Un nouveau rapport indique que l’affaiblissement du dollar canadien et le renforcement de l’économie américaine mèneront à une croissance économique de Toronto en tête que de ses pairs canadiens pour la première fois de ce siècle.
Selon le rapport Metropolitan Outlook: Spring 2015 du Conference Board of Canada’s, l’économie de la ville a augmenté à son rythme le plus rapide en quatre ans en 2014 et devrait s’élargir à nouveau de 3,1% en 2015.
« Pour la première fois depuis 1999, Toronto aura l’économie métropolitaine la plus forte croissance cette année parmi les 13 villes couvertes dans cette édition de notre rapport», a déclaré Alan Arcand, directeur adjoint du Centre for Municipal Studies.
La croissance de Toronto a été stimulée par des gains dans les services de fabrication, de transport, d’entreposage et de commerce au détail, des secteurs qui devraient s’améliorer à nouveau en 2015 selon Arcand.
La production manufacturière de la ville est appelée à croître de 2,8%, une cinquième hausse du secteur en six ans. Un regain de vigueur de l’économie mondiale, les taux d’intérêt bas, la chute des prix du pétrole et un dollar plus faible ont contribué à accroître la demande pour les produits fabriqués à Toronto, dit le rapport.
Le secteur de la construction, qui a connu un déclin au cours des deux dernières années, devrait également s’étendre de 3,8% en 2015 en raison de la hausse des mises en chantier et de la croissance des condominiums du centre-ville.
Pendant ce temps, les dépenses de consommation en Ontario devraient aussi monter avec un retour à une croissance positive de l’emploi, alors que les prochains Pan Am Games font déjà remonter l’activité touristique de la province.
Selon le rapport, l’industrie d’exportation de l’Ontario demeure robuste en raison principalement d’une économie américaine en pleine expansion qui achète près de 80% des exportations de la province. La baisse du dollar canadien par rapport à son homologue américain contribue également à la compétitivité de l’Ontario, affirme le rapport.
À l’échelle nationale, cependant, les perspectives sont loin d’être brillantes.
La chute des prix du pétrole frappent l’économie du Canada durement, avec l’impact sur l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador résultant en une croissance économique médiocre à l’échelle nationale.
La forte baisse des prix du pétrole coûtera aux producteurs plus de 40 milliards de dollars (US) en revenus perdus, dit le rapport, mais la croissance dans d’autres régions, comme à Toronto, devrait compenser les effets négatifs.