Selon une nouvelle étude, les responsables de la politique d’immigration du Canada font erreur de présumer que les étrangers veulent venir ici pour des raisons de gains économiques.
Les immigrants chinois fortunés ne viennent pas au Canada dans le but de faire plus d’argent, mais pour des meilleurs logements et une qualité de vie améliorée pour leur famille.
Telle est la conclusion d’une étude effectuée par l’Université de la Colombie Britannique, laquelle a constaté que souvent les immigrants effectuaient des emplois qui payaient moins ou ne travaillaient pas, du moins dans les stades initiaux de leur arrivée au Canada.
Les auteurs demandent donc aux décideurs politiques de changer leur manière de penser par rapport aux priorités des immigrants qui viennent au Canada.
Les auteurs, le professeur en sociologie Nathanael Lauster et l’étudiant en doctorat Jing Zhao, ont interrogé 31 candidats à des stades différents du procès d’immigration, tous déménageant de Beijing à Vancouver.
Ces immigrants chinois sont accusés de l’augmentation des prix de logements dans la partie de la ville la plus à l’ouest, la raison derrière la nouvelle augmentation de la taxe aux acheteurs étrangers de 15%.
Les auteurs de la recherche ont découvert que, lors de leur arrivée, les immigrants mettaient plus d’emphase sur passer du temps avec leur famille, placer leurs enfants dans des écoles et développer une routine articulée autour de la maison, toutes les affaires qu’ils ne pouvaient souvent pas faire dans leur pays d’origine.
Souvent, les nouveaux venus cherchent des emplois qu’après s’être installés, et seulement afin de leur permettre de rencontrer des personnes dans leur communauté et de s’intégrer complètement dans la vie canadienne.
Quelques-uns des immigrants de l’étude effectuent des emplois dans des supermarchés ou magasins malgré le fait qu’ils occupaient des emplois relativement bien rémunérés en Chine.
Bien qu’elle repose sur un échantillon limité, l’étude offre un point de vue qui diffère de la conviction que les travailleurs qualifiés sont ceux dont le Canada a besoin afin de combler le manque de main d’œuvre causé par une population vieillissante.
L’étude suggère que les travailleurs qualifiés sont plus souvent issus de familles riches – faisant en sorte qu’ils ont moins besoin d’aller travailler afin de gagner leur vie dès qu’ils arrivent.
Les décideurs politiques auraient donc plus d’intérêt à faire venir plus de réfugiés et des candidats moins aisés qui chercheront plus vraisemblablement à pénétrer le marché du travail le plus tôt possible dès leur arrivée au Canada.
Le ministre d’immigration John McCallum devrait dévoiler une série de changements au système canadien cet automne avec un procès plus rapide pour amener les techniciens parmi les changements planifiés.
McCallum ainsi que le premier ministre Justin Trudeau ont visité la Chine dans le dernier mois dans le but d’accroitre les liens avec la nation asiatique.
Les auteurs de l’étude pensent que le gouvernement fédéral aurait plus de succès en se concentrant moins sur les qualifications et plus sur les immigrants qui recherchent une prospérité économique.
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