Les entreprises de technologie au Canada sont à la recherche de travailleurs hautement qualifiés en raison d’un afflux de capital-risque national qui alimente l’expansion du secteur dans le Grand Nord ce qui entraîne une croissance plus rapide qu’aux États-Unis.
Dans son dernier rapport sur la main-d’œuvre au Canada, la plateforme de médias sociaux LinkedIn note que la main-d’œuvre technologique canadienne a augmenté de 1,6 % au cours de la dernière année. Ce chiffre est à comparer à seulement 1,1 % au sud de la frontière.
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« L’expansion de la main-d’œuvre technologique au Canada est le résultat de la convergence de quelques tendances : les investissements records stimulent l’embauche d’entreprises technologiques locales dans tout le pays alors qu’un certain nombre d’autres industries établies au Canada redoublent d’efforts pour accroître leurs capacités technologiques », note Riva Gold, rédactrice en chef de LinkedIn.
Les entreprises technologiques sont en plein essor et les investisseurs en capital-risque alimentent l’expansion
L’an dernier, les investissements en capital de risque au Canada ont augmenté de 215 % pour atteindre 14,2 milliards de dollars dont plus de 9 milliards dans le secteur de l’information, des communications et des technologies.
Cela a conduit les entreprises technologiques à passer en mode d’embauche. 1Password devrait doubler ses effectifs au cours de l’année à venir après avoir conclu la plus importante ronde d’investissement de l’histoire du Canada. Wealthsimple, une entreprise de fintech, a déjà plus que doublé son personnel à temps plein au cours des deux dernières années.
Si l’on ajoute à cela l’arrivée des grands acteurs américains dans la région du Grand Toronto, notamment Wayfair, Uber, Reddit, Amazon et Google, il est clair que cela est le bon moment pour les ingénieurs de logiciels, les spécialistes des technologies de l’information, les développeurs web et les autres personnes possédant ces compétences technologiques de chercher à faire évoluer leur carrière au Canada.
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« Au cours des dernières semaines uniquement, Walmart Canada a annoncé que l’un de ses deux nouveaux centres technologiques mondiaux serait situé à Toronto alors qu’il cherche à embaucher 5 000 travailleurs en technologie cette année tandis que Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a partagé des plans pour un centre d’ingénierie canadien qui créera environ 2 500 emplois », note Gold.
C’est là qu’interviennent le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme de mobilité internationale (PMI). Ces deux programmes sont d’excellents moyens pour les employeurs canadiens d’attirer des talents internationaux de premier ordre.
Tout dépend de la question de savoir si l’emploi en question fait partie des nombreux emplois exemptés d’une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT).
Il s’agit d’un document publié par Emploi et Développement social Canada (EDSC) qui démontre qu’il existe un besoin de travailleurs étrangers pour occuper un poste et qu’aucun travailleur canadien ou résident permanent n’est disponible pour le faire.
Les emplois qui ne nécessitent pas d’EIMT sont généralement ceux qui :
- sont inclus dans un accord commercial international ;
- font partie d’un accord entre le gouvernement fédéral et un gouvernement provincial/territorial, ou ;
- les emplois qui sont jugés dans l’intérêt supérieur du Canada.
Volet des talents mondiaux et programmes des candidats des provinces
Le volet des talents mondiaux (VTM), qui fait partie du PTET, permet généralement d’accorder des permis de travail canadiens et de traiter les demandes de visa en deux semaines. Cette norme de service a été affectée par l’accumulation massive de demandes devant Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Cependant, les employeurs peuvent également faire venir des ressortissants étrangers pour pourvoir les postes disponibles grâce au système Entrée Express qui reçoit les demandes d’immigration en ligne. Les candidats qui répondent aux critères d’admissibilité soumettent un profil en ligne connu sous le nom d’expression d’intérêt (EOI) dans le cadre de l’un des trois programmes d’immigration fédéraux ou d’un programme de candidats des provinces (PCP) participant au bassin d’entrée express.
Les profils des candidats sont ensuite classés les uns par rapport aux autres en fonction d’un système de points appelé Système de classement global (SCG). Les candidats les mieux classés sont pris en considération pour l’obtention d’une invitation à présenter une demande (IPD) en vue de la résidence permanente.
Ceux qui reçoivent une IPD doivent rapidement soumettre une demande complète et payer les frais de traitement dans un délai de 90 jours.
Grâce aux programmes des candidats des provinces, les travailleurs peuvent souvent obtenir un traitement plus rapide de leur demande lorsqu’ils postulent à des emplois dans le domaine de la technologie.
Le programme pilote de technologie de la Colombie-Britannique, par exemple, donne aux responsables de l’immigration le feu vert pour accélérer le traitement des candidats à l’immigration dans des professions technologiques clés en demande. Des invitations hebdomadaires sont envoyées aux candidats dans l’une des 29 professions identifiées dans le secteur technologique de la Colombie-Britannique.
Le Programme ontarien des candidats à l’immigration dispose également d’un volet « Priorités en matière de capital humain » qui fait appel aux candidats du bassin d’entrée express pour pourvoir des emplois exigeant des compétences avancées, notamment celles recherchées par le secteur technologique.