Alors que le Canada commence l’année 2015, les analystes tentent de prévoir ce qui attend la onzième plus grande économie du monde. Ci-dessous, nous jetterons un œil aux marqueurs de performance économique qui pourraient nous donner une indication juste sur l’année 2015.
Accords de libre-échange
Le Canada a maintenant conclu des accords de libre-échange avec plus de la moitié de l’économie mondiale, avec un PIB combiné de $ 41000000000000, donnant un coup de pouce important pour les producteurs et les fabricants cherchant à soutenir la concurrence mondiale canadienne.
L’année 2014 a vue le Canada signer d’importants accords de libre-échange avec l’Union européenne, ainsi que la Corée du Sud. Le gouvernement envisage maintenant de tenir des discussions avec l’Inde, le Japon et le groupe de l’alliance Trans-Pacifique, composé de 12 nations.
Le gouvernement canadien vise aussi à inverser la tendance à l’exportation négative qu’il a connue avec la part du pays dans les exportations mondiales ayant déclinées de 4,5% à 2,5% au cours des 15 dernières années.
Prix des maisons
En Février 2014, le prix de vente moyen d’une maison individuelle à Vancouver a atteint un niveau record de 1,361,023$. Le prix moyen du logement dans tout le Canada en 2014 a augmenté de 6,8%, par opposition à une augmentation de 5,2% en 2013.
Les principaux facteurs derrière les prix de l’immobilier en hausse sont les faibles coûts d’emprunt associés à une pénurie de petites maisons unifamiliales dans certains marchés comme celui de Toronto.
Selon la banque centrale, le prix des maisons au Canada a été surévalué par autant que 30%. Les prévisionnistes immobiliers croient cependant que la hausse des prix se stabilisera dans un avenir proche.
Les taux d’intérêt
Depuis 2010, la banque centrale du Canada a conservé son taux de financement de 1%, qui influe sur les principaux moteurs économiques comme les hypothèques et les prêts. Le taux d’intérêt a été fixé à 1% depuis quatre ans dans ce qui est considéré comme une tentative de faire grimper le rendement de l’économie et il est probable que le taux d’intérêt restera le même en 2015 aussi.
Nombre de travailleurs d’usine
Le nombre total de travailleurs d’usine au Canada en juin l’année dernière a été enregistré à 1.710.900, le plus bas depuis 1976. La baisse dans les capacités de fabrication du Canada a sévèrement entravé le pays dans un marché international hautement concurrentiel.
Cependant il y avait une amélioration notable jusqu’à Novembre l’année dernière, avec des rapports indiquant que près de 41 000 emplois en usine avaient été créés entre juin et novembre 2014.
Toutefois, les critiques ont fait valoir que, malgré la demande croissante, l’industrie canadienne n’a pas tout à fait la capacité de fabriquer, à moins qu’un important investissement ne soit fait. Le Canada a subi une perte importante de potentiel d’exportation, ce qui a détruit la « colonne vertébrale de l’économie », qui aurait besoin d’une longue phase de reconstruction pour récupérer, explique Stephen Poloz, gouverneur à la Banque du Canada.
Une étude menée par la banque centrale a révélée que les fabricants canadiens étendent leur production à l’étranger plutôt qu’au Canada.
Emploi
Même avec un taux de chômage atteignant un creux de six ans de 6,6% en 2014, les marchés du travail du Canada verront une certaine amélioration en 2015. Selon le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, il y a 200 000 jeunes gens dans le pays qui sont à la recherche d’un emploi ou de plus d’heures de travail.
Poloz a exhorté les jeunes Canadiens à prendre n’importe quel travail qu’ils pourraient obtenir indépendamment du fait qu’il paie ou non. Sa déclaration a évoqué beaucoup de critiques de la part des syndicats et des groupes de jeunes, qui croient que le gouvernement canadien devrait travailler sur l’amélioration de l’emploi salarié dans le pays.
Monnaie
En janvier de l’année dernière, la devise canadienne a atteint un sommet de 0,94 $ US, mais à la fin de 2014, elle a chuté à 0,86 $ US. La chute a été due à la réticence de la Banque du Canada à hausser les taux d’intérêt ainsi que la baisse des prix mondiaux des matières premières.
La valeur inférieure du dollar canadien contribue cependant à la fabrication dans les régions comme l’Ontario. Mais elle augmente le prix des produits importés et celui des voyages internationaux, elle a aussi tendance à abaisser la confiance des consommateurs, qui a frappé une baisse de 18 mois à la fin de 2014.
Le prix du pétrole
Le cours de clôture du pétrole brut West Texas Intermediate à la fin de 2014 était de $ 53,71, en baisse de 46% au cours de l’année dernière.
Comme le pétrole est la principale exportation du Canada, l’impact sur l’économie canadienne devrait être sévère, avec le déclin menant déjà plusieurs producteurs à l’échelle de retour sur investissements. Le ministre des finances Joe Oliver a eu recours à la coupe perspective de revenus du gouvernement en novembre pour tenir compte de la baisse des prix et a également réduit de moitié les prévisions des excédents cumulés. Si le prix du pétrole ne parvient pas à récupérer ou même continue à baisser, l’impact sera reflété dans le budget du gouvernement dans les prochains mois.
Le ministère des Finances
L’ancien ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, a servi un total de 2962 jours avant qu’il démissionne en mars l’année dernière. Son long terme dans le ministère est une indication de son succès, qui comprenait la réduction des recettes fiscales fédérales du Canada en pourcentage du PIB aux niveaux d’avant la Seconde Guerre mondiale, aidant ainsi l’économie à rester à flot, même pendant la récession mondiale de 2008.
Durant le mandat de Flaherty comme ministre des Finances, l’économie canadienne a surpassée le Groupe des Sept en moyenne dans l’ensemble des années où il a été en poste, sauf une.
L’actuel ministre des Finances, Joe Oliver, qui était un ancien banquier d’investissement, tentera de prouver son calibre en aidant le Canada à atteindre un excédent cette année.
Les acquisitions étrangères
En 2014, le Canada a vu des acquisitions étrangères d’une valeur de $69,6 milliards, un chiffre qui a plus que doublé en 2013. Les principales opérations d’acquisition de 2014 comprenaient l’achat d’AltaLink par une unité de Berkshire Hathaway Inc. de Warren Buffet, un achat de Talisman Energy $ 13000000000 par Repsol SA et l’achat par Burger King Worldwide Inc. de Tim Hortons 13,2 milliards de dollars, y compris la dette.
Ces acquisitions étrangères ont marqué un renversement de la tendance en 2013 lorsque l’investissement au Canada a ralenti en raison de la décision du Premier ministre canadien pour restreindre l’investissement de la Chine dans le secteur pétrolier.
Parti québécois du Québec
Durant les élections provinciales d’avril 2014, le Parti québécois a reçu seulement 25% des votes, ce qui était sa pire performance dans les 44 dernières années.
Le résultat est venu malgré les prédictions populaires d’une victoire de la majorité pour le parti dans la province française. En raison de ce résultat, la possibilité d’un autre référendum sur l’indépendance a été mis de côté pendant un certain temps au moins, pour apaiser les craintes de tous les investisseurs potentiels.