Le gouvernement canadien a mis fin à un programme d’immigration qui permettait aux investisseurs d’obtenir des visas au motif que le programme « dévaluait » le droit de vivre au pays.
En vertu du programme d’immigrant investisseur, le gouvernement accordait la résidence permanente à des individus qui prêtaient au gouvernement un montant de 800.000 dollars canadiens (US$ 728.531), sans intérêt, pendant cinq ans.
Un immigrant doit investir 5.000.000 dollars australiens (US$4.5 million) en entreprise pour immigrer en Australie, US$ 1.000.000 et créer 10 emplois pour immigrer aux États-Unis, et £1.000.000 (US$1.7 million) pour immigrer en Grande Bretagne.
Le programme canadien était donc très populaire, surtout en raison du fait que les immigrants n’avaient qu’à prêter un moindre montant au gouvernement pour une période de cinq ans. En 2010, lorsque le gouvernement a doublé le montant de l’investissement obligatoire, la demande pour le programme n’a pas diminué.
En date de 2012, le gouvernement fédéral avait 65.000 demandes en attente de traitement, 70 pourcent de celles-ci provenant de la Chine. En 2012, Ottawa a seulement accueilli 2.615 demandes avant d’imposer un gel sur le programme pour éviter qu’un arriéré encore plus important ne se forme.
Certains Canadiens avaient l’impression que les immigrants investisseurs ne contribuaient que très peu au Canada, alors qu’ils avaient l’avantage de devenir des « Canadiens de complaisance ». Selon ceux-ci, plusieurs immigrants obtiennent la citoyenneté canadienne à titre d’assurance en cas de sinistre dans leurs pays d’origine.
Dans les années 1980 et 1990, certaines personnes qui s’inquiétaient du retour de Hong Kong à la Chine en 1997 ont obtenu la citoyenneté Canadienne. Lorsque les circonstances se sont stabilisées, plusieurs ont décidé de retourner au Hong Kong. D’autres sont restés au Canada, ont établi des entreprises, et ont contribué à la prospérité canadienne.
Si le gouvernement canadien s’affaire à concevoir un nouveau programme (c-à-d le fond de capital-risque immigrant investisseur), pour l’instant il semble que le Canada perd au change. Les immigrants chinois fortunés, qui avaient auparavant utilisé le programme d’immigrant investisseur du Canada, préfèrent contribuer leurs connaissances, motivation et ressources à un autre pays.
Source : The Wall Street Journal