Le Canada a connu une augmentation notable du nombre de demandes d’asile présentées par les Mexicains depuis la levée de l’obligation de visa pour les voyageurs.
Les chiffres montrent que 70 Mexicains ont réclamé le statut de réfugié au Canada en décembre, l’exigence ayant été levée le 1er décembre 2016.
Le Canada a menacé de réimposer la restriction de visa s’il reçoit trop de réclamations, même s’il n’a pas publié de limite.
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L’Agence des services frontaliers du Canada affirme avoir reçu 248 réclamations de la part des Mexicains en 2016, comparativement à 111 en 2015.
L’augmentation sera surveillée de près, même si le nombre reste beaucoup moins élevé qu’en 2009, lorsque l’ancien gouvernement conservateur avait imposé la restriction de visa, car plus de 9 500 demandes d’asile avaient été faites par les Mexicains.
Selon l’analyse gouvernementale, la levée de l’obligation de visa coûtera 433,5 millions de dollars au cours de la prochaine décennie, en partie contrebalancée par une augmentation de 171,6 millions de dollars de l’économie grâce à l’augmentation du tourisme, des investissements et du commerce.
il y a aussi des craintes que les politiques anti-immigrations de Trump forcent les Mexicains résidant illégalement aux États-Unis d’essayer de faire le déplacement vers le nord au Canada.
Les experts sont d’avis que les Mexicains qui sont habitués au niveau de vie qu’ils mènent aux États-Unis peuvent choisir d’essayer le Canada plutôt que de retourner dans leur pays d’origine.
Depuis sa victoire électorale, Trump a promis d’expulser ou emprisonner trois millions de personnes qui se trouvent illégalement aux États-Unis. En ce qui a trait à son projet de construire un mur, le président élu a suggéré qu’il se pourrait que ce soit que la mise en place d’une clôture.
On ne sait pas exactement combien de personnes par année traversent illégalement la frontière entre les États-Unis et le Canada, que ce soit par bateau, par terre ou en nageant dans des zones isolées. Les chiffres montrent que 487 personnes ont été capturées en 2011.
Faits saillants: La frontière entre le Canada et les États-Unis
- Plus longue frontière internationale du monde mesurant 8 891 km, 2,475 km étant avec l’Alaska.
- 3 millions de Canadiens se sont rendus aux États-Unis en février 2016, 2 millions se déplaçant de l’autre sens.
- 400 000 personnes et 2,4 milliards de dollars en échanges commerciaux traversent la frontière chaque jour.
- Le Canada et les États-Unis sont les deuxième et quatrième pays les plus vastes du monde en superficie.
- Provinces et territoires canadiens à la frontière: Yukon, Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick.
- États à la frontière: Alaska, Washington, Idaho, Montana, Dakota du Nord, Minnesota, Michigan, Ohio, Pennsylvanie, New York, Vermont, New Hampshire, Maine.
Un problème beaucoup plus important est créé par ceux qui viennent sur la prémisse d’une visite et ne quittent jamais.
Les étrangers sont attirés par l’accès illégal au pays parce qu’ils savent que les enfants seront autorisés à aller à l’école et que les urgences de santé seront traitées quel que soit leur statut.
Le Canada a également promis de lever l’obligation de visa pour les Roumains et les Bulgares en 2017, dans le cadre des négociations qui ont mené à la signature de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union Européenne (AECG), à la fin de l’année 2016,
Le changement est intervenu malgré le fait que le Canada a déclaré utiliser la réciprocité pour fixer les exigences en matière de visa.
L’Union européenne a changé ses règles en 2014, pour déclarer que tout pays accédant sans visa au bloc doit accorder le même privilège en retour.
Les pays touchés, dont le Canada et les États-Unis, ont obtenu deux ans pour se conformer, ce que le Canada a fait à contrecœur après que la question ait été liée à l’accord AECG.
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