Les augmentations de salaire supérieures au taux d’inflation pour les travailleurs au Canada au cours de l’année écoulée sont susceptibles de constituer une aubaine pour les ressortissants étrangers qui espèrent venir ici dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
« Les salaires offerts aux travailleurs étrangers temporaires devraient être similaires aux salaires versés aux employés canadiens et résidents permanents embauchés pour le même emploi et le même lieu de travail et possédant des compétences et des années d’expérience similaires », note le gouvernement fédéral sur son site Web.
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Dans le cadre du PTET, il existe des filières, l’une pour les postes à salaire élevé et l’autre pour les postes à faible salaire. Cependant, tous les employeurs sont tenus, en vertu du PTET, de verser aux travailleurs temporaires des salaires compétitifs, quelle que soit la filière qu’ils utilisent pour recruter des travailleurs étrangers.
Et ces salaires augmentent plus vite que l’inflation.
Le salaire horaire médian augmente rapidement dans plusieurs provinces et territoires
Bien que le taux d’inflation au Canada soit actuellement de 6,7 pour cent, le salaire horaire médian a fait un bond de 12,5 pour cent dans le territoire du Nunavut, passant de 32 $ à 36 $ l’heure, et de 10 pour cent en Nouvelle-Écosse, passant de 20 $ à 22 $ l’heure, au cours de l’année qui s’est terminée le 30 avril 2022.
Le voisin immédiat, le Nouveau-Brunswick, a connu une hausse similaire de 8,3 % du salaire dans le secteur des médias qui est passé de 20,12 $ à 21,70 $.
Cette hausse correspond à l’ampleur des augmentations salariales dans les Territoires du Nord-Ouest où le salaire médian a augmenté de près de 8,56 % passant de 34,36 $ à 37,30 $ l’heure.
En Ontario, le salaire horaire médian a augmenté de plus de 8,4 %, passant de 24,04 $ à 26,06 $ l’heure. À l’Île-du-Prince-Édouard, le salaire horaire médian a augmenté de 8,15 %, passant de 20 $ à 21,63 $. De plus, la province francophone du Québec a vu le salaire horaire médian augmenter d’un peu plus de 8,3 %, passant de 23,08 $ à 25 $.
Dans les provinces canadiennes où les salaires étaient déjà plus élevés, les hausses de salaire moyennes ont eu tendance à être relativement plus modestes.
En Alberta, le salaire horaire médian n’a augmenté que de 5,75 % au cours de l’année écoulée, passant de 27,28 $ à 28,85 $ et les salaires ont connu le même type de mouvement en Colombie-Britannique, avec une hausse de 5,76 %, passant de 25 $ à 26,44 $ l’heure.
Le territoire du Yukon a connu une augmentation du salaire horaire médian d’un peu moins de 6,7 pour cent, passant de 30 $ à 32 $.
Les statistiques officielles montrent que les emplois sont en plein essor au Canada
Au début de l’année, Statistique Canada a indiqué que le nombre d’emplois a explosé en février, les restrictions liées à la pandémie s’étant atténuées et les Canadiens – et les travailleurs étrangers temporaires – trouvant de plus en plus souvent un emploi rémunéré.
Les grands gagnants en termes de gains d’emplois en février ont été l’Ontario et la Colombie-Britannique qui ont tous deux vu le nombre de travailleurs occupés augmenter de 0,8 pour cent ce mois-là, ainsi que le Québec, qui a connu une croissance de 0,9 pour cent des travailleurs occupés.
Les ressortissants étrangers qui souhaitent travailler au Canada à titre temporaire peuvent le faire à condition d’avoir un permis de travail dans le cadre de l’un des deux principaux programmes, le PTET et le Programme de mobilité internationale (PMI).
Le PTET offre des permis de travail aux candidats dont les employeurs obtiennent une étude positive de l’impact sur le marché du travail (EIMT). Une EIMT positive confirme qu’il existe un besoin d’un travailleur étranger pour occuper le poste à pourvoir et qu’aucun travailleur canadien n’est disponible pour faire ce travail.
Le programme comprend quatre volets : les travailleurs hautement qualifiés, les travailleurs peu qualifiés, le Programme des travailleurs agricoles saisonniers et le Programme des aides familiaux résidants.
Les permis de travail PMI ne nécessitent pas d’évaluation positive de l’impact sur le marché du travail. Ils exigent toutefois que l’employeur soumette une offre d’emploi sur son portail des employeurs.