Les horreurs de la crise européenne des migrants ont été évidentes la semaine dernière avec la découverte de 71 corps dans un camion frigorifique abandonnée en Autriche. Les victimes, qui seraient réfugiés en provenance de la Syrie et de l’Afghanistan, sont censées avoir été asphyxiées. Dans l’UE, l’été de 2015 est sûrement un grand tournant dans les manchettes de réfugiés.
On estime que 2 500 migrants sont morts jusqu’à présent cette année, en essayant de faire le voyage vers l’Europe à travers la Méditerranée. Environ 1 600 migrants ont été secourus par les garde-côtes italiens cette fin de semaine, avec des centaines de milliers d’autres fuyant la guerre, l’oppression, ou la pauvreté en Afrique, au Moyen-Orient, et au-delà.
L’augmentation de nombre de réfugiés morts cause les gouvernements de l’UE de passer à l’action, avec les ministres des états membres prévus à se rencontrer le 14 septembre pour trouver une solution à cette crise sans précédent de la migration.
Luxembourg, qui assure actuellement la présidence de l’UE, a appelé à la réunion extraordinaire des ministres de l’intérieur des 28 états membres pour discuter de la prévention de la traite des personnes, ainsi que le rapatriement de certains migrants.
Avec l’Allemagne en attente d’environ 800 000 demandeurs d’asile à arriver dans le pays cette année seulement, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé les pays de l’UE d’en faire plus. « Si l’Europe est solidaire et nous avons également fait preuve de solidarité envers les autres, alors nous devons faire preuve de solidarité maintenant », dit-elle.
La crise a incité des critiques des politiques et des lois que les diverses nations européennes suivent lorsqu’ils traitent avec les demandeurs d’asile, dont beaucoup sont en contradiction les unes avec les autres.
Les sentiments nationalistes et anti-immigration sont en hausse et à l’origine de plusieurs gouvernements de refuser d’en prendre réfugiés. Beaucoup de pays sont opposés à la proposition de l’UE de se mettre d’accord sur un plan commun, tout en durcissant leurs politiques d’asile et d’accroître leur sécurité à la frontière. En particulier, la Hongrie est sous le feu pour la construction d’une clôture au long de sa frontière pour empêcher les migrants.
D’autres critiques ont blâmé le système sans frontières de l’Europe, Schengen, d’avoir exacerbé la crise, bien que la Commission européenne affirme que les règles de Schengen sont solides et ne nécessitent pas de réformes.
Le Premier ministre italien Matteo Renzi croit que le nombre croissant de victimes finira par pousser les états de l’UE à adopter une approche unifiée pour résoudre le problème. « Il faudra des mois, mais nous aurons une politique européenne unique en matière d’asile, pas autant de politiques que de pays », a dit-il.