Cela fait quelques mois que le gouvernement fédéral a annoncé une refonte du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Nous sommes encore dans une période de transition et il y a quelques petits défauts à régler, de sorte que le véritable effet de ces changements est encore à déterminer.
Certains des changements les plus importants concernent le passage d’avis relatif au marché du travail (OVM) sur la base des classifications professionnelles spécifiques à des évaluations d’impact sur le marché du travail fondées sur les données du marché du travail réelles et des exigences plus strictes pour les employeurs devant trouver des travailleurs canadiens premièrement; et une différenciation entre haut et bas salaires pour les travailleurs étrangers temporaires.
Les modifications sont entrées dans le sillage des pratiques de certains employeurs qui abusent du PTET. Dans certains de ces cas, les travailleurs étrangers ont été payés beaucoup moins que ce qu’ils auraient dû l’être, et dans d’autres, il était douteux que les employeurs aient satisfaits à l’exigence d’essayer de combler les postes avec des travailleurs canadiens avant d’aller sur la route des travailleurs étrangers. Le gouvernement fédéral a décidé qu’il était temps de rendre les choses un peu plus difficiles pour faire venir des travailleurs étrangers et pour protéger la main-d’œuvre canadienne.
En effet, il semble qu’il est maintenant sensiblement plus difficile pour les employeurs de recruter des travailleurs étrangers, car ils doivent fournir plus d’informations et la preuve que des efforts raisonnables ont été faits pour recruter des Canadiens avant de recourir à des travailleurs d’autres pays et le gouvernement fédéral vérifiera la disponibilité de travailleurs canadiens. En outre, le gouvernement a abordé la controverse des travailleurs étrangers peu qualifiés surexploités avec une rémunération inférieure en limitant la proportion des travailleurs étrangers à bas salaires – ceux qui gagnent moins que le salaire médian dans la province ou le territoire où ils travaillent.
Le ministère de l’Emploi et du Développement Social a récemment annoncé que les demandes de travailleurs étrangers pour juillet et août ont été de 74% inférieures à celles de la même période en 2012.
Certains employeurs ont dit craindre que sans un afflux constant de travailleurs étrangers, il soit difficile de faire des affaires. Dans certaines industries et régions, il n’y a tout simplement pas suffisamment de travailleurs canadiens pour répondre aux besoins du marché du travail. Dans l’Ouest du Canada, certains secteurs connaissent une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et ils ne peuvent pas trouver des talents canadiens.
Les modifications fédérales au programme des travailleurs étrangers temporaires sont-ils trop larges et une réponse trop hâtive à quelques problèmes isolés? Qu’est-ce que les employeurs des industries qui comptent sur les travailleurs étrangers en raison d’un manque d’options canadiennes peuvent faire? Est-ce que le processus plus long et compliqué pour recruter des travailleurs étrangers constituera un obstacle à la satisfaction des besoins de leurs entreprises?
Source: HR Reporter