La pénurie de main-d’œuvre rencontrée par le secteur agro-alimentaire dans son ensemble a été exacerbée par des changements au programme des travailleurs étrangers temporaires, selon le Conseil canadien des ressources humaines pour l’agriculture (CCRHA). Plusieurs postes dans le secteur ont été classés comme peu qualifiés et donc inéligibles pour l’Entrée Express au Canada.
Les nouvelles règles concernant les TET ont été amenées suite à des abus très médiatisés par l’industrie du fast-food. Les nouvelles règles interdisent aux employeurs d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires dans les régions où le taux de chômage est de plus de six pour cent. Dans d’autres régions, les employeurs ne peuvent pas avoir plus de 20 pour cent de leur personnel en tant que travailleurs étrangers, et cette constante sera encore réduite à 10 pour cent l’année prochaine.
Les critiques des nouvelles règles concernant les TET disent que les réformes sont «trop drastiques» et entravent grandement le processus d’embauche, en particulier dans les marchés de l’emploi serré, comme le Manitoba.
L’industrie alimentaire est à la recherche d’un assouplissement aux règles, en particulier grâce à des extensions de délais, car de nombreuses entreprises sont confrontées à des difficultés dans le recrutement pour les postes peu qualifiés de coupeurs de viande et bouchers. Les experts disent que l’essentiel du traitement de la viande est maintenant exporté aux États-Unis en raison de la pénurie de travailleurs, privant ainsi le Canada d’emplois et de travail.
Les statistiques de l’organisme Financement agricole Canada suggèrent que les nouvelles règles concernant les TET ont conduit à une augmentation des salaires dans le secteur agricole de 3,4 pour cent cette année, surpassant les augmentations de l’économie d’entreprise. Par conséquent les marges de profit sont plus minces dans l’industrie alimentaire, tandis que les prix sont à la hausse.
L’industrie de la viande dit qu’elle a actuellement 1000 offres d’emploi dans leurs usines de conditionnement, mais ces postes sont difficiles à pourvoir, puisque les employeurs sont en concurrence avec l’industrie de l’énergie mieux rémunérée pour les travailleurs.