Une publication récente de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) tente de répondre à la question à savoir si la migration a un impact positif sur les économies des pays d’accueil.
La migration prend de nombreuses formes internationalement. Les populations de pays tels le Canada et l’Australie comptent sur une immigration organisée pour combler les lacunes dans leurs marchés du travail et répondre à un certain nombre de besoins démographiques, en particulier au Canada, pour compenser les faibles taux de fécondité, le vieillissement de la population, un taux de dépendance des personnes âgées de plus en plus élevé, une diminution de la population active ainsi que des taux d’émigration élevés.
En revanche, la migration au sein de l’Union européenne comprend la libre mobilité entre les États membres.
L’impact de la migration sur les sociétés est controversé, mais celle-ci est-elle économiquement avantageuse? Est-ce que les migrants ajoutent de la valeur aux économies ou sont-ils un fardeau pour les sociétés qu’ils rejoignent? Au Canada, la réponse est récemment devenu un peu plus claire après une étude récemment publiée fournissant une preuve concluante que les immigrants admis au Canada en vertu de tous les programmes sont beaucoup plus susceptibles de créer des entreprises que leurs homologues canadiens, un élément clé de la croissance économique, Sortie en Mars 2016 et intitulée Immigration, propriété d’entreprise et emploi au Canada, l’étude conclut que « les taux de propriété d’entreprise privée et celles des travailleurs autonomes non incorporées sont plus élevés chez les immigrants que chez la population née au Canada ».
Le document de l’OCDE commence par établir des faits au sujet de la migration sous trois rubriques: le marché du travail, les finances publiques et la croissance économique. Quelques observations importantes peuvent être résumées comme suit:
Les marchés du travail
- Les migrants ont représenté 47% de l’augmentation de la population active aux États-Unis et 70% en Europe au cours des dix dernières années.
- Les migrants remplissent des niches importantes à la fois dans les secteurs en déclin et dans ceux à croissance rapide de l’économie.
- Comme les citoyens natifs, les jeunes migrants sont plus instruits que ceux qui approchent de la retraite.
- Les migrants contribuent de manière significative à la flexibilité du marché du travail, notamment en Europe.
Finances publiques
- Les migrants contribuent plus en impôts et en cotisations sociales que ce qu’ils reçoivent en prestations.
- Les migrants du travail ont l’impact le plus positif sur les finances publiques.
- L’emploi est le principal élément déterminant de la contribution fiscale nette des migrants.
Croissance économique
- La migration stimule la population en âge de travailler.
- Les migrants arrivent avec des compétences et contribuent au développement du capital humain des pays d’accueil.
- Les migrants contribuent également au progrès technologique.
Ces faits alimentent un débat sur l’importance de la migration, ce qui aide à façonner les politiques d’éducation et d’emploi en conséquence afin d’en maximiser les retombées possibles, à plus forte raison quand il s’agit d’intégrer les migrants à la population active. Peu sont en mesure d’avancer qu’un migrant chômeur devient un fardeau financier et social majeur pour la société.
Pour de nombreux pays ayant une population vieillissante, les immigrants sont de plus en plus un outil important pour combler les lacunes de la population active. Par conséquent, il devient important pour chaque pays d’adopter des mesures appropriées visant à assurer un impact positif, tant pour le pays d’accueil et que pour les immigrants eux-mêmes.
Au cours des dix dernières années, les migrants ont représenté 47 pour cent de l’augmentation de la main-d’œuvre aux États-Unis, et 70 pour cent en Europe. La migration familiale, humanitaire et économique ont constitué les principales sources tandis que la migration contrôlée de main-d’œuvre a représenté un partie relativement faible du courant. La migration dans ces pays souligne les contributions importantes des immigrants à leurs marchés de travail.
Les changements dans la main-d’œuvre éduquée du secteur tertiaire, 2000-10
(Par millions)
Le niveau d’éducation des migrants, un indicateur important de la réussite de l’établissement, suit un schéma similaire à celui de la population native: les jeunes sont plus instruits que les plus âgés. Parmi les migrants qui trouvent un emploi, plus d’un tiers ont suivi des formations auprès d’institutions d’enseignement supérieur, mais la même quantité n’a jamais terminé d’études secondaires. Depuis 2000/01, les immigrants ont représenté 31 pour cent de l’augmentation de la main-d’œuvre hautement qualifiée au Canada, 21 pour cent aux États-Unis et 14 pour cent en Europe.
Les immigrants alimentent aussi les parties les plus dynamiques de l’économie. Si une industrie est en croissance, les migrants vont jouer un rôle et même chose lorsqu’une industrie est en baisse, malgré que la majorité de la migration ne soit pas dictée par les besoins de main-d’œuvre.
Les nouveaux immigrants ont représenté 22 pour cent des inscriptions dans les professions à forte croissance aux États-Unis et 15 pour cent en Europe. Les secteurs comprennent les soins de santé, la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
En outre, les immigrants ont représenté environ un quart des inscriptions dans les professions les plus fortement en déclin en Europe (24 pour cent) et les États-Unis (28 pour cent). En Europe, ces professions comprennent les travailleurs d’artisanat et métiers connexes, ainsi que les opérateurs et assembleurs de machines; aux États-Unis, ils concernent essentiellement des emplois dans les secteurs de la production, l’installation, la maintenance et la réparation. Dans tous ces domaines, les immigrants comblent les besoins de main-d’œuvre en prenant des emplois considérés par les travailleurs locaux comme présentant des perspectives de carrière peu attrayantes ou manquantes.
