Les Programmes des candidats des provinces du Canada accueillent les immigrants plus rapidement et atteignent leurs principaux objectifs, soit attirer des travailleurs qualifiés. De plus, ils reçoivent des candidats possédant les qualifications requises dans les provinces pour promouvoir leurs objectifs économiques. Ce sont les principales constatations d’un récent rapport du gouvernement fédéral.
L’évaluation d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada sur la façon dont les PCP ont fonctionné entre 2010 et 2015 a été publiée par Ottawa en mai 2018. Elle a révélé que la majorité des candidats sélectionnés par une province ont réussi à s’installer dans la province. Un établissement réussi est en grande partie défini comme la capacité d’un nouvel arrivé de trouver un emploi et de gagner un salaire moyen ou supérieur à la moyenne.
En moyenne, les candidats désignés par les provinces gagnent plus que les candidats qui sont venus au Canada dans le cadre du Programme fédéral des travailleurs qualifiés, mais moins que ceux qui arrivent dans la catégorie fédérale de l’Expérience canadienne (CEC)
Les candidats ont également déclaré avoir trouvé un travail lié à leurs qualifications ou plus élevé que leur premier emploi au Canada. Cela souligne le pouvoir des PCP de désigner des candidats qui répondent à leurs besoins économiques.
Programmes des candidats des provinces du Canada
Ontario
Alberta
Colombie-Britannique
Manitoba
Nouveau-Brunswick
Terre Neuve
Nouvelle-Écosse
Saskatchewan
Île-du-Prince-Édouard
Les taux de rétention correspondent à ceux des immigrants des TQF, mais ils sont inférieurs à ceux qui sont attribués dans le cadre du programme de la CEC. Géographiquement, les taux de rétention sont plus bas dans les provinces de l’Atlantique que dans le reste du Canada.
Les principales constatations sont que les PCP choisissent les candidats en fonction des facteurs du capital humain, ce qui crée un chevauchement croissant entre les programmes fédéraux et provinciaux. Entre-temps, le système d’immigration fédéral propose maintenant des voies d’accès pour les immigrants peu qualifiés « qui étaient exclusifs » aux programmes provinciaux, selon le rapport.
Deuxièmement, le rapport a révélé que les PCP pourraient faire plus pour aider à augmenter le nombre d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec. Au cours de la période étudiée, seulement 1% des immigrants des PCP étaient francophones, par rapport à un objectif fédéral global de 4%. Depuis 2015, plusieurs provinces ont mis en place des volets francophones qui permettent aux francophones de sauter à l’avant de la ligne pour l’immigration.
Le rapport a également critiqué les délais de traitement, en constatant que les provinces dépassent régulièrement les objectifs fixés. Il a également appelé à un meilleur partage de l’information entre les gouvernements fédéral et provinciaux.
Faits saillants : Candidats des provinces admis de 2010 à 2015
- 247 796 candidats des provinces, conjoints et personnes à charge admis, représentant 25% de la classe économique totale.
- 43% étaient des demandeurs principaux.
- Sexe : Majorité masculine (66%).
- Âge : 5% entre 18 et 24 ans, 81% entre 25 et 44 ans, 14% 45 ans et plus.
- Éducation : Environ la moitié (54%) avaient un diplôme universitaire.
- Pays de citoyenneté : Philippines (27%), Inde (19%), Chine (13%), Corée du Sud (4%) et Grande Bretagne (3%).
- Connaissance des langues officielles : anglais (90%), connaissance du français (0,2%), les deux (3,2%), ni l’un ni l’autre (6,6%).
- Province de destination prévue : Manitoba (24,2%), Alberta (22,4%) et Saskatchewan (19,0%).
- Occupation prévue selon le niveau de la CNP : Haute qualification (69,5%, niveau CNP 0 12,6%, CNP A 21,4% et CNP B 35,5%). Semi-qualifiés ou peu qualifiés (26,4%, 15,1% dans la CNP C et 11,3% dans la CNP D). Aucun niveau qualifié spécifié (4%)
- Types de compétences : 56,4% des candidats appartenaient à trois types de compétences : professions des ventes et services (28,3%), sciences naturelles et appliquées et professions apparentées (14,1%), et les métiers, les opérateurs de transport et d’équipement et les professions connexes (14,0%).
- Volets PCP : Majorité proposée par les volets pour les travailleurs (46,1%) suivie des étudiants internationaux (9,9%), de la famille (9,8%) et entreprises (3%)
- Transition d’un statut temporaire : La majorité avait un statut temporaire antérieur au Canada (64,7%). La majorité avait reçu un permis de travail (64%) et / ou un permis d’études (23%).
Évaluation du Programme des candidats des provinces : 15 résultats clés
(Source : IRCC)
1) Besoin continu pour les PCP
Constatation : Des programmes provinciaux sont nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail local et partager les avantages de l’immigration économique au Canada. Cependant, les récents changements apportés aux politiques provinciales et fédérales ont accru le risque de chevauchement entre les programmes provinciaux et fédéraux puisqu’ils ciblent des candidats ayant des profils similaires.
