permettant aux mineurs de demander la citoyenneté canadienne.
Résumé des changements qui ont eu lieu en juin 2017
Loi sur la citoyenneté antérieure | Loi sur la citoyenneté avec modifications au projet de loi C-6 |
La citoyenneté pourrait être révoquée auprès de deux citoyens reconnus coupables d’infractions de trahison, d’espionnage et de terrorisme, selon la peine infligée, ou faisant partie d’une force armée d’un pays ou d’un groupe organisé en conflit avec le Canada. | Cette disposition est abrogée. Les citoyens canadiens vivant au Canada et reconnus coupables de ces crimes devront faire face au système de justice canadien, à l’instar d’autres citoyens canadiens qui enfreignent la loi. |
Les candidats devaient avoir l’intention de continuer à vivre au Canada s’ils avaient obtenu la citoyenneté. | Cette disposition est abrogée. Les candidats ne sont plus tenus d’avoir l’intention de continuer à vivre au Canada une fois qu’ils ont obtenu la citoyenneté. Cela offre plus de souplesse aux Canadiens qui peuvent avoir besoin de vivre à l’extérieur du Canada pour des raisons professionnelles ou personnelles. |
Le ministre avait le pouvoir discrétionnaire de renoncer à certaines exigences en vertu du paragraphe 5 (1) de la Loi sur la citoyenneté afin qu’un mineur puisse obtenir la citoyenneté sans un parent canadien. | Les mineurs peuvent maintenant demander la citoyenneté sans un parent canadien, puisque l’âge requis pour obtenir la citoyenneté a été supprimé en vertu du paragraphe 5 (1). Une personne ayant la garde du mineur ou habilitée à agir en son nom par ordonnance du tribunal, accord écrit ou application de la loi peut maintenant demander la citoyenneté au nom du mineur, à moins que cette exigence ne soit levée par le ministre. |
Il n’y avait pas de disposition pour empêcher les personnes purgeant une peine dans la collectivité (ordonnance de sursis) d’obtenir la citoyenneté, de prêter le serment de citoyenneté ou de compter cette fois-ci pour satisfaire aux exigences de présence physique pour la citoyenneté. | Les personnes purgeant une peine d’emprisonnement avec sursis ne recevront pas la citoyenneté, ne prêteront pas le serment de citoyenneté ou ne pourront pas compter cette fois-ci pour satisfaire aux exigences de présence physique pour la citoyenneté. |
Le ministre a le pouvoir discrétionnaire d’accorder la citoyenneté à une personne pour atténuer des difficultés particulières et inhabituelles ou pour récompenser des services d’une valeur exceptionnelle au Canada. | L’apatridie a été ajoutée en tant que motif autonome pouvant être considéré comme une attribution discrétionnaire de citoyenneté. |
Le Ministère a pris des mesures raisonnables pour répondre aux besoins des demandeurs de citoyenneté. Cependant, il n’y avait pas de référence explicite pour accommoder les personnes handicapées dans la Loi sur la citoyenneté. | L’obligation de prendre en considération les mesures raisonnables pour répondre aux besoins d’un demandeur de citoyenneté qui est une personne handicapée est maintenant incluse dans la Loi sur la citoyenneté. |
L’exigence voulant que les demandeurs respectent les exigences en matière de citoyenneté à partir du moment où ils demandent la citoyenneté jusqu’au serment de citoyenneté s’applique uniquement aux demandes reçues le 11 juin 2015 ou après cette date. | Cette exigence s’applique également à toutes les demandes, y compris celles reçues avant le 11 juin 2015. |
Entre-temps, une troisième vague de changements est prévue au début de 2018, la plus importante étant de rendre le pouvoir à la Cour fédérale dans tous les cas de révocation de la citoyenneté. Actuellement, le ministre de l’Immigration peut révoquer la citoyenneté en invoquant une fausse représentation, une fraude ou en dissimulant sciemment des circonstances matérielles.
Au début de 2018, les agents de la citoyenneté auront également le pouvoir de saisir des documents frauduleux ou présumés frauduleux.
Changements à prendre effet début 2018
Loi sur la citoyenneté antérieure | Loi sur la citoyenneté avec modifications au projet de loi C-6 |
Le ministre a été le décideur pour la plupart des cas de révocation de la citoyenneté en raison de la fausse représentation, de la fraude ou de la dissimulation sciemment des circonstances matérielles. La Cour fédérale était le décideur des cas de révocation de la citoyenneté impliquant une fausse représentation, une fraude ou dissimulant sciemment des circonstances importantes liées à la sécurité, aux violations des droits de l’homme ou à l’international et à la criminalité organisée. | La Cour fédérale est le décideur dans tous les cas de révocation, à moins que la personne ne demande au ministre de prendre la décision. |
Il n’y avait pas d’autorité claire pour les agents de la citoyenneté de saisir des documents frauduleux ou présumés frauduleux prévus par la Loi sur la citoyenneté. | Une autorité claire pour les agents de la citoyenneté pour saisir des documents frauduleux ou suspects frauduleux est fournie en vertu de la Loi sur la citoyenneté. |
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