Deux nouveaux rapports suggèrent que la pénurie imminente de main-d’œuvre au Canada pourrait ne pas être aussi grave que les experts avaient prévu depuis plusieurs années.
Cet automne, la Banque Toronto-Dominion et de l’Institut de recherche en politiques publiques de Montréal ont publié des rapports suggérant qu’il y a peu de preuves à l’appui de la théorie de pénurie de main-d’œuvre.
Malgré les avertissements répétés d’une telle pénurie, à la fois du gouvernement canadien qui tente de justifier ses décisions politiques ainsi que des employeurs qui prétendent avoir de la difficulté à trouver les travailleurs dont ils ont besoin, il ya peu de preuves pour appuyer ces revendications, disent les économistes.
Le rapport de la TD se penchait sur les taux postes vacants dans l’ensemble du pays, ainsi que sur les changements dans les tendances salariales, et a constaté que, malgré une croissance continue dans les provinces des Prairies, la demande des employeurs dans l’Ouest sont compensées par le chômage dans d’autres régions du pays.
«Nous n’avons certainement pas des pénuries de main-d’œuvre larges en ce moment, parce que nous avons effectivement encore plus de travailleurs à la recherche de travail que de postes disponibles », a déclaré Cliff Halliwell, auteur du rapport de l’Institut de recherche en politiques publiques. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des régions, par exemple, au nord de l’Alberta, où on est confronté à des difficultés d’embauche de travailleurs ou dans certaines professions spécifiques. »
En fait, les employeurs qui cherchent à combler précisément ce genre de postes sont souvent ceux qui soulèvent la question de la pénurie, et qui se tournent vers le programme des travailleurs étrangers temporaires pour trouver la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Jusqu’à présent cette année, le gouvernement semble faire venir plus de travailleurs temporaires que l’an dernier, et on anticipe que avec les changements récents au programme susciteront un intérêt continu dans le programme.
Les experts disent que les décideurs feraient mieux de concentrer leurs efforts vers une formation accrue et l’adéquation des compétences, plutôt que d’essayer d’augmenter le bassin de main-d’oeuvre en général.
Source : Globe and Mail