2) Harmonisation avec les priorités du gouvernement et le rôle du gouvernement fédéral
Constatation : Les PCP correspondent aux priorités d’IRCC. Bien que les provinces soient bien placées pour identifier les candidats qui répondent à leurs besoins économiques spécifiques, le rôle du gouvernement fédéral dans la prestation des services est approprié compte tenu de son rôle dans l’établissement des niveaux d’immigration.
3) Compréhension partagée des objectifs du programme
Constatation : Les provinces et IRCC ont une compréhension commune des objectifs, des rôles et des responsabilités et ont amélioré l’harmonisation des programmes provinciaux avec les priorités fédérales en matière d’immigration économique.
4) Entrée express et PNP
Constatation : Dans l’ensemble, Entrée express a eu un impact positif sur les PCP, permettant un traitement plus rapide des demandes et augmentant le nombre de candidatures. Certaines préoccupations ont été soulevées concernant la duplication possible des efforts.
5) Délais de traitement, inventaires et taux d’approbation
Constatation : La gestion de l’apport en PCP d’IRCC a entraîné des délais de traitement supérieurs aux normes de service et une augmentation des inventaires d’applications.
6) Profils des candidats des provinces admis de 2010 à 2015
Constatation : Le profil sociodémographique des candidats des provinces a évolué par rapport aux cohortes précédentes. Les personnes récemment sélectionnées sont plus jeunes, sont un peu plus éduquées et connaissent mieux les langues officielles. Par conséquent, les caractéristiques sont plus étroitement liées à celles des TQF et de la CEC.
Constatation : La majorité (70%) des demandeurs principaux avaient l’intention de travailler dans des professions hautement spécialisées, quoique dans une moindre mesure que les adjoints au travail des TQF et de la EC (97% et 98% respectivement).
7) Transition de la résidence temporaire à la résidence permanente
Constatation : La proportion de candidats des provinces qui étaient temporairement au Canada avant de devenir résidents permanents est passée de 52% en 2010 à 76% en 2015.
8) Contribution du PCP aux communautés de langue officielle en situation minoritaire
Constatation : Au cours des dernières années, les provinces ont entrepris diverses activités pour contribuer au développement des langues minoritaires. Néanmoins, les candidats francophones ne représentent qu’un faible pourcentage des candidats admis.
9) Conservation des candidats des provinces
Constatation : En 2014, la grande majorité des candidats admis entre 2002 et 2014 vivaient encore dans leur province de nomination.
10) Établissement économique
Constatation : La grande majorité des demandeurs principaux se sont établis économiquement : l’incidence de l’emploi et / ou du travail autonome est de 92% après un an au Canada.
11) Gains moyens d’emploi
Constatation : Les gains d’emploi ont augmenté au cours des premières années suivant l’admission, passant de 48 000 $ en moyenne un an après l’admission à 61 000 $ après cinq ans. Comparativement à d’autres programmes économiques, les candidats au PNP ont des gains d’emploi moyens plus élevés que les TQF jusqu’à la huitième année au Canada, mais beaucoup moins que les immigrants EC.
12) Types d’emploi et compétences
Constatation : La plupart des candidats interrogés ont déclaré que leur premier emploi au Canada était dans une profession hautement qualifiée. Les trois quarts ont déclaré que cette profession correspondait à leur niveau de compétence ou plus.
13) Des candidats démarrent des entreprises
Constatation : Dans tous les volets, plusieurs candidats ont démarré ou investi dans une entreprise, près des deux tiers ayant été admis dans le cadre des activités commerciales.
14) Coût du programme PCP
Constatation : De 2012-2013 à 2014-2015, le coût annuel moyen de l’administration des PCP était de 31 millions de dollars. Les PCP sont considérés comme les moins gourmands en ressources en termes de temps passé à évaluer les demandes.
15) Conception et livraison de PCP
Constatation : Bien que le modèle de conception et de prestation actuel permette généralement aux provinces de nommer efficacement les candidats retenus qui répondent à leurs besoins sur le marché du travail, des améliorations ont été constatées. Ceux-ci étaient principalement axés sur un meilleur partage de l’information entre les autorités d’immigration fédérales et provinciales.
Conclusion
Le message important de l’évaluation gouvernementale des programmes d’immigration provinciaux est qu’ils font le travail qu’ils sont censés faire.
Les candidats sont amenés à répondre aux besoins du marché du travail, soutenus par le fait qu’ils trouvent rapidement un emploi, dans des postes qualifiés avec des salaires moyens ou supérieurs à la moyenne. Le fait que les candidats PCP gagnent en moyenne plus que les candidats TQF est un indicateur clé du succès continu du programme.
Il est également apparent que les méthodes utilisées par les provinces pour décider qui elles nomment sont devenues plus sophistiquées, basées sur des facteurs de capital humain. Cela a entraîné des préoccupations de chevauchement entre les programmes fédéraux et provinciaux.
Le gouvernement doit également prendre en compte des délais de traitement nettement plus longs pour les PCP que les programmes fédéraux, le manque d’immigrants francophones dans les PCP et le besoin d’un meilleur partage de l’information entre les autorités fédérales et provinciales.
Certaines de ces initiatives sont déjà en cours, avec un nombre accru de volets provinciaux visant spécifiquement les francophones, ainsi que des ententes fédérales-provinciales en matière d’immigration, comme celle qui a été conclue entre Ottawa et l’Ontario à la fin de 2017.
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