Un sondage paru ce mois-ci montre que le Canada est classé au quatrième rang comme destination global pour les étudiants internationaux après les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. Mais, les changements récents au système d’immigration ont rendu l’immigration au Canada beaucoup plus difficile pour les étudiants étrangers qui graduent d’une université canadienne.
En janvier 2015, le gouvernement fédéral a introduit le système d’immigration Entrée express. Avant cela, la majorité des étudiants internationaux qui étaient diplômés d’une université ou un collège canadien se qualifiaient pour l’immigration sous la Catégorie de l’expérience canadienne après avoir travaillé pour une durée d’un an après la fin de leurs études. Une offre d’emploi validée par le gouvernement n’était pas requise.
Sous les nouvelles règles, les candidatures en immigration sont priorisées sur la base d’un système de points. Les demandes de candidats ayant une offre d’emploi approuvée par le gouvernement sont traitées en premier. Malgré le fait que les étudiants internationaux ont souvent plusieurs années d’expérience de travail au Canada, ils ne reçoivent pas l’approbation du gouvernement.
Les individus ayant une offre d’emploi approuvée par le gouvernement sont identifiés comme étant nécessaire pour les employeurs canadiens et, pour recevoir l’approbation du gouvernement, les employeurs doivent prouver qu’aucun Canadien ou résident permanent canadien n’a la volonté ou est capable de faire le travail.
Avant l’introduction du nouveau système, le Canada a ouvert la porte à l’immigration des diplômés étrangers. Le gouvernement a reconnu qu’encourager l’immigration de jeunes ayant un diplôme du Canada, qui parle un niveau universitaire d’anglais ou de français, qui ont vécu, travaillé, étudié et payé des impôts au Canada est une bonne politique d’immigration à long terme.
Malheureusement, le système d’immigration Entrée express ne donne pas assez de points pour l’éducation canadienne et l’expérience de travail au Canada. Les individus avec des diplômes étrangers qui sont équivalents aux diplômes canadiens reçoivent le même nombre de point que ceux avec un diplôme canadien. Le problème est que l’approche de l’Entrée express ne reconnait pas que les employeurs canadiens valorisent les diplômes canadiens plutôt que les diplômes équivalents.
En rendant l’immigration difficile pour les étudiants étrangers, le Canada risque de ruiner tout le travail qui a été fait pour les attirer au Canada dans un premier lieu. Au cours des dernières années, les universités et les collèges canadiens ont fait un effort pour attirer les étudiants étrangers. Puisqu’ils paient des frais plus élevés que les étudiants canadiens, ceci est une bonne source de revenus pour la majorité des institutions scolaires.
Lors de sa campagne électorale, le parti Libéral a proposé de diminuer le temps que ça prend pour qu’un étudiant étranger devienne un citoyen canadien. À moins que des changements soient apportés au système, les étudiants étrangers sont moins susceptibles de devenir résident permanent et ceci affectera leur choix de venir au Canada pour étudier.
Les étudiants étrangers sont parmi les meilleurs candidats pour l’immigration. Réparer le système courant pour permettre aux étudiants étrangers d’avoir leur résidence permanente est essentiel. Le gouvernement Libéral doit donc agir en conséquence.
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