Le 16 mai 2018 – À la fin du quatrième trimestre de 2017, les emplois vacants au Canada ont atteint un nouveau sommet de 399 000 emplois dans le secteur privé seulement. Selon un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), ce chiffre élevé est le résultat d’un manque de travailleurs qualifiés et d’une économie en croissance rapide. C’est aussi le plus grand nombre d’emplois non comblés dans le secteur privé enregistré au Canada, indique le rapport.
Pour mettre en évidence l’augmentation des offres d’emploi, le taux d’emplois vacants, qui représente la part des emplois non pourvus par rapport à l’ensemble des emplois du secteur privé, est passé de 2,4% à 3% entre le quatrième trimestre 2016 et le quatrième trimestre 2017 cent un an plus tard.
Le Canada tente d’y remédier grâce à l’immigration, avec le programme pilote vedette pour des permis de travail prioritaire, Volet des talents mondiaux, qui prévoit un traitement des demandes de visa de deux semaines pour les travailleurs qualifiés le plus en demande. Avec un plan d’immigration gouvernemental visant à faire passer les nouveaux arrivants économiques à près de 196 000 par an d’ici 2020, les politiques sont là pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre. Le système Entrée express fonctionne maintenant à pleine vitesse, sélectionnant et invitant 3 500 candidats toutes les deux semaines à présenter une demande de résidence permanente au Canada.
Les provinces ont aussi leurs propres programmes, y compris la Colombie-Britannique, où le Pilote Tech, lancé récemment, accorde la priorité aux travailleurs qualifiés qui comblent les lacunes du marché du travail. Dans les provinces de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard, le projet pilote d’Immigration atlantique vise à accueillir au moins 2 000 nouveaux immigrants par année.
Plan des niveaux d’immigration économique du Canada
2018 | 2019 | 2020 |
177,500 | 191,600 | 195,800 |
Source : Gouvernement du Canada
En Colombie-Britannique, environ un emploi sur 25 demeure vacant. Selon le rapport de la FCEI, il n’y a tout simplement pas assez de travailleurs qualifiés pour desservir de nombreux employeurs dans une économie en expansion rapide au Canada. Les nouvelles données de la FCEI montrent que le pays n’a pas assez de travailleurs pour tous les emplois disponibles.
Selon le rapport, la plus grande association de petites et moyennes entreprises au Canada, les secteurs de l’industrie qui ont connu les augmentations les plus importantes des postes vacants au quatrième trimestre de 2017 étaient :
- Services personnels
- Information
- Arts / loisirs
- Vente au détail
La Colombie-Britannique et le Québec sont deux provinces où les taux d’inoccupation sont parmi les plus élevés au pays. L’une des raisons pour lesquelles les 1,1 million de personnes sont actuellement sans emploi au Canada est l’inadéquation des compétences. Il est normal qu’une proportion de la population soit sans emploi à un moment donné. Cela peut s’expliquer en partie par une inadéquation des compétences entre la main-d’œuvre canadienne et les types d’emplois disponibles.
Les petites entreprises sont particulièrement vulnérables dans le climat actuel. Le bon côté, cependant, est le fait qu’une pénurie continue de travailleurs entraînera souvent une augmentation des salaires.
Selon le rapport de la FCEI, les industries comptant le plus grand nombre de postes vacants comprenaient les travailleurs du secteur des services personnels et les travailleurs de la construction, certains des rôles faisant l’objet de la plus forte demande.
Une autre raison de la pénurie accrue de main-d’œuvre est le manque d’intérêt des candidats à déménager d’une région à l’autre pour trouver un emploi. Une mobilité accrue de la main-d’œuvre aiderait directement à résoudre le problème de pénurie. Selon Statistique Canada, la migration entre les provinces a diminué de 50% depuis les années 1970.
Beaucoup d’employeurs se tournent vers le marché étranger pour recruter les meilleurs talents internationaux.
Un autre dilemme est le besoin d’un système national de certification pour les métiers spécialisés et les professionnels autorisés. Un système uniforme de certification et de normalisation dans toutes les provinces donnerait plus de sens aux droits à la liberté de circulation qui sont en théorie une marque de reconnaissance de notre Charte canadienne des droits et libertés.
Beaucoup de travail doit être fait par les parties prenantes afin que ces inefficacités structurelles sur nos marchés du travail puissent être traitées afin que les travailleurs et les employeurs canadiens puissent en bénéficier.
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