Le ministre canadien de l’Immigration, Sean Fraser, espérerait dévoiler un nouveau programme permettant aux résidents temporaires d’obtenir plus rapidement leur résidence permanente.
« Nous examinons actuellement la meilleure façon de créer une voie permanente pour les résidents temporaires », aurait déclaré M. Fraser à la CBC.
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L’année dernière, le Canada a annoncé qu’il accepterait 90 000 demandes de résidents temporaires dans le cadre d’un programme unique de passage de résident temporaire à résident permanent (RT à RP) qui a reçu des demandes jusqu’en novembre.
La voie RT vers RP a été inondée de 84 177 demandes l’année dernière
Cette voie visait les travailleurs de la santé et autres travailleurs au Canada ainsi que les diplômés internationaux récents des collèges et universités canadiens. Elle s’appliquait à l’ensemble du pays, à l’exception de la province francophone du Québec, qui gère son propre système d’immigration.
À la fin de l’année, 84 177 demandes avaient été acceptées et les chiffres d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) montrent que le Canada a accueilli 23 885 nouveaux résidents permanents dans le cadre de cette voie RT vers RP.
Au cours des quatre premiers mois de l’année, 22 190 autres personnes ont déjà obtenu leur résidence permanente dans le cadre de cette procédure.
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Dans son Plan sur les niveaux d’immigration pour 2022 à 2024, le Canada s’est fixé un objectif de 40 000 nouveaux résidents permanents dans le cadre des politiques économiques publiques fédérales pour cette année, ce qui comprend la voie RT vers RP, avec une fourchette de 30 000 à 48 000 nouveaux résidents permanents.
Au rythme actuel d’admission de nouveaux résidents permanents au pays, le Canada pourrait accueillir 66 570 nouveaux résidents permanents dans le cadre de la voie RT vers RP cette année, ce qui indique qu’Ottawa est en bonne voie d’atteindre cet objectif.
Le Plan sur les niveaux d’immigration prévoit également l’ajout de 32 000 nouveaux résidents permanents dans le cadre de cette voie en 2023.
Le ministre de l’Immigration envisage maintenant une toute nouvelle voie pour permettre aux résidents temporaires d’obtenir leur résidence permanente. Il aurait dit à la CBC qu’il s’attend à avoir quelque chose à présenter dans les 120 jours suivant une motion à la Chambre des communes le mois dernier.
Le ministre de l’Immigration déclare que la nouvelle voie d’accès à la résidence permanente en est au stade de la planification
« Cela m’oblige à élaborer un cadre pour établir cette nouvelle voie de résidence permanente, non seulement pour les étudiants étrangers, mais aussi pour les travailleurs étrangers temporaires », aurait déclaré M. Fraser à la CBC.
« Nous sommes dans les profondeurs de la planification de la politique afin que nous puissions avoir une politique qui n’est pas motivée par un besoin de répondre de manière urgente face à une urgence, mais en fait d’avoir une voie permanente qui fournit un chemin clair pour ceux qui cherchent la résidence permanente qui peut entrer au Canada. »
Dans son entrevue avec le radiodiffuseur national du Canada, le ministre de l’immigration n’a pas divulgué de détails sur cette nouvelle voie.
Cependant, le Canada est connu pour être actuellement confronté à une pénurie massive de main-d’œuvre.
Selon Statistique Canada, le taux de chômage du pays a atteint un niveau record de 5,1 % et le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’emplois vacants n’a jamais été aussi bas (1,2) en mars.
En mars, les employeurs canadiens peinaient à pourvoir un nombre record de plus d’un million d’emplois, soit 1 012 900 exactement.
Face à cette pénurie de main-d’œuvre, la rétention des étudiants internationaux et des travailleurs étrangers temporaires pourrait contribuer à alléger la pression sur les employeurs.
Au Canada, il existe trois types de visas de travail temporaire pour les ressortissants étrangers qui veulent travailler dans le pays :
- ouvert ;
- le visa spécifique à l’employeur, et ;
- post-universitaire.
Les permis de travail ouverts permettent aux ressortissants étrangers de travailler pour des employeurs partout dans le pays
Avec un permis de travail ouvert, un ressortissant étranger peut travailler n’importe où au Canada pour n’importe quel employeur sans que l’entreprise ait à passer par une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT).
Les permis de travail spécifiques à un employeur, en revanche, ne permettent aux ressortissants étrangers de travailler que pour des employeurs spécifiques qui ont essayé, par le biais du processus d’EIMT, de trouver des Canadiens pour occuper ces postes. Lorsque l’employeur est incapable de trouver un candidat convenable au Canada, il peut embaucher un étranger qui doit alors obtenir un visa spécifique à l’employeur.
Le dernier type de permis de travail est destiné aux étudiants étrangers qui ont étudié dans un collège ou une université canadienne, ont obtenu leur diplôme et veulent maintenant continuer à vivre et à travailler au Canada. Le permis de programme de travail post-diplôme (PTPD) leur permet de le faire et la durée du permis dépend de la durée du programme d’études qu’ils ont terminé.
Grâce à des accords avec de nombreux autres pays, le Canada offre le programme EIC et délivre des permis de travail aux ressortissants étrangers de ces pays qui veulent venir ici :
- pour un congé de travail qui leur permet de travailler pour de nombreux employeurs sans avoir une offre d’emploi avant de venir au Canada ;
- en tant que jeunes professionnels qui prévoient de venir au Canada pour un emploi qui leur permettra de se perfectionner auprès des mêmes employeurs que dans leur pays d’origine ; ou ;
- pour un stage coopératif international, généralement pour leur permettre de terminer un programme d’études dans un collège ou une université canadienne qui exige qu’ils effectuent un stage au Canada.
Les étudiants étrangers qui souhaitent venir étudier dans un collège ou une université canadienne pendant plus de six mois doivent obtenir un permis d’études une fois qu’ils ont été acceptés dans ce programme.
Le ministre de l’Immigration veut une nouvelle voie pour les étudiants internationaux
M. Fraser a déjà fait allusion à une nouvelle voie d’accès à la résidence permanente pour les étudiants étrangers, ce qui pourrait modifier les règles relatives aux permis d’études.
Actuellement, les étudiants étrangers doivent indiquer qu’ils ont l’intention de quitter le Canada à l’expiration de leur permis d’études. Les étudiants étrangers doivent également montrer qu’ils disposent de fonds suffisants pour subvenir à leurs besoins au Canada.
Au Québec, les étudiants étrangers doivent également obtenir la permission de la province avant d’obtenir un permis d’études. Cette autorisation est obtenue en demandant un certificat de sélection du Québec (CSQ) une fois que l’étudiant a été accepté dans son programme d’études.
Chaque année, environ un tiers des étudiants étrangers qui viennent au Canada prévoient de demander la résidence permanente une fois qu’ils auront obtenu leur diplôme. Cela signifie que ces étudiants obtiennent d’abord un permis d’études pour terminer leurs études, puis demandent un PTPD s’ils obtiennent une offre d’emploi après l’obtention de leur diplôme. Cela leur permet d’acquérir plus d’expérience professionnelle au Canada et de renforcer leur score dans le système de classement global (SCG) pour leur demande de résidence permanente par Entrée Express.