Le premier ministre albertain Jim Prentice dit que le temps devient un facteur critique dans la résolution de la pénurie de travailleurs étrangers temporaire, mais il a rejeté les critiques selon lesquelles une province de l’exploitation est à blâmer.
Prentice prévoit bientôt rencontrer le Premier ministre Stephen Harper pour discuter, entre autres questions, des changements au programme des travailleurs étrangers temporaires, qui selon lui ont touchés la force économique de l’Alberta durement.
Les employeurs sont tout à fait prêts dans la plupart des cas que j’ai vus à payer une prime pour inciter les gens à venir ici. Ils ne peuvent pas trouver des gens compte tenu de l’économie ardente.
En Juin, le gouvernement Harper a imposé des règles pour limiter le nombre de travailleurs étrangers que les grandes et moyennes entreprises peuvent embaucher, pour s’assurer que les Canadiens sont en première ligne pour l’emploi.
L’Alberta et son moteur des sables bitumineux ont conduit la nation dans la croissance au cours des 20 dernières années. Malgré 100.000 nouveaux arrivants par année, l’Alberta a été fortement tributaire des travailleurs étrangers temporaires.
En Décembre 2012, il y avait plus de 68 000 travailleurs étrangers temporaires en Alberta – 20% du total canadien.
Prentice dit que les changements de règles commencent à frapper la province, en particulier dans les zones rurales et dans l’agriculture.
Prentice n’est pas le seul dirigeant occidental exprimant des préoccupations.
Cette semaine, la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, a dit à la communauté d’affaires de la province que la formation des jeunes et courtiser les travailleurs qualifiés des autres provinces ne pourront tout simplement pas être suffisants pour répondre aux besoins de main-d’œuvre de son industrie du gaz naturel liquéfié envisagée.
Cependant, le ministre fédéral de l’emploi, Jason Kenney, a réaffirmé lors d’une conférence à Ottawa jeudi qu’il n’y aura pas de changements dans les règles de juin.
Kenney a dit qu’en Alberta, le programme a été « abusé ». Il a noté que les salaires dans le secteur de la restauration rapide n’ont pas suivi le taux d’inflation.
Gil McGowan, président de la Fédération du travail de l’Alberta, affirme que le programme des travailleurs étrangers temporaires – loin de renforcer la situation de l’emploi – a été un catalyseur pour exercer une pression à la baisse sur les salaires.
La semaine dernière, l’AFL a présenté des exemples de diverses entreprises de l’Alberta ayant obtenu le feu vert pour faire venir des travailleurs étrangers temporaires en dépit de payer des salaires nettement inférieurs au taux en vigueur.
McGowan, dans une interview, a déclaré qu’il devient un principe économique auto-réalisateur: les travailleurs étrangers sous-payés baissent les salaires dans l’ensemble, servent d’effet dissuasif pour les Canadiens de prendre ces emplois, créant une demande pour encore plus de travailleurs étrangers temporaires.
Kenney a suggéré que l’impact sur les changements en Alberta a été exagéré.
Il a dit que lorsque les nouvelles limites seront pleinement mises en œuvre en 2016, ce sera l’équivalent pour l’Alberta de perdre seulement 8000 emplois faiblement rémunérés par rapport à 2013, moins de 1% de la population active de la province.
Source: National Post