La semaine dernière, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, a publié une mise à l’opposition du gouvernement fédéral face aux municipalités canadiennes, déclarant qu’elles devenaient des « villes sanctuaires » pour les immigrés clandestins.
Le concept de ville sanctuaire est celui dans lequel une ville s’engage à ne pas prendre des mesures contre les immigrés clandestins. Au Canada, au moins deux villes, dont Toronto et Hamilton, en Ontario, ont déclaré être des villes sanctuaires. Si certaines lois d’application de l’immigration sont sévères et disproportionnées, toutes les lois d’immigration doivent être respectées.
Le gouvernement du Canada souligne à juste titre qu’il est important que les Canadiens aient la foi en l’intégrité du système d’immigration. Les villes canadiennes ont l’obligation de respecter les lois canadiennes et de faire appliquer ces lois en cas de besoin. Si les communautés sont préoccupées par la façon dont les immigrants illégaux sont traités, ils doivent convaincre le gouvernement fédéral de modifier leur législation de sorte que toute peine soit adaptée à la violation de l’immigration réelle qui a été commise.
Lorsque des non-Canadiens violent les lois d’immigration, ils sont généralement confrontés à la déportation.
Bien que cette peine puisse être approprié pour les récidivistes à long terme, elle n’est pas approprié pour les primo-délinquants avec des infractions mineures. Le problème auquel sont confrontés les contrôles de l’immigration du Canada est qu’il n’y a généralement pas d’autres sanctions. Bien que la loi canadienne sur l’immigration permette l’émission d’amendes pour les violations de l’immigration, cette disposition de la loi n’a jamais été utilisée.
Ce que le gouvernement fédéral devrait faire est d’introduire des pénalités graduelles qui peuvent être évaluées sur des non-Canadiens pour violation des lois sur l’immigration. Pour les infractions mineures, une amende ou un avertissement officiel peut être plus approprié. Ces types de sanctions pourraient être enregistrés par l’immigration sur le dossier du non-Canadien, et les récidivistes pourraient recevoir des peines plus sévères.
L’introduction de sanctions graduées ne signifie pas que la commande d’expulsion doit toujours être utilisé en dernier recours. De toute évidence, il y a des cas où l’expulsion sera la sanction appropriée, même pour une première infraction. Les agents d’immigration devraient avoir la capacité d’exercer leur pouvoir discrétionnaire pour apprécier ce qui est une sanction appropriée dans les circonstances.
Les villes, en premier lieu, ont une obligation envers leurs habitants, si la situation exige qu’une ville applique ou aide à l’application des lois sur l’immigration, une coopération devra être fournie pour le gouvernement fédéral.
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
Le gouvernement Harper a adopté des politiques rigoureuses en matière d’immigration, en particulier dans le domaine de la criminalité. Les Canadiens semblent soutenir une telle position. Pourtant, il y a un décalage par les Canadiens sur l’impact de ces mesures en particulier dans le domaine de la criminalité mineure qui aura une incidence sur les Canadiens qui souhaitent parrainer des membres de la catégorie du regroupement familial pour immigrer au Canada.
Source: CBC Nouvelles