Cela fait presque neuf mois que le Canada a organisé son dernier tirage spécifique au programme de la catégorie de l’expérience canadienne (CEC) par le biais du système d’Entrée Express – mais cela va changer cette semaine.
« Nous allons (…) commencer à inviter de nouveaux candidats à demander la résidence permanente dans le cadre de notre système d’entrée express à partir de juillet », a tweeté le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, fin avril. « Cela inclut les nouveaux arrivants qualifiés qui sont déjà au Canada avec un statut temporaire ».
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Ce programme d’entrée express est une voie importante pour les aspirants immigrants. L’année dernière, 36 475 nouveaux résidents permanents au Canada se sont installés dans le pays par le biais du CEC, selon les derniers chiffres d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Le Canada est en voie d’accueillir 61 710 nouveaux résidents permanents par le biais de la CEC en 2022
Au cours des quatre premiers mois de cette année seulement, 20 570 nouveaux résidents permanents au Canada ont été accueillis dans le cadre du programme. À ce rythme, le Canada pourrait accueillir 61 710 nouveaux résidents permanents dans le cadre de la CEC cette année.
Ce programme d’immigration, l’un des trois du système d’Entrée express, s’adresse aux étrangers qui ont au moins un an d’expérience de travail qualifié au Canada, ou l’équivalent en travail à temps partiel, qui satisfont également aux exigences linguistiques de leur emploi et qui ont l’intention de vivre à l’extérieur du Québec.
Cette province francophone a son propre service d’immigration et ne participe pas à la CEC.
Les deux autres programmes d’immigration qui s’appuient sur les profils du bassin d’Entrée Express sont le Programme fédéral des travailleurs qualifiés et le Programme fédéral des métiers spécialisés.
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Selon le système de Classification nationale des professions (CNP) utilisé au Canada, le travail qualifié est défini comme suit :
- les emplois de gestion, qui correspondent au niveau de compétence 0 ;
- les emplois professionnels considérés comme un type de compétence A, ou ;
- les emplois techniques et les métiers spécialisés qui sont considérés comme du type de compétence B.
C’est ce type d’expérience professionnelle qui compte pour l’admissibilité au programme CEC.
L’expérience professionnelle canadienne à temps plein ou à temps partiel compte pour l’admissibilité à la CEC
Les candidats à la CEC doivent avoir au moins un an d’expérience de travail qualifié au Canada au cours des trois dernières années, mais ce travail peut avoir été soit :
- un emploi à temps plein d’un maximum de 30 heures par semaine pendant 12 mois pour un minimum de 1 560 heures, ou ;
- une expérience équivalente acquise dans le cadre d’une combinaison d’emplois à temps partiel, à condition qu’ils totalisent au moins 1 560 heures au cours de cette période.
Cela comprend également toute expérience professionnelle qu’un étranger peut avoir acquise en travaillant au Canada alors qu’il était titulaire d’un visa de résident temporaire avec autorisation de travailler. Cependant, il doit s’agir d’un travail rémunéré.
« Votre expérience de travail qualifié doit être un travail rémunéré, y compris un salaire payé ou une commission gagnée », note l’IRCC. « Nous ne comptons pas le travail bénévole ou les stages non rémunérés. »
« Pour le travail à temps partiel, vous pouvez travailler plus ou moins de 15 heures par semaine, tant que cela totalise 1 560 heures. Vous pouvez occuper plus d’un emploi à temps partiel pour obtenir les heures nécessaires à votre demande. »
Dans le cadre de ce programme, cependant, toute heure supérieure à 30 heures dans un emploi donné n’est pas prise en compte dans les conditions d’admissibilité.
Les candidats à la CEC doivent également démontrer clairement qu’ils ont effectué les tâches décrites dans la description de l’emploi telle qu’elle figure dans le système de la CNP.
Un bon moyen de trouver ces descriptions professionnelles est de consulter le site Web du gouvernement fédéral, le Guichet emplois.
Les candidats au titre de la CEC doivent satisfaire au niveau de compétence linguistique minimal pour leur emploi. Cela signifie qu’ils doivent atteindre les Niveaux de compétence linguistique canadiens 7 pour les emplois de la CNP 0 ou A ou les Niveaux de compétence linguistique canadiens 5 pour les emplois de la CNP B.
Les résultats de ces tests linguistiques sont valables pendant deux ans et doivent, bien entendu, être valables le jour où le ressortissant étranger présente sa demande de résidence permanente.
Les demandeurs d’asile et les personnes en situation irrégulière au Canada ne sont pas admissibles à la CEC
Certaines personnes ne peuvent pas présenter de demande au titre de la CEC, notamment les demandeurs d’asile au Canada, ceux qui travaillent dans le pays sans autorisation ou sans statut de résident temporaire. Le travail indépendant et toute expérience professionnelle acquise par un étranger alors qu’il est étudiant à temps plein ne sont pas non plus pris en compte dans les exigences minimales du programme.
Il n’y a pas d’exigences spécifiques en matière d’éducation pour le CEC.
Néanmoins, il y a des choses que les ressortissants étrangers peuvent faire pour améliorer leur classement dans le bassin d’entrée express à des fins d’immigration et améliorer leurs chances d’obtenir une invitation à présenter une demande en vue de la résidence permanente dans le cadre d’un prochain tirage d’entrée express.
Les étrangers qui ont fait des études au Canada peuvent obtenir des points dans le cadre du système de classement global (SCG) pour un certificat, un diplôme ou un grade d’un établissement secondaire, d’un collège ou d’une université canadiens.
Ceux qui ont fait des études à l’étranger peuvent obtenir des points dans le cadre du SRC pour des titres de compétences obtenus à l’étranger et pour un rapport d’évaluation des titres de compétences en éducation (ÉDÉ) d’un organisme désigné montrant que leurs études sont équivalentes à un certificat, un diplôme ou un grade d’une école secondaire, d’un collège ou d’une université canadienne.
Lorsqu’ils présentent leur demande, les ressortissants étrangers doivent porter une attention particulière à la province ou au territoire dans lequel ils indiquent vouloir résider, car les agents d’IRCC les y obligeront – mais seulement si ces demandeurs sont des candidats de la province.