Selon Statistique Canada, l’économie canadienne a perdu 11 300 emplois nets en décembre en lieu de 4 300 tel que rapporté plus tôt en janvier. Les chiffres de l’emploi mises à jour font partie des révisions annuelles de l’Agence sur les données de travail.
Le Canada a perdu en décembre près de trois fois plus d’emplois que prévu, et la création d’emplois pour l’année entière a également chuté, suggérant que le marché du travail du Canada est sur un pied plus faible qu’on ne le croyait. Le taux de chômage en décembre était de 6,7%, par rapport à l’estimation précédente de 6,6%. Ajusté à des concepts américains, le taux de chômage était de 5,7% le mois dernier, comparé à 5,6% au sud de la frontière, a dit Statistique Canada.
La création nette d’emplois au Canada pour 2014 s’élève à 121 300 emplois, le niveau le plus bas depuis que le pays a affiché une perte nette d’emplois en 2009, à l’apogée de la récession mondiale. Le décompte pour 2014 était d’environ un tiers de moins que précédemment estimé.
Douglas Porter, économiste en chef de Marché des capitaux de BMO, a appelé certains des révisions assez importantes, en disant que « L’impression générale est que le marché du travail était encore plus lent que ce que nous avons d’abord été amenés à croire. Il met certainement une teinte plus prudente sur la façon dont le marché du travail se porte. »
Les gains d’emplois en 2014 ont été entraînées par l’augmentation des postes à temps plein. Globalement, l’emploi a augmenté de 0,7%, au même rythme que l’année précédente, mais moins de la moitié du taux de 1,8% en 2012. Le nombre de personnes qui cherchent activement du travail a chuté à 65,7% en décembre, le plus bas depuis 2000. Selon Statistique Canada, cela est probablement causé par le vieillissement de la population du pays.
L’Agence révise les chiffres de l’emploi une fois par an, généralement en janvier. Les dernières révisions étaient plus complètes, datant de 2001, parce qu’ils intègrent les données du dernier recensement national effectué en 2011.
L’effondrement des prix du pétrole devraient affecter l’Alberta en particulier, qui l’an dernier a enregistré le taux de croissance de l’emploi le plus rapide de toutes les provinces, et le deuxième plus bas taux de chômage après la Saskatchewan.