La surchauffe du marché de l’immobilier de la ville de Vancouver a littéralement transformé celle-ci en « ville des millionnaires » du Canada, avec la valeur nette moyenne des ménages atteignant les sept chiffres.
Selon le rapport d’Environics Analytics WealthScapes, en 2015, la valeur nette moyenne des ménages de Vancouver a atteint 1 036 202$, en hausse de 7,1 pourcents par rapport à l’année précédente. La moyenne canadienne, quant à elle, était de 680 098$.
En général, les chiffres ont démontré que les Canadiens deviennent plus riches, avec une valeur nette en hausse de 4,3 pourcents sur l’année précédente, tandis que la dette a augmenté de 4,1 pourcents en moyenne, pour se situer à 133 170 $.
Les chiffres étaient très inégaux selon la région du Canada. La baisse des prix du pétrole a notamment affecté les provinces qui en sont les plus dépendantes. L’Alberta a connu une baisse de 0,7 pourcent de la valeur nette individuelle, tandis que la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador ont connu une faible croissance de 1,1 et 1,8 pourcent respectivement.
À l’autre extrémité de l’échelle, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont prospéré parce que la faiblesse du dollar canadien a stimulé les exportations. La valeur individuelle nette dans ces trois provinces a augmenté de 5,2 pourcents, 5 pourcents et 6,3 pourcents respectivement.
Toutefois, c’était bel et bien le marché immobilier, concentré dans le grand Vancouver et l’Ontario, qui a vraiment stimulé la croissance de la valeur individuelle nette. Partout au Canada, la valeur moyenne des biens immobiliers a augmenté de 4,6 pourcents, pour se situer à 421 506 $.
Le marché de l’habitation de Vancouver, qui ne cesse de faire boule de neige, a nécessité la mise en place par le gouvernement d’une taxe de 15 pourcents sur les acquisitions faites par des acheteurs étrangers. Les premiers indicateurs ont démontré que la mesure fonctionnait, bien qu’il soit possible que cela contribue à surchauffer davantage le marché torontois.
En dépit des moments difficiles pour l’économie canadienne, dont un effondrement des prix du pétrole, les ménages ont su faire face aux défis et ont progressivement amélioré leurs bilans. L’épargne et les investissements ont augmenté de 4,3 et 2,2 pourcents en 2015, tandis que la consommation et la dette de carde de crédit ont augmenté de 1,6 et 1,4 pourcent, respectivement.
« En dépit de quelques difficultés économiques dans les provinces du pétrole, l’ensemble du Canada fredonne », a déclaré le promoteur principal du rapport, Peter Miron.
« Nous ne voyons pas de croissance folle dans le revenu des ménages, mais nous n’assistons pas plus à un déclin dramatique dans le revenu ou la richesse de ceux-ci. Parmi la plupart des segments de la population canadienne, nous observons une croissance assez constante de la valeur nette »
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