La Chambre de commerce du Montréal métropolitain estime – comme elle le fait depuis 2016 – que le Québec devrait hausser son seuil d’immigration à un minimum de 60,000 immigrants par année d’ici 2027, avec la possibilité que ces chiffres ne fassent qu’augmenter au fil des années.
L’article de la Montreal Gazette crédité de cette histoire souligne en plus que le président et chef de la direction, Michel Leblanc, estime que le nombre en question n’est pas un objectif ambitieux, mais plutôt un minimum que la province devrait seulement chercher à croître dans le futur.
Selon lui, cela pourrait avoir un impact significatif sur les problèmes de santé, d’éducation et de pénurie de main-d’œuvre technologique au Québec, qui ressemblent à ceux du reste du Canada.
« Ce besoin, bien prévisible, s’explique par le resserrement démographique de la population du Québec, qui survient alors que notre économie connaît un fort Momentum structurel, » a-t-il déclaré.
« Notre société au complet doit conjuguer avec une hausse soutenue du nombre de postes vacants dans tous les domaines, de la santé à l’éducation en passant par les secteurs de pointe »
En savoir plus
- Un article affirme que le Parti libéral a » brisé le système d’immigration du Canada ».
- Programme Expérience internationale Canada
- Le Québec a émis 1,384 invitations à présenter une demande d’immigration par le biais du système de déclaration d’intérêt Arrima
Le seuil d’immigration officiel actuel – fixé à 50 000 personnes par an – a été considéré par le premier ministre François Legault, lors de sa campagne électorale de 2022, comme le maximum que le Québec pouvait se permettre sans encourir des coûts « suicidaires » pour la survie du français.
Et ce, bien que le plan des niveaux d’immigration 2023-2025 d’Ottawa permette au Québec d’accueillir 106,950 immigrants l’année prochaine – un chiffre qu’il est en train d’éviter de loin.
En fait, la ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, a déclaré à Ottawa en novembre 2022 que « C’est au Québec de déterminer ses cibles d’immigration permanente ».
Elle a ajouté que « Le seuil annuel au Québec est de 50 000 (nouveaux résidents permanents) afin de respecter notre capacité d’accueil, de francisation et d’intégration. »
Legault, qui soutient depuis longtemps la préservation du français au Québec, a pris des mesures en mai 2023 pour que toute l’immigration économique soit francophone d’ici 2026. Il a dévoilé une série de propositions de modifications au système d’immigration de la province qui permettraient d’atteindre cet objectif.
Leblanc s’est opposé à cette approche en promouvant une approche globale de l’immigration, selon l’article de la Montreal Gazette du 22 août.
Il a non seulement plaidé en faveur d’un soutien aux personnes qui répondent aux besoins de la province dans les villes et les régions, mais il a également suggéré que l’augmentation du nombre d’immigrants soit complétée par une stratégie gouvernementale pour pallier la pénurie de logements.
L’augmentation des objectifs de la province en matière d’immigration à 60 000 personnes est l’une des six recommandations formulées par le conseil, les autres étant les suivantes :
- Définir la capacité d’intégration du Québec
- Réduire les délais d’attente des demandes de résidence permanente
- Admettre en continu les personnes sélectionnées au moyen du Programme de l’expérience québécoise (PEQ)
- Augmenter l’immigration qualifiée dans le secteur de la construction pour rétablir l’offre de logements
- Travailler de concert avec l’écosystème d’accompagnement en francisation et le milieu des affaires pour optimiser l’offre de services en francisation destinée aux nouveaux arrivants.
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Les libéraux et les groupes d’affaires du Québec souhaitent également que l’immigration dans la province soit portée à 70 000 immigrants par année, la chef du parti libéral de la province Dominique Anglade affirmant que « Cette année seulement, le Québec, au total, va accueillir ça ».
« C’est la politique de François Legault, 70 000 personnes. Si on est capable d’avoir une capacité d’accueil de 70 000 [immigrants], moi, je pense qu’on se base là-dessus et on fait le tour avec l’ensemble de nos régions. »
CityNews a approfondi ce rapport en soulignant que l’objectif annuel d’immigrants au Québec a augmenté à près de 69,000 en 2022, un pic alimenté par le rattrapage après une chute des admissions pendant la période COVID-19.
Leblanc a utilisé cette statistique pour prouver qu’un tel nombre d’immigrants est non seulement réalisable en théorie, mais devrait également être accueilli et intégré en pratique.
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