Les pilotes d’hélicoptère canadiens possédant de l’expérience sont inquiets, puisque les employeurs embauchent des travailleurs étrangers temporaires à bas salaire plutôt qu’eux, les privant de ces emplois. Les pilotes déclarent que si on ne remédie pas à cette nouvelle pratique, elle pourrait bien signer l’arrêt de mort de l’industrie.
Bill Wadsworth est un pilote d’hélicoptère de Mayne Island, en Colombie-Britannique avec près de 25 années d’expérience. Il a confié avoir appliqué pour plusieurs emplois dans différentes compagnies de la province. Bien qu’il n’ait pas été sélectionné ou pris en compte pour les emplois sur lesquels il a appliqué, il a appris que plusieurs compagnies auxquelles il avait appliqué ont engagé des travailleurs étrangers temporaires. Ce qui est ironique, c’est que toutes les compagnies où Mr. Wadsworth a fait application ont mentionné ne pas avoir d’emplois disponibles pour le moment.
Durant une entrevue subséquente, Mr. Wadsworth a dit qu’il rencontrait souvent des offres d’emplois pour pilotes avec des salaires horaires grandement au-dessous des standards de l’industrie. Bien que cela ait pour conséquence future de faire baisser les salaires, selon lui, cette pratique mènerait aussi éventuellement au déclin de l’industrie.
Mr. Wadsworth a dit que cette pratique démontrait bien que les employeurs canadiens utilisaient des travailleurs étrangers au lieu des pilotes canadiens expérimentés. « Ils tirent parti des travailleurs étrangers contre les pilotes canadiens expérimentés, en menaçant les Canadiens en disant : « Nous payons ces travailleurs tellement peu cher et nous allons vous payer 1o dollars de l’heure de plus. Vous avez le choix de suivre la tendance ici, ou nous embaucherons des travailleurs étrangers temporaires et vous n’aurez plus de travail. » »
Kirsten Brazier, une pilote d’hélicoptère et d’avion de Vancouver a rencontré le même genre de problème. Elle a dit que les employeurs disaient de plus en plus aux pilotes canadiens à travers le pays qu’ils étaient sous-qualifiés, mettant l’emphase sur le besoin d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires moins coûteux. En faisant cela, les employeurs exploitent seulement les failles du système en trompant le gouvernement fédéral.
La Presse Canadienne a examiné plusieurs demandes de travailleurs étrangers temporaires, remplies par des gestionnaires d’entreprises d’hélicoptères privées à travers le Canada et a trouvé que ces compagnies ont exprimé leur défaut de trouver des candidats canadiens aptes à faire le travail.
Ms. Brazier a dit que la pratique de non-embauche des pilotes canadiens serait dommageable pour l’industrie, puisque les gestionnaires utiliseraient le programme comme justification pour disqualifier les pilotes canadiens compétents.
Source : The National Post