Le 15 novembre 2017 – Ottawa se prépare à un nouvel potentiel afflux de demandeurs d’asile, déclenché par l’administration Trump, qui retirera le statut spécial de 300 000 citoyens centraméricains et haïtiens aux États-Unis.
Les autorités ont mené une campagne d’information à la suite d’un afflux massif de frontaliers illégaux au cours de l’été, car les demandeurs d’asile, principalement haïtiens, craignant d’être expulsés en Amérique, se sont dirigés vers le nord.
Mais un certain nombre de délais qui approchent pourraient signifier que des milliers de personnes tenteront leur chance, particulièrement dangereux à mesure que les points de passage éloignés deviennent inaccessibles pendant l’hiver.
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La campagne d’information d’Ottawa étouffe l’afflux de demandeurs d’asile en provenance des États-Unis
Le département américain de la Sécurité intérieure a déclaré qu’il mettrait fin au statut de protection temporaire pour les Nicaraguayens en janvier 2019, et au même statut spécial pour les Honduriens, qui pourrait prendre fin en juillet 2018 après une récente prolongation.
Ces deux groupes à eux seuls feraient voir près de 60 000 personnes perdre leur statut aux États-Unis.
Certains experts sont convaincus que le Canada verra au moins une nouvelle hausse dans les passages frontaliers, peut-être au niveau observé au Québec à l’été 2017.
Les numéros ont atteint 300 par jour en juillet et en août, de 20 à 30 normalement, forçant un camp improvisé à être mis en place pour traiter les demandeurs.
Abri temporaire
D’ailleurs, des emplacements tels que le stade olympique de Montréal ont été utilisés comme abri temporaire pour les frontaliers illégaux.
Quelque 40 000 demandes d’asile supplémentaires devraient être enregistrées auprès de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada en 2017, qui a la capacité d’entendre 24 000 cas par année et a déjà un arriéré de 40 000 dossiers.
Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, et le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, ont été harcelés par le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration du gouvernement fédéral en octobre.
Hussen a insisté sur le fait que la situation n’atteignait pas le point de la crise, alors que Goodale était catégorique, la sécurité n’a pas été compromise en raison de l’augmentation de la charge de travail.
Flux très faible
Le flux de demandeurs d’asile qui traversent la frontière a considérablement diminué depuis août.
La campagne d’information du gouvernement combinée avec le début de l’année scolaire semble être à l’origine de la réduction spectaculaire des effectifs. Les parents, peu importe leurs antécédents, sont toujours réticents à déplacer leurs enfants pendant l’année scolaire. Il appuiera également l’argument selon lequel la majorité des demandeurs d’asile actuels sont en fait en quête d’une entrée plus rapide au Canada et veulent sauter les procédures usuelles.
Les chiffres du gouvernement montrent que près de 7 000 personnes ont franchi la frontière du Québec en juillet et au début d’août, dont 2 700 ont moins de 18 ans.
Un groupe de travail fédéral-provincial a été formé en réponse à la situation, y compris Hussen, Goodale et la ministre de l’Immigration du Québec, Kathleen Weill.
Entente sur les tiers pays sûrs
Plusieurs appels ont été lancés pour que le Canada suspende l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, selon laquelle un demandeur d’asile doit présenter sa demande dans le premier pays où il arrive. L’accord est la raison pour laquelle ceux qui viennent des États-Unis choisissent de traverser la frontière à des endroits éloignés, dans le but de se faire arrêter et d’entrer dans le système d’immigration canadien. Autrement, ces personnes ne seraient pas admissibles à présenter une demande, car l’Entente sur les tiers pays sûrs les empêcherait de le faire.
Cependant, avec les négociations en cours pour la renégociation de l’ALENA, le Canada ne veut rien faire pour nuire à sa position de négociation avec les États-Unis.
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