L’Ontario doit trouver des moyens de reconnaître plus rapidement les titres de compétence des infirmières et infirmiers formés à l’étranger.
Le premier ministre Doug Ford a donné à l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario (OIIO) deux semaines pour y parvenir.
« Nous avons besoin de plus d’infirmières et d’infirmiers, autant que possible », a déclaré M. Ford cette semaine. « Nous déployons tous nos efforts dans cette affaire ».
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Lors d’une conférence de presse à Stratford, en Ontario, M. Ford a déclaré qu’il souhaitait que l’organisme de réglementation professionnelle des infirmières et infirmiers de cette province du centre du Canada trouve des moyens de mettre en place un « processus beaucoup plus rapide » pour enregistrer les infirmières et infirmiers formés à l’étranger afin qu’ils puissent exercer au Canada.
Les temps d’attente aux urgences se mesurent maintenant en jours dans certains hôpitaux de l’Ontario
Le système de santé de l’Ontario se débat dans une pénurie massive d’infirmières.
Dans certains cas, les temps d’attente dans les salles d’urgence et les hôpitaux sont passés de plusieurs heures à plusieurs jours et environ 25 hôpitaux ont interrompu certaines de leurs activités au cours du dernier long week-end en raison du manque de personnel.
Bien qu’il reconnaisse le besoin d’un plus grand nombre d’infirmières, le premier ministre de l’Ontario défend son bilan en matière d’ajout de travailleurs de la santé depuis le début de la pandémie.
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Dans un article du Globe and Mail, M. Ford aurait déclaré que l’Ontario a ajouté 10 500 travailleurs de la santé depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, dont 7 000 infirmières et infirmiers ainsi que 2 400 préposés aux soins personnels.
Cependant, c’est loin d’être suffisant pour répondre aux besoins.
Sur le site d’emploi Indeed, il y avait 8 247 offres d’emploi pour les infirmières et infirmiers en Ontario seulement vendredi, et le site d’emploi et de carrière Jobbank du gouvernement prévoit une pénurie massive de main-d’œuvre pour les infirmières et infirmiers pour au moins la prochaine décennie.
La volonté du premier ministre d’accélérer le processus d’accréditation intervient alors que l’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario établit déjà des records en matière d’accréditation des infirmières et infirmiers formés à l’étranger.
Cette année, l’organisme a établi un nouveau record pour l’enregistrement des infirmières et infirmiers formés à l’étranger, battant son record de l’année dernière en seulement six mois en 2022. Au 21 juin, le nombre de nouveaux infirmiers et infirmières formés à l’étranger en Ontario avait atteint 3 967, soit une augmentation de 132 % par rapport à la même période l’an dernier.
Un nombre record d’infirmières et d’infirmiers formés à l’étranger sont accrédités en Ontario cette année
« Ce record marque la sixième année consécutive d’augmentation des inscriptions d’infirmières et d’infirmiers formés à l’étranger », a déclaré Carol Timmings, directrice générale de l’OIIO, dans un communiqué plus tôt cette année.
« L’inscription de nouveaux infirmiers et infirmières possédant les connaissances, les compétences et le jugement nécessaires pour exercer en toute sécurité, qu’ils aient été formés au Canada ou à l’étranger, est au cœur de notre mandat et l’un des moyens de protéger le public. »
L’OIIO cherche à moderniser ses processus d’évaluation des candidats et à plonger en profondeur dans ses processus pour améliorer davantage ses systèmes, a déclaré Timmings.
« Les candidats veulent répondre à l’appel et nous faisons tout ce que nous pouvons pour améliorer ces processus afin qu’ils puissent entrer dans la pratique en toute sécurité et soutenir le système de santé de l’Ontario. »
Plus tôt cette année, l’organisme a établi un partenariat avec Santé Ontario et a lancé le programme de partenariat en matière d’expérience d’exercice infirmer sous supervision (le programme).
Dans le cadre de ce programme, les candidats peuvent satisfaire aux exigences en matière de preuve de pratique et de compétences linguistiques et sont jumelés à des employeurs ontariens.
« Le programme a été une très bonne expérience », a déclaré Manpreet Kaur, une infirmière formée à l’étranger qui a suivi ce processus.
« J’ai pu mettre à jour mes connaissances sur les procédures et apprendre à travailler avec les équipements les plus récents. Je suis également reconnaissante à l’hôpital avec lequel j’ai été jumelée. Je ne pense pas que j’aurais pu trouver un placement similaire si j’avais dû le faire moi-même », a-t-elle déclaré.
Le programme aide les infirmières et infirmiers formés à l’étranger à être accrédités plus rapidement en Ontario
Depuis son lancement, le programme a permis de jumeler un total de 1 147 candidats et a été élargi pour inclure les infirmières et infirmiers qui retournent à la pratique. Ce programme a permis l’inscription de 401 infirmières et infirmiers.
En plus du lancement du programme, l’association des infirmières et infirmiers a également mis à jour sa politique de compétences linguistiques afin d’offrir de meilleures options aux candidats pour démontrer leurs compétences linguistiques en anglais ou en français.
« Nous engageons des partenaires dans le domaine des soins de santé, du gouvernement et du milieu universitaire afin de relever les défis que rencontrent les candidats formés à l’étranger pour satisfaire aux exigences en matière de formation », a déclaré Mme Timmings. « Grâce à ces collaborations, nous espérons mettre en œuvre une vision commune qui augmentera les possibilités d’éducation pour les candidats afin de répondre à cette exigence. »
Malgré les malheurs auxquels est confronté le système de soins de santé, M. Ford a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de lever un plafond salarial pour les infirmières et infirmiers qui a été mis en place en 2019. En vertu du projet de loi 124, les infirmières et infirmiers de l’Ontario ont vu leurs augmentations salariales plafonnées à un pour cent par an pour la durée de leur contrat de trois ans.
« J’apprécie les travailleurs de la santé de première ligne, ils travaillent d’arrache-pied, jour après jour », aurait déclaré Ford à Global News cette semaine.
« Ils sont épuisés. Je le comprends. Et vous savez, nous ne pourrions pas fonctionner sans l’excellent travail qu’ils font, les infirmières, les (travailleurs de soutien personnel), les médecins. Avons-nous besoin de plus de personnel ? Oui, à cent pour cent. Sommes-nous prêts à obtenir plus de personnel ? Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir plus de personnes à bord. »
