Les ressortissants étrangers qui envisagent de travailler au Canada – et peut-être d’y vivre de façon permanente – sont sans doute ravis du dernier rapport de la Banque de Montréal sur le marché du travail qui indique qu’il y a maintenant plus d’emplois au Canada qu’avant la pandémie du COVID-19.
« L’emploi au Canada a augmenté de 209 000 au cours du premier trimestre de 2022, poursuivant ainsi la forte tendance à la création d’emplois et laissant l’emploi à plus de 2 % au-dessus des niveaux d’avant la pandémie de COVID », a écrit Robert Kavcic, économiste principal et directeur de l’économie à la Banque de Montréal, dans son Bulletin régional du marché du travail.
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Soulignant la force du marché du travail canadien, ce rapport sur le marché du travail, publié plus tôt ce mois-ci, est intitulé Fully Completely Recovered.
L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve sont les deux seules provinces à ne pas connaître de croissance de l’emploi
« Toutes les provinces ont connu une croissance de l’emploi au cours (du premier trimestre de l’année) », écrit M. Kavcic. « Les taux de chômage sont également en forte baisse presque partout (l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador sont les exceptions), ce qui montre que la vigueur de la conjoncture est en grande partie une histoire nationale et non régionale », a noté M. Kavcic.
Au début de l’année, le Canada est entré dans la sixième vague de la pandémie, la variante Omicron hautement transmissible ayant fait grimper le nombre de cas à des niveaux sans précédent, même si les malades présentent souvent des symptômes plus légers.
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Les gouvernements sont passés à l’action en imposant une nouvelle série de restrictions en matière de santé publique dans plusieurs provinces à cette époque. Malgré ces restrictions, l’emploi a grimpé en flèche.
« En Ontario, le nombre d’emplois a augmenté de 84 000 au cours du trimestre, ce qui représente une hausse de 4,8 pour cent par rapport à l’année précédente », a écrit M. Kavcic.
C’est dans la province francophone du Québec que le taux de chômage est le plus bas, à 4,1 %. Cette province connaît également des pénuries massives de main-d’œuvre et tente désespérément d’attirer des travailleurs étrangers sur son territoire.
L’Alberta, où se trouve la région pétrolière du Canada, profite des prix record du pétrole et les emplois y sont en hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente. C’est un record de croissance de l’emploi pour la province.
Les dix premières villes canadiennes pour la performance du marché du travail au premier trimestre de cette année sont les suivantes :
1. Saskatoon ;
2. Guelph ;
3. St. Catharines ;
4. Peterborough ;
5. Regina ;
6. Oshawa ;
7. Victoria ;
8. Sudbury ;
9. Moncton, et ;
10. Winnipeg.
Les 10 villes canadiennes les moins performantes sur le plan du marché du travail au premier trimestre de cette année sont, en commençant par la plus mauvaise :
1. Kelowna ;
2. Kingston ;
3. Saguenay ;
4. Windsor ;
5. Hamilton ;
6. Brantford ;
7. Saint John ;
8. Trois-Rivières ;
9. Ottawa, et ;
10. Barrie.
Ottawa a connu une mauvaise performance au travail pendant le convoi des camionneurs
« Au niveau des villes, les résultats sont mitigés dans l’ensemble du pays et entre les petits et les grands centres », note M. Kavcic.
« Guelph, St. Catharines, Peterborough et Oshawa continuent de mettre en évidence leur force à l’extérieur du centre de Toronto (ce qui reflète en partie le déplacement des ménages vers l’extérieur). Cependant, les plus grandes villes elles-mêmes ont à nouveau progressé dans le classement des performances au cours des derniers mois. »
Ottawa, qui s’est classée à l’avant-dernière place pour la performance du marché du travail au premier trimestre de cette année, a été le théâtre du Convoi de la liberté des camionneurs canadiens qui a encombré les rues du centre-ville du 22 janvier au 23 février.
La circulation normale dans la capitale nationale a été rétablie lorsque le Premier ministre Justin Trudeau a invoqué la loi très controversée sur les situations d’urgence pour faire sortir les camionneurs, confisquer leurs camions et geler les comptes bancaires des personnes concernées.
Les employeurs qui souhaitent embaucher un ressortissant étranger peuvent profiter de ce talent et de cette main-d’œuvre internationale par le biais du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et du Programme de mobilité internationale (PMI).
Les employeurs peuvent embaucher des ressortissants étrangers par le biais de l’Entrée Express
Dans des circonstances normales, le Volet des Talents Mondiaux (VTM), qui fait partie du (PTET), peut conduire à l’octroi de permis de travail canadiens et au traitement des demandes de visa en deux semaines.
Les employeurs peuvent également faire venir des ressortissants étrangers pour pourvoir les postes disponibles par le biais du système d’Entrée Express qui reçoit les demandes d’immigration en ligne.
Les candidats qui répondent aux critères d’admissibilité soumettent un profil en ligne, appelé déclaration d’intérêt (EOI), dans le cadre de l’un des trois programmes d’immigration fédéraux ou d’un programme d’immigration provincial participant, au bassin d’entrée express.
Les profils des candidats sont ensuite classés les uns par rapport aux autres en fonction d’un système de points appelé Système de classement global (SCG). Les candidats les mieux classés sont pris en considération pour l’obtention d’une invitation à soumettre une demande en vue de la résidence permanente. Ceux qui reçoivent une invitation doivent rapidement soumettre une demande complète et payer les frais de traitement dans un délai de 90 jours.