Nouvelles de l’immigration au Canada : Les derniers taux d’emplois vacants au Canada montrent que la Colombie-Britannique, le Québec et le Yukon, dans le nord-ouest du pays, sont les régions qui souffrent le plus du manque de travailleurs.
Les derniers chiffres de Statistique Canada pour le mois de février montrent que le taux de vacance d’emploi en Colombie-Britannique était de 5,8 %, celui du Québec de 5,6 % et celui du Yukon de 5,4 %, ce qui est à peine mieux.
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Ottawa calcule le taux de vacance d’emploi en divisant le nombre d’offres d’emploi ouvertes le dernier jour ouvrable du mois par le nombre total de postes, y compris ceux qui sont pourvus et ceux qui sont encore ouverts, puis en multipliant par 100 pour obtenir un pourcentage.
Terre-Neuve avait le plus faible taux d’emplois vacants au Canada en février
Cela signifie qu’en Colombie-Britannique, au Québec et au Yukon, plus d’un emploi sur 20 était vacant et que dans certains cas, il a été mis en veilleuse par manque de candidats qualifiés.
Les provinces affichant les taux de vacance d’emploi les plus bas en février étaient Terre-Neuve-et-Labrador, avec un taux de 2,9 %, suivie du territoire du Nunavut avec un taux de 3,1 % et de son voisin de l’ouest, les Territoires du Nord-Ouest, avec un taux de 3,3 %.
La Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse ont chacune un taux de vacance d’emploi de 3,7 pour cent.
Les données de Statistique Canada montrent également que la pénurie de main-d’œuvre du pays semble s’aggraver et non s’améliorer malgré le niveau d’immigration record de l’année dernière.
L’organisme de services statistiques et démographiques compile les chiffres chaque mois pour établir un rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre de postes vacants au Canada. Plus le ratio est faible, plus le marché du travail est considéré comme serré.
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En février, ce ratio est tombé à 1,4 chômeur pour chaque emploi vacant au pays, contre 1,7 en janvier.
Au Québec et en Colombie-Britannique, les pénuries de main-d’œuvre étaient encore plus importantes, le ratio n’étant que de 1,0 pour la Belle Province et de 1,1 pour la province de la Côte Ouest.
Un rapport produit par un groupe de réflexion québécois, l’Institut du Québec, montre que le marché du travail au Québec aurait pu être encore plus serré qu’à la fin de l’année dernière.
Dans une étude sur les offres d’emploi et les salaires au cours du quatrième trimestre de l’année dernière, le groupe de réflexion affirme qu’il n’y avait tout simplement pas assez de personnes à la recherche d’un emploi au Québec à ce moment-là pour occuper les postes disponibles.
« Il y avait moins de personnes à la recherche d’un emploi sur le marché du travail qu’il n’y avait d’emplois à pourvoir au cours de la période allant de septembre à décembre 2021 », note le rapport.
Les restaurateurs et les hôteliers souffrent du manque de travailleurs pour combler les emplois
En février dernier, les restaurateurs et les hôteliers canadiens ont une fois de plus fait les frais de la pénurie de main-d’œuvre dans tout le pays.
« Il y avait 115 200 postes vacants dans l’hébergement et les services de restauration en février, soit une hausse de 22,6 %, ou 21 200 emplois, par rapport à janvier, coïncidant avec l’assouplissement des restrictions en matière de santé publique dans de nombreuses provinces », note Statistique Canada.
« Le taux d’emplois vacants (dans ce secteur) était de 9,8 pour cent en février 2022, le plus élevé parmi tous les secteurs pour le dixième mois consécutif. »
Même si le nombre de personnes travaillant dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a augmenté de 6,2 % en février de cette année par rapport au mois comparable de 2021, le nombre de postes vacants est resté élevé avec 133 200 emplois encore à pourvoir.
Ce chiffre est pratiquement inchangé par rapport au record absolu d’offres d’emploi dans ce secteur enregistré en janvier.
Les autres secteurs où il y a encore beaucoup d’offres d’emploi sont la construction, l’industrie manufacturière et le commerce de détail.
« Avec les soins de santé et l’assistance sociale ainsi que l’hébergement et les services de restauration, ces cinq secteurs représentaient plus de la moitié, soit 57,2 %, du total des postes vacants en février », rapporte Statistique Canada.
Le PTET et le PMI permettent aux employeurs de faire venir des travailleurs étrangers au Canada
Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme de mobilité internationale (PMI) sont les deux principaux programmes destinés aux employeurs qui souhaitent faire venir des ressortissants étrangers au Canada afin de pourvoir temporairement des emplois qui manquent de candidats.
Le Volet des Talents Mondiaux (VTM), qui fait partie du PTET, peut, dans des circonstances normales, conduire à l’octroi de permis de travail canadiens et au traitement des demandes de visa en deux semaines.
Les employeurs peuvent également faire venir des ressortissants étrangers pour pourvoir les postes disponibles par le biais du système Entrée Express qui reçoit les demandes d’immigration en ligne.
Les candidats qui répondent aux critères d’admissibilité soumettent un profil en ligne, appelé déclaration d’intérêt dans le cadre de l’un des trois programmes d’immigration fédéraux ou d’un programme d’immigration provincial participant au bassin d’entrée express.
Les profils des candidats sont ensuite classés les uns par rapport aux autres en fonction d’un système de points appelé Système de classement global (SCG). Les candidats les mieux classés sont pris en considération pour l’obtention d’une invitation à présenter une demande en vue de la résidence permanente. Ceux qui reçoivent une invitation doivent rapidement soumettre une demande complète et payer les frais de traitement dans un délai de 90 jours.