Une grande partie du débat canadien autour des réfugiés a trait aux coûts qu’entrainent leur installation au pays incluant leur transport, d’ailleurs beaucoup d’idées fausses circulent concernant l’assistance dont ils bénéficient lors de leur arrivée ainsi que sur ce qu’ils doivent par la suite rembourser. L’autre côté de l’équation serait toutefois également intéressant à aborder: comment les réfugiés réussissent-ils dans les années et décennies suivant leur arrivée?
Les données de Statistique Canada démontrent à quel point les réfugiés et les immigrants commencent rapidement à travailler et à gagner des revenus une fois qu’ils deviennent résidents permanents. Les chiffres indiquent également que le mode d’entrée au Canada peut influencer le parcours financier que connaitra par la suite l’individu en question. À l’intérieur de cinq ans, 57 pourcent des réfugiés parrainés par le gouvernement, 65 pourcent des réfugiés qui ont demandé l’asile une fois au Canada et 70 pourcent des réfugiés parrainés par le secteur privé ont déclaré des revenus d’emploi.
Et le pourcentage de réfugiés qui gagnent un revenu d’emploi augmente en fonction du temps passé au Canada. Par le fait même, la dépendance des nouveaux arrivants à l’égard de l’aide gouvernementale diminue au fil des années. Il y a une exception notable : les immigrants de « classe affaires » ou « investisseurs » qui ont été au Canada pendant 20 ans ont déclaré les revenus d’emploi les plus faibles en 2013, toutes catégories d’immigrants confondues.
Selon le professeur Ravi Pendakur de l’Université d’Ottawa, « Une chose, au moins dans le passé, que le Canada a vraiment bien fait est d’accueillir une grande variété de personnes – de différentes formations, avec différents ensembles de connaissances – et, en général, les gens ont bien fait. »
Quel que soit le pays d’origine, la recherche démontre que les personnes ayant des contacts font mieux professionnellement. Jennifer Hyndman, directrice du Centre d’Études sur les Réfugiés de l’Université York, dit que les réfugiés parrainés par le secteur privé ont tendance à gagner plus que leurs homologues parrainés par le gouvernement, en partie parce que leurs parrains permet de faciliter leur transition à la vie canadienne.
Dans le même ordre d’idées, ceux qui demandent l’asile une fois qu’ils sont arrivés au Canada ont également tendance à bien faire. Cela pourrait être parce qu’ils ont eu les ressources de se rendre au Canada d’abord par eux-mêmes dit Hyndman.
Les disparités entre les catégories d’immigrants et de réfugiés montrent l’importance de tisser des liens entre les réfugiés parrainés par le gouvernement et les réseaux sociaux et professionnels de leur nouvelle communauté. Les réfugiés parrainés par le gouvernement sont ceux qui sont confrontés au « plus grand nombre d’obstacles » a déclaré M. Hyndman.
Les chiffres indiquent que les nouveaux arrivants au Canada, tous milieux confondus, ont été étonnamment résilients quand vient le temps de développer un sentiment d’appartenance et, en 2002, le Canada a adopté une nouvelle politique qui a rendu plus facile l’établissement au Canada des réfugiés pauvres.
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