La croissance de l’UE a considérablement accrue la mobilité du marché du travail au fil des années, en particulier après les nouvelles arrivées au sein de l’UE en 2004 et 2007. Cela a ajouté à la capacité des divers marchés du travail à s’ajuster rapidement.
En regardant les avantages économiques de la migration, il y a place au débat. Une étude effectuée en 2013 intitulée « L’impact fiscal de l’immigration dans les pays de l’OCDE » a fourni des données internationalement comparables pour la première fois, et a conclu que les pays européens les plus développés, ainsi que l’Australie, le Canada et les États-Unis, peuvent mesurer l’impact de l’immigration sur leur PIB à une valeur de plus ou moins 0.5 pour cent. L’étude portait sur la migration au cours des 50 dernières années.
L’impact est plus élevé en Suisse et au Luxembourg, où les immigrants fournissent un bénéfice net estimé d’environ 2 pour cent du PIB pour les deniers publics.
Bien que l’étude semble suggérer que les migrants ne bénéficient pas des finances publiques, elle conclut également qu’ils ne sont pas un fardeau.
Dans la plupart des pays, sauf ceux qui ont une part importante de migrants âgés, les migrants contribuent plus en impôts et en cotisations sociales que ce qu’ils reçoivent en prestations individuelles. Par conséquent, les migrants contribuent à des projets d’infrastructure publique, mais pas autant que les citoyens de naissance.
Contrairement à la croyance généralisée du public, les immigrants peu instruits contribuent plus que leurs équivalents natifs en termes d’impôts payés par rapport aux avantages reçus. Il est également pris en compte dans l’analyse que les immigrants sont souvent moins payés pour les mêmes emplois, ce qui signifie qu’ils contribuent également moins en impôts.
L’âge et la catégorisation des migrants a également un impact majeur sur le fait qu’ils contribuent ou constituent un poids pour les économies qui les accueillent. Comme on pouvait s’y attendre, dans les cas où les travailleurs saisonniers migrants sont la principale partie de la population immigrante, ceux-ci contribuent davantage à l’économie que lorsqu’il s’agit de migrants humanitaires. Les migrants du travail ont tendance à avoir un impact beaucoup plus favorable sur le pays d’accueil que les autres groupes de migrants.
Impact fiscal net estimé des immigrants, avec et sans le système de retraite et répartition par habitant des postes de recettes et de dépenses collectives
L’emploi est souvent le facteur le plus déterminant concernant la contribution économique des migrants dans un pays d’accueil. Si l’emploi des migrants serait élevé au même niveau que l’emploi des citoyens de naissance de nombreux pays européens, des gains importants au PIB seraient réalisés. Cela pourrait aussi aider les immigrants à atteindre leurs propres objectifs: La plupart des immigrants n’ont pas quitté leur pays pour recevoir des prestations sociales, mais pour obtenir du travail et améliorer leur vie et celle de leurs familles par le biais des envois de fonds à l’étranger. Les efforts visant à mieux intégrer les immigrants devraient donc être considérés comme un investissement plutôt qu’un coût.
La migration internationale a des effets directs et indirects sur la croissance économique. Il y a peu de doute que lorsque les migrations participent à faire grossier le bassin main-d’œuvre, le PIB global croît. Cependant, la situation est moins claire en ce qui concerne la croissance du PIB par habitant.
Composantes de la croissance de la population totale dans les pays de l’OCDE, 1960-2020, par milliers d’habitants
La migration augmente évidemment la taille de la population, ainsi que baisse l’âge moyen de la main d’œuvre. Les migrants étant souvent concentrés dans les groupes d’âge plus jeunes, la structure de la population du pays d’accueil est influencée positivement, ce qui réduit souvent les ratios de dépendance des personnes âgées.
Les migrants arrivent aussi avec des compétences et des habiletés, renforçant le capital humain disponible. Une étude intitulée « Immigrants qualifiés : Contribution à l’Innovation et à l’Entreprenariat aux États-Unis » suggère une contribution positive à la recherche et l’innovation suite à l’afflux d’immigration, et facilite donc le progrès technique.
Le mouvement des immigrants instruits vers les pays développés est également en augmentation, avec des chiffres montrant une augmentation de 70 pour cent dans la dernière décennie, principalement en raison de la migration asiatique. Cela semble justifier un mouvement croissant en faveur des programmes d’études dans les pays d’accueil, avec les États-Unis, Royaume-Uni, l’Australie et le Canada en tête. Canada élabore actuellement des politiques qui rendront plus facile pour les étudiants internationaux diplômés de rester en permanence au Canada en vertu de son système Entrée Express.
Un manque de données qui peuvent être comparées fait qu’il est difficile d’estimer l’impact global de la migration sur la croissance économique. Une étude intitulée « L’immigration et la croissance économique dans les pays de l’OCDE 1986-2006: une analyse des données comparatives » d’est penchée sur l’impact des migrations sur la croissance économique de 22 pays développés entre 1986 et 2006 démontre un impact positif mais assez petit.
Une augmentation de 50 pour cent de la migration nette génère moins d’un dixième d’un pourcentage-point de productivité comme hausse.
L’étude de l’OCDE semble fournir quelques observations convaincantes mais très générales. Les dynamiques propres à chaque pays, en particulier au Canada, deviennent des facteurs plus importants dans l’évaluation de l’ensemble des avantages de l’immigration, ce que cette étude ne semble pas avoir pris en compte.
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