Omar Khadr a été blessé par balle et capturé en Afghanistan il y a plusieurs années, alors qu’il avait seulement 15 ans. Le gouvernement libéral précédent s’est à peine battu pour ses droits en tant que Canadien et en dehors du fait que le ministère des Affaires étrangères ait demandé au gouvernement américain de ne pas transférer le prisonnier de 15 ans à Guantanamo Bay, les libéraux n’ont rien fait pour aider Omar Khadr une fois que celui-ci ait atteint la fameuse prison située à Cuba.
Aujourd’hui, après avoir passé une décennie entachée d’épisodes répétés de torture, Omar Khadr est désormais âgé de 29 ans. En 2010, après huit ans de confinement, il a plaidé coupable à cinq « crimes de guerre », y compris d’avoir assassiné au champ de bataille le sergent américain de 1ère classe Christopher Speer, devant une commission militaire américaine. L’accord de plaidoyer prévoyait une peine de huit ans pour Khadr et la possibilité de servir la majeure partie de son temps dans le système carcéral canadien.
En septembre 2012, Khadr a été renvoyé au Canada où il a depuis précisé que ses aveux ne furent donnés que pour le seul motif de pouvoir éventuellement s’en aller de Guantánamo. Aujourd’hui, Khadr a fait appel de ses condamnations aux États-Unis en faisant valoir que les infractions n’existaient pas le jour de la bataille, et que même s’il avait jeté la grenade, il s’agissait d’un acte de guerre légitime, et non d’un crime de guerre.
Même si les Américains ont assuré les responsables canadiens qu’il était traité équitablement et humainement, les avocats de Khadr affirment qu’il a tellement été maltraité et ce, depuis l’adolescence, que les Américains ont perdu le droit de le poursuivre.
Dans les années qui ont suivi la capture d’Omar Khadr, de nombreux vétérans libéraux ont exprimé des regrets sur la manière dont le dossier a été géré. Bill Graham, Ministre des Affaires étrangères à l’époque, reconnaît maintenant qu’il aurait dû faire plus de pression pour la libération de l’adolescent alors que l’ancien Premier ministre Paul Martin, admet que: « Nous aurions dû le rapatrier. »
Le gouvernement libéral a récemment annoncé que Khadr resterait un homme libre à Edmonton alors qu’il fait appel de ses condamnations américaines de crimes de guerre auprès d’un tribunal spécial en Virginie, un processus qui pourrait prendre de nombreuses années.
Selon un bref communiqué publié par le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, et le ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould, « Le gouvernement du Canada respecte la décision de la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta qui a ordonné que M. Khadr soit libéré sous caution au Canada en attendant son appel aux États-Unis de ses condamnations et de sa peine. Le retrait du présent appel est une étape importante vers la réalisation de l’engagement du gouvernement à revoir sa stratégie de litige. »
Même si le gouvernement Trudeau suscite une opinion favorable pour avoir laissé tomber l’appel du Canada à l’encontre de la remise en liberté datant de l’Époque d’Harper, l’administration Trudeau n’a pas mentionné que Khadr a été horriblement maltraité aux mains du gouvernement des États-Unis, ni qu’il a souffert indûment. Le fait que l’ancien gouvernement canadien aurait dû exercer plus de pression en 2002 a également été passé sous silence. Omar Khadr n’a même pas été proche d’être identifié comme étant une victime.
La raison du silence est peut-être explicable par le fait qu’Omar Khadr poursuit présentement le gouvernement canadien pour 20 millions de dollars. La poursuite déposée en 2004 semble désormais avoir d’excellentes chances de succès. Deux fois déjà, le plus haut tribunal du pays a grondé Ottawa pour avoir violé les droits constitutionnels de Khadr, les deux fois alors que les libéraux étaient au pouvoir.
Quand il a été appréhendé, moins d’un an après les attaques du 11 septembre, Khadr a été emprisonné dans un hôpital militaire américain à Bagram avant d’être transféré à Guantánamo. À ce moment, son père, Ahmed Said, était recherché par les autorités américaines en raison de ses liens avec al-Qaïda (Ahmed était connu comme un financier d’al-Qaïda ayant des liens avec Oussama ben Laden). Et bien que Washington ait considéré le fils adolescent d’Ahmed un « combattant ennemi » hors de la portée de l’accès consulaire, les Américains ont permis des visites de « renseignement ».
La poursuite de 20 millions de dollars est en cours tandis que Khadr vit encore à la maison d’Edmonton de l’un de ses avocats de longue date, Dennis Edney, tout en étudiant pour devenir un technicien médical d’urgence.
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