Faites le calcul: le Canada a un problème de compassion.
La crise des réfugiés syro-irakienne est l’une des pires de nos vies, et le nombre et la pratique de la façon dont le Canada y réagit sont tellement confus qu’elles n’entraînent pas la participation du public. Ce que nous savons, c’est que 1100 réfugiés syriens ont été acceptés pour être parrainés vers la fin de l’année au Canada par 85 « signataires d’entente de parrainage ». Immigration Canada n’a pas encore répondu à l’appel du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés pour 100 000 Syriens souhaitant se réinsérer et il n’y a pas de plan numérique encore en place pour que le Canada puisse répondre à cette crise en 2015.
Au Parlement, personne ne semble remarquer que, bien que nous prenions posture sur une action militaire, notre leadership moral est mis en sourdine. Il est révolu le temps où les députés de toutes les allégeances se battaient pour traiter la souffrance humaine. En 1979 et 1980, le sort de plusieurs centaines de milliers de « boat people » réfugiés du Sud-Est asiatique était près du sommet de l’ordre du jour, et les Canadiens ont répondu en parrainant presque 70 000 personnes, remportant la médaille Nansen de l’agence de l’ONU pour les réfugiés pour nos efforts. Mais aujourd’hui, alors que plus de trois millions de Syriens croupissent dans des camps de réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie, personne ne discute au Parlement de combien nous parrainerons.
Martin Marc, de l’Office catholique pour les réfugiés dans l’archidiocèse de Toronto, est l’un des plus persistants avec ses numéros alignés, au moins pour l’instant. Pour l’ensemble de l’archidiocèse, le gouvernement fédéral a attribué 130 réfugiés à secourir du génocide dévastateur pour les chrétiens irakiens et syriens.
Il y a plus de 40 000 lieux de culte au Canada, mais c’est maintenant que nous allons savoir si ces communautés peuvent mettre l’action derrière leurs croyances. Mark Blumberg, de la philanthropie mondiale rapporte que les groupes confessionnels ont augmenté l’aide à l’étranger de 300% depuis la crise des boat people, mais nous pouvons être cruellement hors de contact avec ce que cela signifie d’être dans une crise de réfugiés dans nos maisons suburbaines et rurales d’aujourd’hui.
Source: The Globe and Mail
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
Il existe de nombreuses preuves qui confirment l’exécution d’esprit des politiques restrictives sous le gouvernement conservateur du Canada. L’humanitarisme et la compassion ne sont pas synonymes des pratiques présentées par les ministres de l’immigration anciens ou actuels.