La politique des réfugiés est devenue une question clé dans la campagne électorale générale du Canada, soulignant la nécessité de repenser les politiques d’immigration à long terme du pays. Avec la réputation internationale du Canada maintenant ternie en raison de sa réponse inadéquate à la crise des réfugiés au Moyen-Orient, le prochain gouvernement devra prendre des mesures importantes pour débarrasser le pays de l’accusation d’être mesquin et sectaire.
Les politiques d’immigration du Canada ont un besoin urgent de révision, alors que tous les prétendants de la prochaine élection ont proposé leurs propres politiques sur les réfugiés, les critiques font valoir que ces propositions sont loin d’être acceptables d’un point de vue humanitaire. Plus important encore, elles ne traitent pas l’imminente crise démographique du Canada.
L’utilisation de la foule des slogans politiques agréables masque le fait que la classe politique est apparemment désireuse de retarder et faire traîner le processus d’octroi de l’asile à des demandeurs d’asile, et cela aussi au moment où le Canada a besoin d’une main-d’œuvre jeune pour soutenir sa population vieillissante.
Les jeunes familles syriennes fuyant les forces de Bachar al-Assad ou l’État islamique vont sans doute se révéler bénéfiques pour le Canada pour les générations à venir, tout comme les réfugiés fuyant les conflits l’ont été dans le passé.
Avec les Nations Unies et les Etats-Unis échouant lamentablement à la fois dans la prévention et la résolution de la crise des réfugiés, c’est l’Allemagne, qui a émergé de la crise actuelle avec la meilleure réputation. Sous la direction de la chancelière Angela Merkel, l’Allemagne a accepté de prendre plus de 800.000 réfugiés, beaucoup plus que les 25000 qui seraient permis pour le Canada par le Parti Libéral – qui est le nombre le plus élevé proposé par l’un des partis politiques du Canada. Tout cela bien sûr en dépit de la faible densité de population du Canada et de la géographie massive qui dépasse de loin l’Allemagne.
Ce point de vue étroit du Canada et sa capacité, partagée par l’établissement politique, rend un mauvais service en profondeur à l’idée de qui sont les Canadiens et les principes sur lesquels le pays a été construit.
Le fait demeure que les valeurs fondamentales du Canada ne sont pas reflétées par l’un des partis politiques contestant l’élection, surtout par le Parti conservateur. Il est temps pour une nouvelle conversation sur la politique d’immigration du Canada, quelque chose qui va non seulement assurer sa prospérité, mais façonner le pays dans un avenir prévisible et au-delà.