Durant la dernière campagne d’élections générales, chacun des trois principaux partis ont promis que s’ils étaient élus, ils s’engageraient à accueillir un plus grand nombre de réfugiés syriens. Les conservateurs en promettaient 10,000 de plus sur trois ans, tandis que les néo-démocrates 10,000 d’ici la fin de l’année et 9,000 chaque année par la suite. Les libéraux, le plus ambitieux des trois partis, promettaient d’admettre 25,000 réfugiés avant le 1er janvier. Ces derniers, après avoir remporté les élections par une large majorité, ont atteint avec succès leur cible le 27 février 2016. Cette année, il est anticipé d’admettre encore près de 30,000 réfugiés en provenance de la Syrie.
Les politiques du gouvernement libéral ont mis en lumière une approche intéressante concernant les politiques d’admission de réfugiés. Selon une recherche effectuée, les réfugiés parrainés par le secteur privé deviennent plus efficaces que leurs homologues parrainés par le gouvernement ou les demandeurs d’asile qui arrivent clandestinement. Cela est explicable en grande partie parce qu’ils ont un groupe de soutien sur qui ils peuvent compter dès leur arrivée.
Les libéraux ont été en mesure de tenir leur promesse en grande partie parce que de nombreux particuliers canadiens se sont portés volontaires pour parrainer 11,000 des 26,166 Syriens totaux qui sont arrivés après que le nouveau gouvernement aille pris ses fonctions au début de novembre 2015.
Ces politiques ont vu le jour suite à l’éclatement du conflit en Syrie, elles sont également similaires à celles mises en place durant les évènements de portée mondiale de 1978. Le parrainage privé des réfugiés a commencé au Canada à l’époque où les Indochinois ont commencé à fuir le Vietnam après la guerre. Cette crise des réfugiés avait été initialement considérée comme un problème américain, mais cela avait plus tard changé après qu’une vaste couverture médiatique aille mis en lumière la détresse des réfugiés, à bien des égards la récente couverture médiatique des Syriens est semblable à celle qui avait eu lieu jadis. Le Canada avait accepté d’accueillir 60,000 réfugiés d’Indochine sur trois ans, aussi longtemps que chaque réfugié soutenu par le gouvernement était jumelé à un qui avait été parrainé au privé. À la fin de l’année 1980, plus de 60,000 réfugiés étaient arrivés dont plus de la moitié parrainée par des groupes privés. Depuis ces évènements, plus de 200,000 réfugiés sont venus au Canada en vertu d’un programme de parrainage.
Il y a plusieurs avantages à promouvoir le parrainage privé pour le gouvernement. En effet, les groupes privés assument sur 1 an la majeure partie des coûts de l’installation des réfugiés (estimés à au moins 27,000 dollars canadiens pour une famille de quatre personnes).
Les zones du pays où la population est en déclin et où le vieillissement s’accélère, comme dans les provinces de l’Atlantique, y compris la Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, celles-ci sont particulièrement réceptives à un bassin de nouveaux arrivants hautement qualifiés.
D’autres pays ont été inspirés par l’utilisation de programmes de parrainage privé au Canada, cela prouve qu’une approche concertée avec les citoyens des localités peut aider les gouvernements à accueillir un nombre important de réfugiés sans avoir à en assumer la totalité des coûts.
En 2012, l’Australie a lancé un projet pilote similaire qui est, par la suite, devenu permanent en 2015. Avant 2013, aucun programme similaire n’existait en Europe. Depuis ce temps, l’Irlande et la Suisse ont expérimenté l’idée, et même 15 des 16 États de l’Allemagne ont également établi des accords de parrainage privé. D’autres pays prennent actuellement des mesures similaires, le flux mondial de réfugiés y trouvant un certain soulagement.
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