Le 5 juillet, 2017 – Le Canada peut devenir le leader mondial dominant pour attirer les immigrants économiques au cours de la prochaine décennie, mais pour cela il devra redoubler d’efforts pour se sortir de cette impasse.
C’est l’avis de Jamison Steeve, directeur exécutif de l‘Institute for competitiveness and Prosperity (ICP), qui croit qu’il y a un risque que le Canada soit complaisant face à la vague de protectionnisme qui semble balayer les politiques mondiales.
Au lieu d’être fier de la façon dont le Canada accepte les nouveaux arrivants, Steeve souhaite que le gouvernement fédéral continue de pousser le pays vers l’avant, en particulier en ce qui concerne l’immigration économique.
«Le Canada a bien réussi dans ce domaine et a créé une marque mondiale depuis 50 ans», a écrit Steeve dans un article pour Toronto Star. « Ce pays peut devenir un aimant pour le talent mondial, au cours des 10 prochaines années si nous le faisons bien ».
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Pourquoi l’immigration est vitale à la future croissance économique du Canada
Le ICP étant financé par le gouvernement provincial de l’Ontario, Steeve se concentre sur la province la plus peuplée du Canada, dans ses recherches sur les façons dont elle pourrait trouver des avantages économiques.
Selon lui, si les plafonds du gouvernement fédéral permettaient à l’Ontario une liberté plus accrue pour accueillir plus d’immigrants économiques, nous pourrions obtenir une croissance plus rapide et plus soutenue.
« Nos recherches indiquent que nous laissons une forte croissance économique sur la table », écrit Steeve. « Si les obstacles auxquels les immigrants sont confrontés dans leur recherche d’emploi étaient éliminés, ou au moins diminués, cela permettrait de débloquer le vaste potentiel économique de ces nouveaux arrivants et ainsi leurs revenus augmenteraient jusqu’à 15.2 milliards de dollars.
« Ce serait l’équivalent de 2 pour cent du PIB de l’Ontario, créant ainsi une prospérité économique, une cohésion sociale et des recettes fiscales qui pourraient servir à accroître la qualité de vie de tous ».
‘Cercle virtueux’
Steeve croit qu’une politique d’immigration bien construite « crée un cercle vertueux », où les nouveaux arrivants ont du succès et où les résidents canadiens ainsi que le gouvernement en récoltent des avantages.
Selon lui, la capacité de croissance de l’Ontario est freinée par les plafonds du gouvernement fédéral concernant les immigrants économiques. En effet, leur taux d’immigration dans cette province est nettement inférieur à la moyenne nationale.
« Puisque de nombreux nouveaux arrivants au Canada choisissent l’Ontario comme leur maison, il est temps que l’Ontario ait un meilleur accès aux immigrants économiques », écrit-il.
Si une plus grande liberté était accordée, la province pourrait consacrer de plus grandes ressources à résoudre le problème familier de l’intégration des immigrants.
Les facteurs incluent des taux de chômage plus élevés chez les nouveaux arrivants et les soi-disant « pénalités salariales » des immigrants. Prendre en charge agressivement les cinq premières années de résidence au Canada d’un immigrant, en plus de porter une attention particulière aux femmes et aux immigrants plus âgés, pourrait faire une différence significative pour l’économie, estime Steeve.
‘Doubler nos efforts’
« Une partie de la raison pour laquelle le Canada a réussi à accepter de nouveaux immigrants est qu’il a été un marché économique positif à la fois pour les résidents actuels et les citoyens que pour les nouveaux arrivants, » écrit Steeve.
« Plutôt que d’être complaisant en regardant les folies d’autres pays, nous devons doubler nos efforts pour améliorer les résultats économiques pour les immigrants. Cela augmentera les bénéfices pour tous. »
Pour la défense du gouvernement fédéral, il faut admettre qu’il est motivé à augmenter les niveaux d’immigration. Toutefois, il doit quand même suivre les lignes directrices strictes de la politique.
Alors que beaucoup demandaient des augmentations spectaculaires pour les objectifs d’immigration annuelles pour 2017, Ottawa a choisi de façon astucieuse, de maintenir le nombre de titres à 300 000 personnes, en évitant les réfugiés en faveur des immigrants économiques.
Le quota provincial global a eu une modeste augmentation, passant de 47,800 en 2016 à 51 000 en 2017. Il devrait encore augmenter en 2018, si les libéraux de Justin Trudeau se sentent politiquement confiants de prendre une telle décision.
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